« Tu sais que je suis malade... J'en ai pour peu de temps désormais... Et j'ai cette liste de chose que j'aimerai faire avant de mourir... Tu en fais partie... J'aimerai vraiment partager un moment d'intimité avec toi, que ma toute dernière fois soit avec toi... » Un discours que tu connais désormais par coeur, et dans lequel tu es de plus en plus crédible ! Ceux qui te connaissent savent donc que ce dernier jour était loin d'être proche vu que tu n’as rien d'un malade, c'est juste une de tes multiples techniques de drague pour amener une fille dans ton lit... Avec ton physique, on pourrait croire que tu n’as pas besoin de tout ça pour te faire une fille, mais bien au contraire. Quand on te voit, on voit justement un mec à nana, et du coup les femmes que tu rencontre se méfie de toi, et au vu de ton baratin, elles ont raisons tu l’accordes. Oui, mais elles ne le savent pas, et tu trouves toujours des subterfuges pour les avoirs... Te poser ? C'te blague ! Pas moyen non ! Tu es jeune, tu as bien mieux à faire que t'enfermer dans une relation de couple, tu as la vie devant toi pour te créer une famille, alors avant ça tu comptes bien profiter de ce cette vie t'offre !

« Tu vas où comme ça ? - Je m'en vais pourquoi ? - Je croyais que tu me voulais pour ta dernière journée ? - Ben ouais, et je t'ai eu... » Un petit rire s'échappe de tes lèvres à la suite de ta réaction, lui laissant donc comprendre que tu t'es foutu d'elle, comme beaucoup d'autre avant elle, et ça te fait toujours autant rire... Un salop ? Oui sans aucun doute, et tu l'assumes complètement ! Tu n’es pas du genre à te poser, et les filles qui pensent devenir la femme de ta vie juste parce qu'elles ont été dans ton lit rien qu'une nuit, et bien, elles sont juste imbécile à tes yeux. Depuis quand les couples tiennent des années juste parce qu'ils ont couché ensemble ? Sans même chercher à se connaître ? Sans même chercher à savoir s'ils ont des points commun ou pas ? Tu ne vois pas les choses de cette façon, et pour être franc, tu es quasiment certain qu'il n'y a que les femmes qui arrivent à se mettre de tel idée en tête, les mecs ne sont pas comme ça. Ok, ils ne sont pas tous comme toi à chercher seulement l'aspect physique d'une relation, certain cherche vraiment l'amour, mais ils  passent tout de même tous par cette étape ! Elle est juste plus longue pour certain que pour d'autre. Un mec ça ne s'imagine pas en costume de mariage dès qu'une fille lui plaît, un mec ça ne parle pas bébé dès que ça fait plus d'une semaine qu'il est en couple. Tu as peut être une drôle de façon de voir les femmes, mais toutes celles que tu as pu rencontrer, ou en tous cas, celles avec qui tu as pris le temps de discuter, t'ont donné cette impression là, alors non merci... Tu préfères prendre du bon temps, et partir !

De toute façon, tu n'as pas le temps de te poser avec une femme, entre l'entraînement et les combats, tu n’as pas énormément de temps à toi. Et puis, qui voudrait d'un boxeur comme copain ? Sincèrement... Qui accepterait de voir son mec prendre des coups jour après jour ? Risquer sa vie sur un ring parce que mine de rien, certains chocs peuvent réellement être mortel ? Qui aimerait voir son homme rentrer chaque soir avec des bleus, des cicatrices supplémentaires, des lèvres gonflées par les coups, une arcade en sang ? Si on devait inverser les rôles, toi, tu ne le supporterais pas... Tu as vu ta mère prendre des coups toutes ton enfance, tu as appris à te battre pour la venger, tu ne voudrais faire vivre ce calvaire, bien que différent dans les sentiments, à personne. Ton premier combat, tu l’as gagné à l'âge de 15 ans, en mettant une bonne dérouillé à ton père alors qu'encore une fois, il passait ses nerfs sur ta mère. Tu ne le supportais plus depuis longtemps, mais tu n'avais ni le courage ni la force pour l'arrêter. Tu avais grandi en silence, tu t'étais forgé dans ce seul but de le remettre à sa place, et de le faire sortir de vos vie. Tu as finis par réussir, mais bien trop tard... Les coups qu'il avait porté à ta mère lui avait été fatal, tu étais alors devenu un orphelin, sans père, sans mère, sans aucune famille, et non majeur, voilà comment tu t’es retrouvé à vaguer de maison en maison, de famille en famille, jusqu'à tes 16 ans, ou tu as pu te faire émanciper, et vivre ta vie comme tu l'entendais. Heureusement que tu étais doué pour la boxe d'ailleurs, sinon, tu ne sais pas comment tu t’en serais sortis !

Ce jour là n'avait pas fait que changer ta vie, il t'avait aussi fait un cadeau... Avant de succomber, ta mère t'avait fait savoir qu'une lettre t'attendait, bien caché dans une boîte qu'elle gardait à l'abri de ton père. Dans cette lettre, tu as découvert que tu as une petite sœur de six ans de moins que toi. Effrayée de lui faire vivre le même enfer que toi, ta mère avait décidé de la faire adopter dès la naissance, lui offrant alors une vie bien meilleure que la vôtre, du moins elle l'espérait, elle voulait lui donner cette chance. Le jour de l’adoption, ta mère avait fait la demande à cette famille qui avait accueilli ta petit soeur de lui donner des nouvelles de temps en temps, de lui au moins le droit de savoir comment elle va, et de connaître au moins son nom. Tu as alors toutes ces informations dans ce courrier Drey, tu as tout ce qu’il te faut pour la retrouver et c’est ce que tu fais dès que tu en as eut l’occasion, te rendant alors à New York bien décidé à faire sa connaissance.

Tu ne t’es pourtant pas fait connaître dès le début, tu ne savais pas quoi dire, tu ne savais pas quoi faire. Tu n’avais que 16 ans après tout, comment pouvais-tu intervenir dans la vie d’une jeune femme qui n’a elle rien demandé. Tu ne sais même pas si elle sait qu’elle est adopté, tu ne sais rien de tout ça et tu ne veux pas déclenché une guerre au sein de cette famille. Il t’était pourtant impossible de rester ainsi alors tu as finis par prendre ton courage à deux mains et tu as toqué à cette porte afin de te présenté, la lettre de ta mère en main pour preuve. Mais ces gens là, il ne t’on pas laissé faire, ils n’ont jamais voulu te laisser entrer et encore moins rencontrer ta soeur. Elle était malade à leur dire, elle n’allait pas bien du tout et il était hors de question que tu lui apprennes qu’elle avait été adopté en plus de tout ça. Tu pouvais comprendre, après tout, tu n’étais pas là pour ça, et ces deux personnes ne t’avais pas expulsé sans même te donner une chance de t’expliquer, tu les aurais certainement écouté, mais pas là. Pas alors qu’ils te faisaient clairement savoir que tu ne devais jamais revenir, jamais. Forçant le passage, tu étais alors entré dans leur maison mais tu n’as pas put te présenter à Leo pour autant. Au lieu de ça tu t’étais stoppé net, observant l’installation présente sous tes yeux, observant cette espèce de bulle qui semblait protéger la jeune femme d’on ne sait quoi. Les sourcils froncés, tu as essayé de demander plus d'explication à ses parents adoptifs, mais ils n’ont jamais rien voulu te dire, te forçant à partir, immédiatement sans quoi ils risquent d’appeler la police.

Tu étais rentré chez toi ce jour là, mais tu n’avais pas lâché l’affaire pour autant. Vivant seul désormais, il t’a fallu trouver un petit boulot pour subvenir à tes besoin et pouvoir payer ton loyer. Tu avais fais en sorte d’être assez proche de la meilleure salle de boxe de la ville pour continuer les entraînements et essayer de te faire connaître, de te faire un nom dans ce monde de brute, le seul monde où tu te sens bien. Tu profitais de ton temps libre pour faire des recherches sur internet et ainsi avoir plus d’informations sur ce qui peut obliger une jeune femme à rester enfermé dans cette bulle, quelle maladie elle pouvait avoir et à quel point cela pouvait être grave. Les possibilités étaient trop nombreuses, alors tu as opté pour une autre façon d’agir. Te rendre directement à l'hôpital le plus proche de chez Leo, pensant que dans l’état dans lequel elle était, elle devait sûrement pouvoir se rendre à l'hôpital le plus rapidement possible. Bien sûr le secret médical a fait que les membres du personnel soignant n’a pas de suite voulu te donner la moindre information mais pourtant dès que tu as fais savoir que tu étais le frère biologique de cette jeune femme, dès que tu leur a demandé de faire les tests de compatibilité pour leur prouver ce que tu avances, tu as de suite prit bien plus d’ampleur. A l’heure d’aujourd’hui tu ne sais toujours pas ce que ta soeur avait concrètement comme maladie, tout ce que tu sais c’est que tu lui as fait un don de moelle osseuse et que ça lui a permis non seulement de vivre bien plutôt longtemps mais surtout de sortir de cette bulle qui était sienne.

Donneur anonyme, voilà ce que ses parents t’ont demandé d’être, voilà tout ce qu’ils avaient à te proposer pour te remercier et tu as refusé, tu as fais savoir qui tu étais et tu as même fait indiquer dans le dossier que tu étais bel et bien le frère biologique de Leo pour qu’elle sache que tu existe, pour qu’elle sache ce que tu as fais pour elle. Mais la suite, tu ne t’y attendais pas, loin de là même. La jeune femme est venue te rendre visite, elle t’a remercié pour ton geste mais elle n’a pas cherché à te connaître elle n’a pas cherché à en savoir plus sur toi, non, elle a tout simplement demandé à ce que tu ne reviennes plus jamais la voir, elle t’a explicitement dit qu’elle ne voudrait jamais de quelqu’un comme toi dans sa vie, jamais. Scotché, blessé dans ton orgueil aussi, tu as obéi, tu as tiré un trait sur elle et tu as reprit ta vie, du moins tu as essayé. Etant sportif, mais surtout pratiquant un sport de combat, le médecin t’avait interdit de boxer durant quelques semaines histoire d’être sûr de ne rien risquer, ce qui t’avait permis de te lancer dans le mannequinat. Ton agent avait fait un super boulot pour que tu ne restes pas sur la touche malgré ta récente entrée chez les pros, et tu ne saurai jamais la remercier assez. Alors dès que tu avais pu reprendre les entraînements tu t’étais donné à fond retrouvant très rapidement ton niveau, devenant même encore meilleur histoire de montrer qu’elle avait eut raison de croire en toi...