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I'm not crazy, my reality is just different from yours ** Ghazaleh

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Zoey C. Beckett
Broad
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Zoey C. Beckett
Jeu 21 Mai - 0:03

I'm not crazy [...]

ft.Ghazaleh


« Mais alors, dit Alice, si le monde n'a absolument aucun sens, qui nous empêche d'en inventer un ? »
Lasse je m’étire nonchalamment, tel un chat qui se réveille de sa sieste. Adossée contre le pommier du jardin, j’écoute Ethan me lire l’un des contes de notre enfance. L’avantage du confinement c’est que nous avons tout notre temps pour rattraper le temps perdu. Nous avons la chance d’avoir un temps magnifique à San Fransisco en plus de ça. Les rayons du soleil réchauffent ma peau dorée et cette sensation me fait un bien fou. Sans chercher à lutter plus longtemps je me laisse bercer par la voix de mon frère. Bientôt elle ne devient plus qu’un murmure et ma main qui caresse les oreilles de Francis ralentit. Mes paupières sont lourdes et mon esprit s’est déjà envolé loin.

C’est l’aboiement de mon chien qui me tire à nouveau du sommeil. « Eh doucement, calmes-toi » je murmure à Francis. « Qu’est-ce qu’il se passe mon beau ? »
« Il est là-bas, je le vois ! »
« Là-bas quoi ? Mais…attends un peu ! » D’étonnement, mes yeux s’écarquillent grand.
« Francis ? C’est toi qui a parlé ? » C’est impossible !
« Suis-moi, on va le perdre de vue ! » Mon bouledogue m’emboîte le pas et je reste encore un instant sans bouger, littéralement sur le cul. Mais la curiosité finit par l’emporter et je me lève pour courir à sa suite. « Mais de quoi tu parles ? »
« Tu te souviens ce lapin que je chasse depuis trois jours ? Je l’ai vu, il est parti par là. » Je me souviens en effet que depuis quelques jours Francis est très agité lorsque nous jouons dans le jardin.
« Tiens regardes il est là ! » Un mouvement attire mon regard et je regarde dans la même direction que mon chien. Un lapin est bien là, en train de courir, une horloge autour du cou. Je dois être en train de rêver, je ne vois pas d’autres explications. « En r’tard, je suis en r’tard ! » A nouveau nous nous mettons tous à courir. Essoufflée je tente d’attirer l’attention de ce drôle d’animal. « Excusez-moi, Monsieur Lapin ? » je suis réellement en train d’appeler Monsieur Lapin cette créature mi lapin, mi-homme d’affaire pressé ? « Houhou ! Loin de moi l’idée de vous dérange mais où est-ce que vous courez comme ça ? » Il est en train de me snober ma parole ! ça c’est la meilleure !
« Attention Zoey ! » me crie Francis. Tellement préoccupée à l’idée de suivre le mouvement de cette petite troupe je n’ai pas regardé devant moi et un ravin se dessine devant mes pieds. Tandis que j’essaie de freiner je dérape et tombe tête la première en avant.

Dans un hurlement je plaque mes mains devant mes yeux au fil de ma chute. Etrangement pourtant ma robe semble servir de parachute et j’assiste à une chute au décor totalement psychédélique. Je suis en train de flotter dans un tunnel aux milles et unes couleurs. De temps en temps je croise le chemin d’objets dont je ne comprend pas l’utilité jusqu’à ce que je touche enfin à nouveau la terre ferme. Devant moi se trouve une porte minuscule par laquelle je vois le lapin s’enfuir. « Mais attendez, comment est-ce que vous avez réussi à entrer ?! »
Désemparée je finis par m’assoir. Alors que je suis à deux doigts de pleurer d’incompréhension j’aperçois une fiole à ma hauteur. Dessus il y a une étiquette sur laquelle je peux lire "buvez moi" . Sans réfléchir plus longtemps je m’exécute. Il faut quelques secondes avant que la potion fasse effet mais je me mets finalement à rapetisser. Soulagée et guidée par ma curiosité sans faille je passe la porte.

D’une pièce de quelques mètres carrés seulement j’atterris alors dans un immense cadre de verdure. Le décor est beaucoup plus chaleureux et je suis plus sereine. Bon… il ne me reste plus qu’à explorer cet endroit. Je n’ai pas fait deux pas que je croise encore d’étranges créatures. Une grande limace qui fume la pipe, un lévrier à l’air fou qui parle tout seul et qui porte un chapeau… il y en a pour tous les goûts. Je commence à croire que je suis le seul être humain ici quand j’aperçois un autre visage. Enthousiaste je m’avance donc vers la jeune-femme qui se trouve sous mes yeux. « Salut. Toi tu non plus tu ne sais pas comment t’es arrivée ici ? » Je lui souris pour la rassurer sur ma santé mentale. Quoi que je commence moi-même à en douter. « Est-ce que par hasard tu aurais vu un lapin blanc courir ? » Toujours déterminée à retrouver sa trace, je me dis qu’une acolyte pourrait être utile dans cette aventure.



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Ghazaleh Tabrizi
Wall
J'ai posté : 21 messages et j'ai : 119 dollars d'activité. Sinon, il paraît que : Golshifteh Farahani et pour finir je crédite : me, myself and I.

Ghazaleh Tabrizi
Mer 27 Mai - 17:52
Les journées du mois de mai sont chaudes et sèches. La pelouse de l’immeuble de Greenwich Village est brûlée par le soleil, sa rousseur contrastant avec les plates-bandes entretenues et regorgeant du rose foncé des ancolies, du blanc crème des digitales et des touches pâles des marguerites. Etendue sur un transat, aux côtés de son compagnon et des jumeaux, Ghazaleh se laisse gagner par la fatigue des dernières semaines et la chaleur tamisée de l’ombre où elle se trouve. Les yeux entreclos, elle écoute la rumeur de la métropole et la voix de Sullivan, le père des enfants, qui leur lit une histoire. Il lui semble connaître le conte par cœur, tant les jumeaux l’aiment et demandent à leur père, jour après jour, de la leur relire, dans un élan de répétition propre à l’enfance. Ghazaleh les contemple, le grand corps délié de Sullivan, qui a retroussé les manches de sa vieille chemise à cause de la chaleur, son fils Zalmai qui cherche à lire en même temps que son père, ses beaux yeux noirs concentrés derrière ses lunettes, et sa fille Zaynab, le bras gauche dans le plâtre, qui semble un peu rêveuse. Ghazaleh s’attarde un instant sur Zaynab, lui reviennent en un brusque éclair la scène des retrouvailles avec Asa Zimmerman et Ezekiel, à l’hôpital. Jamais Ghazaleh n’aurait imaginé revoir son premier fils, âgé de vingt-deux ans, ni le père de ce dernier, dans des circonstances pareilles.

La somnolence reprend toutefois assez vite son emprise sur elle, et elle laisse les paroles de Sullivan lui parvenir, sans penser à rien. Assez vite, il raconte l’histoire d’une manière différente des autres jours, ce qui étonne d’abord sa compagne, puis la captive davantage : désormais, elle est l’héroïne du conte. … Alors Ghazaleh Tabrizi, qui était une journaliste sérieuse et consciencieuse, et qui avait trente-sept ans, songea qu’elle avait passé l’âge du merveilleux. Tout ce qui l’entourait était concret et ancré dans la réalité : la voiture qu’elle conduisait, l’appartement dont elle payait avec son compagnon les mensualités, les enfants qu’elle conduisait à l’école privée jusqu’à l’arrivée du confinement. Pourtant, cet après-midi-là, sous la chaleur du mois de mai, elle aperçut un mouvement dans la pelouse desséchée, et ce qu’elle découvrit était irréaliste : sur l’herbe sèche et cassante cheminait sa collection d’éléphants en porcelaine, héritée de son grand’père. Les éléphants étaient dix : deux grands adultes richement décorés, avec un tapis en soie sur leur dos, des fleurs peintes sur leurs pattes, et des rubans accrochés aux défenses, puis quatre adolescents, et enfin quatre éléphanteaux. Tous mesuraient tout au plus vingt centimètres de hauteur, mais ils avançaient avec détermination à travers la savane que constituait pour eux la pelouse sèche.

Ghazaleh quitta le transat où elle était étendue et se mit en devoir de les suivre. Aucun éléphant ne parut terrifié par sa présence, et ils continuèrent leur marche, impassibles. Ils finirent par atteindre la haie qui séparait la pelouse de celle des voisins, et la traversèrent sans ralentir. Ghazaleh s’arrêta face à la haie de hêtres touffus, incapable de voir où étaient passés les éléphants ni même de distinguer la pelouse des voisins. Elle s’apprêtait à tenter de se frayer un passage à travers les arbres épais, quand un éclat d’or à terre attira son attention. Il s’agissait d’un bracelet qu’un éléphant portait à la patte. L’anneau était minuscule, et elle le tint entre deux doigts, regardant à travers. Il lui sembla alors que le bijou grandissait à vue d’œil, jusqu’à ce qu’elle ne puisse le tenir et le laisse tomber, se rendant compte que si l’anneau paraissait soudain si grand, c’était pour la simple raison qu’elle-même avait rapetissé jusqu’à atteindre la taille d’un humain pour les éléphants en porcelaine.

Etrangement satisfaite de ce changement de taille, Ghazaleh lissa les pans de la robe blanche à fleurs qu’elle portait, et pénétra dans la jungle de la haie de hêtres, jusqu’au jardin des voisins. En comparaison avec la pelouse desséchée qu’elle avait laissée derrière elle, tout était ici luxuriant et d’un vert merveilleux. Les fleurs, immenses, semblaient des lampadaires colorés à côté d’elle, et les insectes passaient avec des vrombissements d’hélicoptères. Aucun ne semblait hostile, cependant, et Ghazaleh aperçut rapidement les éléphants au milieu du beau jardin. Ils s’étaient arrêtés, comme s’ils l’attendaient. Elle n’eut qu’à les rejoindre en quelques foulées, et le premier éléphant – une femelle, comprit-elle – lui offrit de monter sur son dos, en selle sur le tapis de soie. Une fois hissée sur l’éléphante, Ghazaleh se sentit envahie par un sentiment de joie et de puissance presque incommensurable.

La petite file reprit sa marche à travers le jardin merveilleux. A plusieurs endroits, Ghazaleh vit des panneaux indicatifs portant « chemin de la Vérité » et indiquant la direction que tous prenaient. Elle avisa un lévrier portant un chapeau, qui trottait à leurs côtés, et lui demanda : « Qu’est-ce que ce chemin de la Vérité ? » « Oh, moi, vous savez, je ne fais pas de politique, et si on vous le demande, vous direz que vous n’en savez rien ! » répondit le chien avec mauvaise humeur. Ghazaleh n’insista pas. Peu après, l’éléphante s’arrêta face à un autre être humain, une femme de la petite trentaine aux longs cheveux bruns. Cette dernière demanda à Ghazaleh si elle avait vu courir un lapin blanc. L’intéressée s’apprêta à répondre, mais le lévrier la prit de vitesse : « Il est allé dans cette direction » déclara-t-il en montrant le chemin devant eux. « Tout le monde ici va dans cette direction ! Personne n’a à s’écarter de ce chemin ! » Puis il reprit sa marche.

Ghazaleh sourit à la jeune femme face à elle. « Il semble que nous soyons sur le chemin de la Vérité » dit-elle. « Voulez-vous venir avec nous ? Peut-être allons-nous au devant de choses intéressantes. » Elle tendit la main à la jeune femme pour l’aider à la rejoindre sur le dos de l’éléphante. Une fois qu’elles furent côte à côte, Ghazaleh s’aperçut qu’elle connaissait cette femme. Cinq ans plus tôt, elle avait écrit un article dans le New York Times à propos de la mort de sa fille – qui était aussi celle de Saphyr Vilkas. « Vous … Vous êtes bien Zoey Beckett ? » interrogea-t-elle d’une voix peu assurée – ses rencontres avec Saphyr lui revenant soudain à l’esprit. « Nous nous sommes rencontrées il y a plusieurs années, quand … Enfin … » Elle se tut, se rendant compte qu’évoquer la mort d’un enfant n’était facile ni dans la réalité, ni dans le rêve. Le chemin de la Vérité ? Peut-être ne serait-ce pas si simple.
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