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Calliopé Winshop
Lun 13 Avr - 16:12
Underhold mig, tak
ft. Callie & Aleks.
Je me retiens de tout commentaire quand je l'entends parler de patience à 44 ans. Autant dire que ce n'est pas mieux du côté de mes 33 ans. C'est là que je réalise qu'Aleksej a onze ans de plus que moi. Je le savais probablement déjà mais mon subconscient n'avait jusqu'à présent pas enregistré l'information correctement. Je ne dis rien à ce sujet mais je réalise que je suis vraiment capable de me lier d'amitié avec n'importe qui, peu importe le milieu social ou la catégorie d'âge des gens.
Temps mort. Le danois ne souhaite pas parler davantage de sa vie donc il se rabat sur la mienne. Ce n'est pas une très grande surprise, je suis habituée à ce qu'il le fasse. Les gens avec le caractère d'Aleksej ne sont pas de grands amateurs de déballage de vie.
- Eh bien écoute, de ce côté-là, dis-je en posant une main sur mon ventre arrondi, ça va plutôt pas mal. Par contre, si on parle de ça, continué-je en montrant la salle totalement vide dans laquelle nous nous trouvons, alors je pense que tu sais déjà.
Depuis l'obligation de fermer, tout se veut beaucoup plus compliqué professionnellement parlant et j'ai dû congédier mon personnel après avoir fait mes comptes. Oui, cela signifie que le jour de la réouverture, je me retrouverais toute seule à devoir tout gérer. Oui, alors que j'aurai un nouveau né sur les bras. Oui, je suis vraiment très mal barrée. - J'essaie de prendre les choses comme elles viennent mais je garde un œil sur les Lockwood. Je ne voudrais pas qu'ils en profitent pour essayer de racheter le bâtiment pendant le confinement.
Aleksej sait déjà de quoi je parle. Il m'avait d'ailleurs dit de ne pas m'en faire à ce sujet mais je ne peux pas autrement. J'ai peur de perdre le Callie's Café. J'ai déjà perdu Thomas, je ne supporterai pas cela en prime.
- Et puis, il y a Brayon qu'il faut gérer aussi. C'est un enfant droit dans ses bottes mais il y a des jours où il est comme tout le monde, il en a marre. Il a aussi beaucoup de mal à comprendre que Thomas ne soit plus là. J'ai beau avoir essayé de lui expliquer, comment veux-tu dire à un enfant qu'il ne reverra probablement jamais celui qu'il considérait comme une vraie figure paternelle ?
Malgré tout ce qu'a pu faire Thomas, c'était un homme bon et sérieux quand il s'agissait de Brayon. Il rendait le petit heureux, je ne peux pas dire le contraire. Sauf qu'aujourd'hui, tout cela est terminé.
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Aleksej Jaime Svendsen
Lun 13 Avr - 17:31
Underhold mig, tak
ft. Callie & Aleks.
Elle avait l’air de vivre sa grossesse de manière plutôt épanouissante. Cette femme avait du mérite. Elle élevait déjà l’enfant d’une autre et allait se retrouver à en élevé un deuxième, toute seule. Et si élevé un enfant était déjà un job à temps complet, elle était encore gérante du café. Ça impressionnait toujours Aleksej. Il se disait qu’il avait eu la chance à l’époque d’arriver à trouver un équilibre avec Lena, entre leurs carrières et leur vie de famille. Il n’avait jamais dû sacrifier ni à l’un ni à l’autre. Ils s’étaient toujours supporté dans leurs ambitions. Le fait qu’ils étaient toujours d’accord tous les deux sur le fait de faire passer Rebecka en premier avait été leur point d’ancrage.
« Cet enfant aura beaucoup de chance de t’avoir pour maman… Et puis tu sais, tonton Aleksej ne sera jamais bien loin… juste de l’autre côté de la rue… »
Elle se faisait du souci pour le café à juste titre. Les commerces jugés non essentiels avaient vu leurs portes être fermées par arrêté préfectoral. Le Callie’s n’y avait pas échappé malheureusement. Pour le plus grand désarroi de la communauté du quartier. Ce lieu de vie et de rencontres était un vrai endroit stratégique dans l’Upper West Side. La seule éclaircit dans tout ça, était que les contractuels et autres entrepreneurs avaient eux aussi du mettre leurs activités en stand-bye. Donnant un peu plus de temps à Callie pour pouvoir établir une stratégie de défense.
« Je t’ai dis que je ne te laisserais pas tomber sur ce coup-là. J’ai déjà mis mon assistante sur le coup… Les choses prennent un peu plus de temps que prévu, avec le confinement, je n’ai pas accès à tous les documents dont j’aurais besoin aussi facilement… mais j’ai encore quelques ficelles à tirer et quelques faveurs à collecter… »
Il allait profiter de son « congé » forcé pour s’atteler à la tâche plus sérieusement. Ce serait une parfaite distraction. Et il pourrait gagner du terrain. Dans ce genre de cas, le temps était un capital précieux. Parfois décisif.
« Tu sais, les enfants ne sont pas tellement différents des adultes. Et ce dont ils ont le plus besoin c’est d’honnêteté… Sentir que tu ne vas pas essayer de la leur faire à l’envers. Après il faut adapter ton vocabulaire mais je suis sûr que Bryon est un petit garçon intelligent. Ils comprennent beaucoup plus de choses qu’on veut bien leur en donner le crédit… Mieux vaut que ça vienne de toi plutôt qu’il finisse par comprendre tout seul… »
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Calliopé Winshop
Lun 13 Avr - 18:26
Underhold mig, tak
ft. Callie & Aleks.
- Tonton Aleksej, hm ? Onkel Aleksej lærer ham dansk.
Pour appuyer mes propos, je lui adresse un petit clin d’œil. Je n'oserai probablement pas le dire mais je suis heureuse et aussi rassurée de savoir que j'aurai quelqu'un pour me soutenir avec les enfants. Tout va si vite en ce moment et ce, depuis le départ précipité de Thomas. Je vis chez lui mais ne me sens pas chez moi, je vis au-travers de l'image d'un homme terrifiant pour beaucoup, aimant pour moi. Dire que ma vie est compliquée est un euphémisme.
Je réalise seulement maintenant que je viens de révéler à Aleksej le sexe du bébé. Je ne sais pas si je l'ai dit à beaucoup de personne. C'est bizarre, cette période est tellement troublée que je fais passer ma grossesse au second plan. Bien-sûr, je prends soin de moi, de nous mais je n'en parle pas tout le temps. En vérité, j'en parle même quasiment pas. - Merci encore de m'aider à ce sujet. Je ne sais pas comment gérer la pression avec Lockwood Ltd. Ce sont des monstres de l'immobilier...
Mais là, je n'apprends strictement rien à Aleksej. Il s'est renseigné à leur sujet et je lui fais confiance. Je sais qu'il va tout essayer pour me venir en aide à ce sujet-là. Pour l'instant, je n'ai pas entendu parler de quoique ce soit à cause du confinement mais je ne doute pas du fait que ces sales voraces cherchent un moyen ou un autre pour essayer de mettre la main sur mon établissement.
- J'ai reçu une proposition écrite par e-mail... Ils sont prêts à dépenser des fortunes pour racheter le café, Aleksej.
Hors de question de mentir ou de cacher des choses à l'avocat alors que je sais qu'il veut m'aider. Cependant, de là à dire que les informations que je lui fournis sont utiles ou non...
Et nous en revenons à Brayon. Je sais que, là encore, le danois a raison. Mais il n'est pas évident d'en arriver à dire à un enfant qu'un homme qu'il aime est en prison parce qu'il a fait de terribles choses. J'ai peur de le brusquer, de l'effrayer aussi. Brayon a déjà vécu suffisamment de choses traumatisantes dans son enfance et il n'a même pas encore huit ans. Il est les aura bientôt, cependant : le 2 juin exactement. Qu'en sera-t-il si nous ne pouvons pas sortir à cette date ? Le petit deviendra fou. Et moi donc... Je suis censée accoucher le même mois.
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Aleksej Jaime Svendsen
Lun 13 Avr - 19:17
Underhold mig, tak
ft. Callie & Aleks.
Les yeux d’Aleksei s’ouvrir en grand quand il entendit les paroles de Callie. Elle ne mentionnait que rarement sa grossesse et c’était la première fois qu’elle parlait du sexe du bébé. Quand Lena était tombée enceinte, Aleksej s’imaginait parfaitement avoir une fille. Il avait d’ailleurs pris ce parti avant même de connaître le sexe de son bébé. Elle était sa princesse. Le lien qui les unissait était profond et particulier. Il n’empêche qu’il avait pensé plusieurs fois à avoir un autre enfant, et avoir un garçon l’aurait comblé de joie. Il avait quand même cette éducation danoise et l’idée de la transmission de père en fils. Leur carrière évoluant rapidement, ils avaient préféré attendre, se concentrer sur Rebecka. Après l’accident, il n’en avait plus été question. Cette idée ne lui était même pas envisageable.
« En dreng ! Félicitations ! »
C’était probablement Thomas Kray qui serait content.Il imaginait bien ce genre de type se réjouir à l’idée d’avoir un héritier. Le ton de la voix de Callie recèle cependant d’une pointe d’inquiétude. Ces gars-là lui faisait vraiment peur et c’était compréhension. À New York, l’immobilier était rarement indépendant de la mafia ou de la corruption quelle qu’elle soit. Et quand ces géants décidaient de mettre la main sur un bien, ils rataient rarement leur coup. Mais c’était sans compter sur Aleksej. Si ce genre de main mise était possible c’était parce que ces carnassiers profitaient de la faiblesse et du manque de moyens des gens. Dans un cas comme celui-ci, l’information était le pouvoir. Et le temps un allié précieux.
« Tu ne dois absolument pas répondre à ces mails… Ce genre de proposition n’a absolument rien de légal. Tu les effaces et tu les oublies… Le mieux est encore de faire la morte, prétexter une indisponibilité due au confinement… Tant que tu n’entres pas dans le dialogue, il ne peuvent rien. Ou pas grand chose. Il faut les obliger à passer par la voie légale… lettres recommandées, remises en mains propres… »
Il savait que ça risquait d’être difficile. Avec le confinement, le manque de rentrée d’argent allait la mettre peu à peu dos au mur. Et c’était exactement ce qu’ils attendaient. Qu’elle prenne peur et qu’elle accepte l’argent. Si la somme était effectivement conséquente, il faudrait tout de même qu’elle considère cette option.
« On parle de quelle genre de fortune ? Je sais que tu es attachée à ce lieu Callie, et surtout ne crois pas que je veuille te convaincre de quoi que ce soit. Mais tu dois absolument considérer toutes les options. Si tu arrives à passer la crise et résister aux manoeuvres de Lockwood, ça ne signifie pas que tu seras sortie d’affaires… l’après sera probablement bien plus compliqué… tu auras deux enfants à charge, dont un nourrisson, des factures par dessus la tête et beaucoup plus de travail… Encore une fois Callie, je ne dis absolument pas qu’il faut céder. Je dis juste qu’il faut que tu prennes le temps de réfléchir à la vie que tu veux mener. Il n’y a pas de meilleur choix… dans les deux cas, la vie ne sera probablement pas comme avant… »
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Calliopé Winshop
Lun 13 Avr - 19:31
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ft. Callie & Aleks.
L'enthousiasme d'Aleksej me rappelle à quel point j'ai eu tort de ne pas dire à Thomas qu'il allait être papa d'un petit garçon. Derrière les barreaux ou non, il restait en effet le père biologique de cet enfant et je ne peux pas lui refuser ce droit. Je n'en ferai rien, d'ailleurs. Je crois que, lors de notre dernier parloir, j'ai juste eu peur. Oui, peur de lui donner l'espoir d'un avenir qu'il n'aura pas. J'ai récemment pu m'entretenir avec ses avocats et ceux-ci sont formels, même si c'est difficile à admettre, le dossier contre Thomas est béton et celui qui se pensait « Too big to fail » a chu. Thomas Kray n'est plus qu'un homme emprisonné. Un homme qui garde une certaine emprise et un certain pouvoir mais qui a tout de même perdu toute forme de liberté si ce n'est celle de pouvoir aller courir 20 minutes par jour.
Concernant Lockwood Ltd, je ne sais plus quoi penser. Je ne veux pas lâcher le Callie's Café parce qu'il est ma plus grande fierté, le symbole de ma réussite. Pourtant, quand j'ai vu ces e-mails et la somme annoncée, oui je dois reconnaître que, le temps d'un instant, j'ai douté.
- On parle de millions de dollars.
Aleksej voulait connaître le montant exact mais je crains de le lui donner. Alors, à la place, je sors mon téléphone portable, ouvre ma boîte Gmail et lui ouvre l'un des e-mails concernés. Je mets l'écran devant son nez pour qu'il voit bien de quoi il s'agit. 3 millions de dollars américains.
Et puis, le danois finit par me dire ce que je craignais. Qu'il faut que je pense à demain, que le café ne se relèvera peut-être pas de la crise que nous sommes en train de traverser. Peut-être que dès demain, les gens auront peur de retourner dans des lieux communs à tous même une fois le déconfinement amorcé. Je sais qu'il a raison. C'est bien cela qui m'inquiète.
- C'est mon premier bébé, tu sais. Je n'étais qu'une petite vendeuse de livres en librairie indépendante avant d'ouvrir le café. Si je venais à le céder, je crois que je ne m'en remettrai pas. Ça peut paraître idiot parce qu'au fond, il ne s'agit que d'un café mais... Tu comprends ce que je veux dire ?
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Aleksej Jaime Svendsen
Mar 14 Avr - 7:59
Underhold mig, tak
ft. Callie & Aleks.
Callie restait vague quand au montant proposé par le promoteur. Elle se décida finalement à sortir son téléphone pour montrer le mail en question au danois. Aleksej se mordit fébrilement l’intérieur de la lèvre et se frotta le menton quelques instants. Trois millions de dollars, ce n’était pas une somme à prendre à la légère. Est-ce que c’était un prix juste ? Au vue de la situation économique actuelle et à venir probablement. En sachant ce que Lockwood pourrait tirer du lot une fois la crise passée, certainement pas. Mais le prix de vente n’était pas le seul paramètre à prendre en compte.
« Je ne peux pas prendre cette décision à ta place Callie… tu dois faire ce que ton instinct te dis de faire… Tu es une femme raisonnable. Je ne pense pas que tu sois du genre à prendre des décisions inconsidérées. Il faut prendre le temps de peser les pour et les contre… C’est un choix drastique j’en convient… »
Il n’aurait voulu être à sa place pour rien au monde. D’un côté elle avait ses ambitions, ses valeurs, tout l’investissement qu’elle avait déjà mis en oeuvre pour faire de ce lieu ce qu’il était. De l’autre côté elle avait la sécurité, mettre ses enfants à l’abri du besoin. Sauf que tout ça restait incertain. C’était un coup de poker et elle allait jouer son futur et celui de sa famille sur cette dernière main. Le confinement lui donnait au moins le luxe de pouvoir prendre le temps de réfléchir. Si Lockwood ne retirait pas son offre évidement. Mais il en doutait. S’il acquérait tout le pâté de maison, la valeur du lot augmenterait considérablement. Et ce genre de business man ne faisait pas d’offre s’il ne savait qu’il pouvait en tirer gros derrière.
Il s’agissait également de l’âme du quartier. Tous ces petits commerces qui risquaient de fermer pour être remplacé par des bureaux ou des appartements huppés. L’Upper allait probablement suivre la tendance comme dans bien d’autres endroits qui s’étaient vus modernisé au fil des décennies. Le Duce, Hell’s Kitchen, Brooklyn,… Cela faisait aussi partie de New York, cette métamorphose continuelle. Pour le meilleur et pour le pire de la ville.
« Mais quel que soit ton choix, je le soutiendrais. Ça me briserait le coeur évidemment, de ne plus pouvoir venir prendre mon café ici, mais le vieux danois s’en remettra… L’important c’est que tu fasses ce que tu penses être le mieux pour toi et tes enfants. Du er ikke alene. »
C’était son tour cette fois de poser sa main sur celle de la jeune femme. Il serait là pour l’aider à traverser toutes les éventualités.
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Calliopé Winshop
Mar 14 Avr - 9:30
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ft. Callie & Aleks.
Il le sait probablement mais l'entendre me dire que je ne suis pas de celles à prendre des décisions à la légère me frustre plutôt qu'autre chose. Je sais que j'ai toujours fait preuve de sérieux et d'exemplarité dans mes choix passés. C'est d'ailleurs dans des moments comme celui que je traverse actuellement que j'aimerai être quelqu'un qui ne réfléchit pas constamment, quelqu'un qui se laisse vivre et qui ne se soucie pas du temps qui passe. C'est malheureux à dire mais je réalise aujourd'hui combien ma vie était simple lorsqu'il n'y avait que moi. Pas d'enfant, pas de Thomas Kray en prison. J'ai cette drôle d'impression, comme si mon existence toute entière ne m'appartenait plus et qu'elle m'échappait. Je me montre sans doute trop pessimiste à l'heure actuelle car je me sens dépassée.
Aleksej me soutient que, peu importe la décision que je serai finalement amenée à prendre, il se montrerait présent pour moi. Je lui souris chaleureusement, appréciant le contact de sa main sur la mienne. Il semblerait que je me sois réellement fait un nouvel ami sur lequel on peut compter. Il n'y en a pas eu tant que cela, au final. J'ai toujours eu des amis, des « potes », des proches. Mais cela ne voulait pas pour autant dire que je pouvais tous leur faire confiance. Concernant Aleksej, il me paraît évident que je peux lui accorder ma confiance.
- Je me suis rarement sentie aussi perdue, pour être tout à fait honnête avec toi. Je ne veux pas perdre le café et, quand je pense à la triste situation économique qui nous attend, je crains de ne pas avoir le choix. J'aime le Callie's mais je ne veux pas plonger avec des factures indécentes et des pertes financières monstrueuses.
Je sens ma gorge se serrer tout à coup. Voilà qui ne m'était pas arrivé depuis longtemps. Je renifle, m'empêchant ainsi de pleurer. Ce n'est pas le moment de montrer mes faiblesses. Je dois me montrer forte. Mais n'est-ce pas épuisant de se montrer forte lorsque nous sommes seule à le faire ? Je réalise à quel point j'ai été idiote de retourner dans les bras de Thomas après avoir compris à quel homme j'avais à faire. Si j'avais écouté ma raison, je n'en serai pas là. Attention, je ne regrette pas ce bébé mais j'ai si peur de l'avenir.
- Qu'est-ce que je vais faire, Aleksej ? marmonné-je finalement, le regard maintenant perdu droit devant moi, dans le vide.
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Aleksej Jaime Svendsen
Mar 14 Avr - 21:12
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ft. Callie & Aleks.
Aleksej sentait bien que la jeune femme était plus tourmentée par cette histoire qu’elle n’en laissait généralement paraître. Callie avait un don pour écouter les autres, pour donner des conseils avisés. C’était elle qui se retrouvait à présent dans la situation inverse. Il ne savait pas si ses paroles étaient d’une grande aide mais il était content de pouvoir retourner la faveur. Ces derniers temps, il avait trouvé en elle une confidente dévouée. Leur relation avait peu à peu évoluer passant de la connaissance à quelque chose de plus riche. Il pouvait sans mal dire qu’elle était devenue une amie. La seule à qui il avait fait par de ses doutes. La seule qui avait vu l’homme sous l’avocat.
« Tu as le choix Callie. On a toujours le choix… la véritable question serait plutôt de savoir quel genre de conséquences es-tu prête à assumer… Mais je pense pas que ce soit perdu d’avance. Je vois ça plutôt comme un déploiement d’énergie différent… Si tu décides d’accepter l’argent, tu auras de quoi voir venir pendant un moment. Moins de soucis à te faire. Si tu gardes le Callie’s, ça te demandera un investissement personnel bien plus conséquent. Ça ne veut pas dire que c’est une mauvaise chose. »
Tout dépendait pour qui. Aleksej s’était jeté corps et âme dans son travail et si ça lui avait permis de garder la tête hors de l’eau, de supporter la souffrance, ça avait aussi sonné le glas de son mariage. Un côté pile et un côté face. Et Callie ne semblait pas être capable de lancer la pièce. Ce qui était légitime. Elle se trouvait à la croisée de deux chemins et tout sa vie future et celles de ses enfants dépendraient de ce choix. Aleksej ne pouvait que compatir. Mais il avait aussi confiance en l’avenir, en son avenir. Parce qu’il chérissait un concept bien particulier de parentalité.
« Callie, quoi qu’il arrive, tu t’en sortiras. Parce que tu as Bryon, et parce que tu auras ce petit garçon et eux t’auront toi… Et que l’instinct parental défit toute adversité. »
Il le pensait vraiment. Il aurait pu déplacer des montagnes pour Rebecka. Elle faisait de lui un homme meilleur, plus tolérant. Et elle lui donnait une force insoupçonnée. Des émotions dont il avait parfois du mal à se rappeler.
« Et puis je te le redis… je ne te laisserais pas tomber. Et si tu décides de garder le café, je suis sûr que tu trouveras le soutien d’autres personnes. Tous les gens qui viennent chez toi parce qu’ils s’y sentent chez eux… Tu fais partie de ce quartier, et tu fais partie de la vie de ses habitants… »
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Calliopé Winshop
Mar 14 Avr - 21:48
Underhold mig, tak
ft. Callie & Aleks.
Les mots de l'homme sont prononcés pour me rassurer, j'en ai conscience et j'apprécie l'effort d'Aleksej. Malheureusement, ces mots aussi doux à l'oreille puissent-ils être, n'arrangeront pas la situation dans laquelle je suis plongée. Je prends sur moi et ferme les yeux. J'entends tout ce qu'il me dit et je sais, qu'au fond, il a raison. On m'a proposé beaucoup d'argent et les mois à venir seront difficiles, terribles même. Mais accepter cet argent ne serait-il pas finalement une trop grande facilité ? Une preuve de lâcheté de ma part ? Je ne sais plus quoi penser. J'imagine qu'il me faudra un peu (beaucoup?) de temps pour trouver réponses à mes questions. Il me faudra aussi du temps pour peser le pour et le contre, me demander si le Callie's vaut les mois de souffrance potentielle à l'arrivée. Sans parler du bébé. Comment ferai-je avec un nouveau né maintenant que j'ai dû licencier mon personnel ? Mon dieu, il y a tant de choses qui se produisent en même temps, tant de choses qui me font comprendre que je ne serai maître de rien. Oui, cela me fait peur. Mais je dois aussi penser à Brayon et à son futur petit-frère.
Je lève les yeux vers le danois et tente ne serait-ce que l'esquisse d'un sourire. J'ai peur de ce que demain va nous apporter mais je vais devoir faire avec, comme tout le monde. Même si tout est difficile en ce moment, je ne dois pas oublier que j'ai la chance de vivre sous un toit, dans un appartement très confortable et où je nous sais, moi et Brayon, en sécurité.
- Merci, Aleksej. Je vais devoir réfléchir au sujet de tout cela à tête reposée, je crois.
Il me faudra du temps, j'en ai maintenant conscience. Il me sera impossible de prendre une décision sur un coup de tête. Sauf si je veux avoir des regrets pour le reste de mon existence. De courtes nuits m'attendent et de longues réflexions aussi.