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[fb] You live your life as if it's real - Saphyr

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Ghazaleh Tabrizi
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J'ai posté : 21 messages et j'ai : 119 dollars d'activité. Sinon, il paraît que : Golshifteh Farahani et pour finir je crédite : me, myself and I.

Ghazaleh Tabrizi
Mar 19 Mai - 22:28
You live your life, as if it's real.




Ft. N. Saphyr Vilkas.


Les mots invincible défaite semblaient accompagner Ghazaleh dans les rues de Los Angeles, la transpercer comme la pluie fine qui tombait inlassablement depuis son arrivée, être criés au milieu du vacarme urbain, être inscrits sur tous les panneaux de sponsors du défilé auquel elle avait assisté. De manière générale, Ghazaleh aimait la mode, sa brièveté et son inconstance, elle suivait volontiers les dernières créations en vogue et était abonnée à divers magazines plus ou moins indépendants sur le sujet. L’idée de fabriquer elle-même des pièces, d’acheter du tissu et de coudre ne lui avait jamais traversé l’esprit, mais elle estimait avoir un goût vestimentaire très sûr et rien ne l’énervait plus que de voir le père de ses jumeaux porter la même chemise deux jours d’affilée. Aux défilés auxquels elle était spectatrice – soit pour son plaisir, soit pour le NY Times, comme cette semaine-là à Los Angeles – elle aimait avoir un carnet sous la main et réaliser quelques croquis. Pourtant, lors du défilé du jeudi, elle ne parvint même pas à esquisser les plis d’une robe ou le tombé gracieux d’un foulard. A vrai dire, ce fut à grand peine qu’elle nota quelques observations éparses, sans consistance.

Trois jours plus tôt, Ghazaleh avait quitté New York en laissant à leur père ses jumeaux de presque deux ans. Jamais encore elle ne s’était éloignée d’eux à ce point, et bien qu’elle eût la ferme intention de revenir à leurs côtés, à Greenwich Village, il lui semblait revivre l’année de ses quinze ans, au cours de laquelle elle avait déposé à la porte d’Asa Zimmerman l’enfant qu’ils avaient conçu. Comment pourrait-elle jamais oublier cet acte, penser à ce bébé qui avait désormais près de dix-huit ans. Peut-être était-il un brillant étudiant dans un lycée, peut-être vivait-il en couple, peut-être aimait-il le football et les bières à la pression – ou au contraire le calme et les romans français, elle n’en savait rien. Ghazaleh ne savait rien de cet homme, qu’elle avait pourtant mis au monde

Depuis des années, Ghazaleh tergiversait entre deux positions. Elle savait que dix-sept ans était un laps de temps épouvantablement long, elle n’avait pas vu grandir son premier fils, elle ignorait même quel prénom il portait, elle n’avait été présente en aucune façon pour lui. Il était donc logique que leurs chemins ne se croisent jamais, que chacun vive de son côté et ignore tout de l’autre. Néanmoins, elle l’avait porté pendant neuf mois, elle était responsable au même titre qu’Asa de son arrivée au monde : n’avait-elle pas également une certaine légitimité à le voir un jour ? A lui parler ? A lui demander de quelle manière il menait sa vie ?

Ghazaleh n’avait aucune certitude sur ce qui concernait son premier fils. Ses autres enfants, les jumeaux Zalmai et Zaynab, allaient sur leurs deux ans, et elle savait qu’un jour viendrait où il lui faudrait leur annoncer ce pan de leur histoire. Ghazaleh ne pouvait pas envisager de leur mentir, serait-ce par omission, et ne jamais leur dévoiler qu’ils avaient un demi-frère. Elle avait entrepris de longues discussions à ce sujet avec son compagnon, Sullivan, et elle se souvenait de la phrase qu’il avait prononcée un soir, mais ce ne sont pas vraiment de Zalmai et de Zaynab qu’il s’agit, mais bien de toi. La naissance des jumeaux avait été un tourbillon émotionnel, elle qui n’avait jamais été vraiment mère se retrouvait en charge de deux bébés, et il lui semblait que leur frère aîné transparaissait en permanence.

Cette sensation, et l'impression de les avoir abandonnés à New York, ne cessèrent de poursuivre Ghazaleh pendant toute la durée du défilé. En tant que journaliste, elle devait par la suite interviewer un des mannequins, Nykola Saphyr Vilkas, mais elle ne s’en souvint qu’en le voyant apparaître sur la piste. Ce n’était pas la première fois que Ghazaleh avait à le rencontrer, ils s’étaient croisés et parlé plusieurs fois au cours de l'année précédente, et l’un des premiers articles que Ghazaleh avait rédigés pour le NY Times concernait la mort de la fille de Saphyr. Elle se rappelait avoir vécu cette rédaction comme l’épreuve du feu : si elle parvenait à écrire sur le deuil le plus dur et le plus injuste, celui d’un enfant, alors elle serait une vraie journaliste, digne du NYT. Qu’en avait pensé Saphyr et la mère d’Emily, elle n’en savait rien. Cet article datait de seulement quelques mois.

Après le défilé, dans la salle où Saphyr était supposé la rejoindre pour l’interview, Ghazaleh ne ressentait pas l’habituelle excitation à la perspective d’un entretien. D’ordinaire, elle aimait rencontrer des personnalités diverses, questionner, essayer de deviner ce qui se cachait derrière les paroles, prendre note d’un air professionnel, prétendre être neutre et impassible alors que des répliques cinglantes lui venaient à l’esprit. Il y avait un contrôle de soi à posséder qui ne lui déplaisait pas, un jeu de rôle dont elle aimait les biais et les contresens. Ce jour-là, cependant, elle se sentait surtout abattue. Normalement, Saphyr et elle seraient seuls pour l’entretien, des photos avaient déjà été tirées. Ghazaleh ne savait plus quelles questions elle avait prévues. Dans l’instant précis, elle souhaitait surtout parler à quelqu’un, et se sentir moins seule.
N. Saphyr Vilkas
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J'ai posté : 195 messages et j'ai : 575 dollars d'activité. Sinon, il paraît que : Mariano Di Vaio et pour finir je crédite : @Datura

N. Saphyr Vilkas
Jeu 4 Juin - 14:39
You live your life, as if it's real.





Ft. Ghazaleh Tabrizi.



Assis dans ma loge, je suis légèrement nerveux, comme avant chaque défilés. Avec le temps, j'ai fini par en prendre l'habitude, mais depuis quelques mois, je ne me sens pas à l'aise avec moi-même. Je ne me trouve pas assez bien, je n'ai plus l'impression d'avoir ma place au sein de l'agence. Pourtant, Elena, ma meilleure-amie et agent, ne cesse de me pousser à aller de l'avant. Elle me porte aussi haut qu'elle le peut, elle me soutient.

- Allé Saphyr. C'est bientôt ton tour. La main délicate de la jeune femme se pose sur mon épaule, et je tourne les yeux vers elle quelques secondes. Elle est haute comme trois pommes, et je fais presque sa taille en étant assis. J'ai envie de lui dire que tout va pour le mieux, elle me connaît par coeur.
- J'arrive. Je souris, et elle me le rend par un baiser sur le front. Après toutes ses années, je me demande encore ce qui a réellement poussé Elena à me venir en aide quand elle m'a trouvé dans la rue.
- Et n'oublies pas que tu as une interview avec le New York Times. Je me fige à ses mots, et ma mâchoire se crispe soudainement. Le NYT, je les avais complètement oublié.

Quelques mois plus tôt, j'ai eu la désagréable surprise de tomber sur un de leur article, me concernant, et concernant surtout la mort de ma fille. Avant cet article, je pensais sincèrement avoir fait mon deuil, mais quand je l'ai lu, c'est comme si on avait rouvert toutes blessures difficilement guéries. Je savais qu'avec ma notoriété, je ne pouvais pas garder ce secret bien longtemps. Ces rapaces, avides de potins rôdaient autour des personnalités.
J'ai eu pas mal affaire aux journalistes, aux paparazzis, mais j'ai finis par en prendre l'habitude. J'ai fait quelques gros titres par le passé dû à la drogue, et autres conneries. Elena a d'ailleurs peiné à essayer de maintenir une bonne image de moi, et s'est battue pour garder mes contrats. J'ai fait patte blanche quelques temps, jusqu'à ce que la mort me rattrape et enlève la personne que j'aimais le plus au monde.
Je ne l'ai pas vu longtemps, mais juste assez pour me souvenirs de la couleur de ses yeux, de la sensation de ses petits doigts sur les miens. Je me souviens de ces petits sourires aux anges, de sa façon qu'elle avait de poussé des petits couinements quand elle dormait. Et le bonheur que de lui donner le biberon. Je ne l'ai vu que trois petits jours, et je m'estime chanceux d'avoir pu la serrer dans mes bras. D'autres parents n'ont malheureusement pas cette chance. Tout s'est écroulé après.

Aujourd'hui, je ne suis que l'ombre de moi-même.
Elena quitte ma loge, et je me retrouve seul, face au miroir. Mes mains tremblent, et c'est avec difficultés que je prends le sachet de poudre enfoui au fond de ma sacoche. J'en dispose sur la tablette devant moi, et prépare une fine trace blanche que je ne tarde pas à aspirer. Je me pince le nez avec deux doigts, et penche la tête en arrière, les yeux clos.
Je me reporte sur le miroir, observant mes pupilles, et l'expression de mon visage. Grâce au maquillage, je ne fais pas peur. Je passe mon index sur l'endroit où se trouvait la trace juste avant, pour récupérer le moindre résidus, et me frotte les incisives, avant de me lever et de sortir de ma loge.

J'attends patiemment mon tour, réajustant les pans de ma veste. Tout s'enchaîne, et je recouvre mon professionnalisme habituel, me tenant droit, le visage presque fermé. Sur scène, c'est comme si je jouais le rôle de quelqu'un d'autre. Un nouveau Saphyr qui n'a aucuns problèmes. Le monde de la mode se fiche de savoir si vous êtes accrocs, si vous avez baisé le jour d'avant, ou si vous vous êtes prit le plus gros vent de l'histoire. Ce monde est intransigeant.
Je fais le tour de la scène, et repars en coulisse à la fin de mon passage. Elena me rejoint, et plonge son regard dans le miens. Elle n'est pas dupe. Et comme à son habitude, elle ne dira rien devant tout le monde pour ne pas faire d'esclandres, elle se contentera de bouder le lendemain, avant de me traiter d'idiot, d'imbécile, et de me dire qu'elle m'aime plus que tout, avant d'à nouveau me traiter de crétin. Elle est comme ça, ma Blueberry.

Je me retrouve devant une porte où est censée m'attendre la journaliste. J'ai déjà eu affaire à elle quelques fois, et c'est d'ailleurs celle qui a rédiger l'article sur ma fille. Je rentre dans la pièce, la gratifiant d'un léger sourire, avant d'aller m'asseoir en face.
- Ghazaleh Tabrizi, comme on se retrouve ! Je lance dans un demi sourire. Ghazaleh est une femme attirante, je suis sûr qu'elle peut avoir n'importe quel homme à ses pieds. J'observe la jeune femme, et me pince les lèvres, croisant mes bras sur mon torse, alors que mon pied gauche vint reposer sur ma cuisse droite. Je n'ai pas beaucoup de temps, alors il va falloir faire vite.
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