Dernière année, oui. Il y a une partie de toi qui est pressée d’en finir, l’autre qui ne sait pas trop ce que va donner le après Université. Tu ne veux pas y penser en réalité, c’est plus simple comme ça. Toi ce que tu veux aujourd’hui, c’est profiter et tu as pu le faire grâce à Quinn-Rose et ces Olympiades auxquelles tu n’avais pas réellement prévu de participer au départ. Un sourire plaqué sur tes lèvres, tu regardes la jeune femme tout en prenant une gorgée d’eau. C’est toujours mieux que l’alcool, tu le sais maintenant. Faut quand même dire qu’elle t’a foutu le doute avec ses questions, à chercher à savoir si tu étais sûre de toi, de ce que tu faisais, à cause de tes médicaments. Encore un détail que tu aimerais oublié, que tu es un peu trop bridé, un peu trop puni parce que tu prends des cachets dont tu n’as probablement plus besoin. C’est juste devenu tellement banal, qu’ils font partit de ta vie, ils sont là, c’est tout. Mais si toi tu avais une bonne raison pour être là, parce que c’est la dernière fois, tu te demandes en revanche quelles étaient ses motivations à elle pour venir faire une telle activité aujourd’hui. La réponse ne tarde pas à arriver et te fait sourire. C’est vrai que la mention alcool gratuit a sans doutes été un très bon argument pour la majeure partie des étudiants présents en ce jour, tu espères juste qu’il n’y aura pas de problème derrière ça. « En soi, on voulait juste profiter toutes les deux et je pense pouvoir dire qu’on l’a très bien fait. » Un léger rire s’échappe d’entre tes lèvres alors que vos cafés finissent par arriver. Rien que de regarder le breuvage, tu as l’impression que tu vas être malade mais tu dois être forte, tu auras le temps de l’être quand tu seras rentrée dans ta chambre. Tu te contentes donc de regarder la jeune femme qui te fait face, qui elle prend son courage pour boire une gorgée de sa boisson avant de la reposer. Tu ne sais pas comment elle fait après tout ce que vous avez bu boire, faut croire qu’elle a plus l’habitude aux sorties que toi, il n’y a pas de mal en même temps. Tu souris à ses nouvelles paroles qui te font plaisire. « Je compte bien repasser de temps en temps sur le campus, la bibliothèque me manquerait trop de toute manière. » Une façon comme une autre de lui faire savoir où elle pourrait te trouver si jamais, la bibliothèque, ton refuge. Tu la regardes finalement se lever, comprenant là que c’est le signal de son départ mais toi, tu ne bouges pas, tu vas rester ici encore quelques minutes sans doutes pour profiter du beau temps, pour aussi faire en sorte que la terre arrête de tourner sous tes pieds. « Je ne suis pas très branchée technologie mais si tu m’appelles ou si tu m’écris, je ferais en sorte d’être disponible, avec plaisir. » Car elle a raison, vous ne vous connaissez peut-être pas beaucoup, pas vraiment, mais il y a quelque chose qui s’est installé entre vous, il y a quelque chose qui pourrait devenir beau.