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Calliopé Winshop
Jeu 9 Avr - 23:12
Underhold mig, tak
ft. Callie & Aleks.
D'accord, je dois admettre que celle-là, je ne l'avais vraiment pas vu venir. Non pas que je ne sois pas heureuse d'apprendre cette nouvelle, elle me surprend juste. On peut aisément dire qu'Aleksej vient de me couper la chique comme il faut. Et croyez-moi, il en faut beaucoup pour me faire taire. J'adore parler, je ne sais pas faire autrement que de parler. C'est une bonne nouvelle. Enfin, je crois. Vu la tête qu'il fait, je commence à me demander si les baisers échangés ne sont pas des baisers regrettés aujourd'hui. La lueur dans son regard ne m'inspire rien de bon. Il commence à réfléchir, à trop réfléchir, je veux dire. Je connais ce genre de choses et je sais pour être suffisamment passée par là que ce n'est pas du tout une bonne chose. Il cogite. Il rumine peut-être, même.
- Hé, ça va ?
Je pose une main qui se veut réconfortante contre son avant-bras. Mon pouce pose une caresse et mon regard se veut tout ce qu'il y a de plus tendre. Certes, nous ne sommes pas proches à proprement parler mais je pense qu'Aleksej sait qu'il peut me faire confiance. A qui veut-il que j'aille en parler, de toute façon ? Ce n'est pas comme si j'avais grand-monde avec qui jouer les commères en ce moment. - Qu'est-ce qui te perturbe tant ?
Pas besoin d'avoir été sur les bancs d'Harvard pour voir qu'évoquer cette femme le trouble, le met mal à l'aise. J'aimerai tout simplement comprendre ce qu'il se passe dans sa tête question d'être en mesure de pouvoir le conseiller au mieux. Je ne dis pas que j'ai toujours la lumière à tous les étages mais quand je peux aider des gens qui me sont proches, je le fais. C'est dans ma nature, ceux qui me connaissent le savent pertinemment. J'aime les âmes brisées parce que je veux absolument les réparer du mieux possible. On ne me refera pas j'imagine. Pas à mon âge.
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Aleksej Jaime Svendsen
Jeu 9 Avr - 23:39
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Aleksej était circonspect. Il pensait que parler de tout ça le soulagerait mais il avait du mal à articuler convenablement ses paroles. Pour un avocat c’était un comble. Il avait pourtant le verbe si facile. Il se retrouvait sans mots. En tout cas pas les bons, pas dans le bonnes ordres. Tout ça était trop enchevêtrer dans sa tête pour arrivée à traduire sa pensée en discours raisonné. Mais la présence de Callie était un réel apaisement. Il soupira une nouvelle fois, essayant de se donner la contenance nécessaire pour déballer son sac.
« Ce jour-là au tribunal, j’ai assisté à une scène entre elle et celui qui, je l’ai appris à ce moment, était son ex-compagnon… Nous avons finis par avoir une argumentation un peu houleuse… et j’ai peut-être insinué que mon intérêt pour elle n’était pas juste professionnel… »
Voilà qui était fait. Aleksej ne tentait plus d’analyser outre mesure, il se contentait des faits. Sauf que la vision des choses qu’il faisait à Callie était probablement plus honnête que celle qu’il s’était fait à lui-même les jours suivants… Il se souvenait de ce regard si intense qu’ils avaient brièvement échangé. C’était étrange comme certaines choses peuvent vous marqué plus que vous ne pourriez en avoir conscience.
« Il y a eu quelques messages après ça… confus… et je suis retombée sur elle dans le parc, après le début du confinement. Elle promenait son chien. Non que cela ait la moindre importance mais… »
Aleksej aimait les détails. Pour lui, ils faisaient partie de la vérité. Et dieu sait que la vérité était son crédo. Le leitmotiv de toute une vie. Après pour ce qui était de la partager, il s’agissait d’une toute autre histoire. Ne parlons pas des vérités qu’on devaient s’avouer à soi-même…
« Elle avait sous-entendu quelque chose, dans un de ses messages… je voulais en avoir le coeur net… C’est là qu’elle m’a embrassée. Et que je l’ai embrassé en retour… »
Il scrutait le visage de Callie, tentant de capter la moindre de ses réactions. Ses doigts grattaient nerveusement la couture du coussin du canapé. C’est vrai qu’il ne l’avait pas vu venir. Quelqu’un d’autre aurait peut-être vu les signes avant-coureurs. Mais lui n’avait pas côtoyé d’être humains de manière très proches ou intimes depuis trop longtemps pour pouvoir encore parler ce langage-là. Et Solveig avait son propre langage à elle.
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Calliopé Winshop
Ven 10 Avr - 11:06
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ft. Callie & Aleks.
- Et ça te fait peur, c'est ça ?
Fantasmer sur quelqu'un ou sur le fait d'entretenir une quelconque relation avec quelqu'un est très différent de vraiment vivre tout cela. Aleksej n'a, semble-t-il, pas accepté la compagnie d'une femme à ses côtés depuis quelques années maintenant. Je comprends donc que tout ce qu'il s'est passé avec cette personne le perturbe.
Que dire qui permettrait de rassurer le danois ? Quels seraient les bons mots ? J'ai toujours été plu ou moins douée pour mettre les gens en confiance mais dans le cas d'Aleksej, je sais que les choses sont plus délicates et qu'il s'agit là plus que d'un simple petit coup de foudre. Je ne connais pas tous les détails de son passé, ceux-ci ne me regardant aucunement, mais je sais qu'il est aujourd'hui suffisamment méfiant à l'égard de la gente féminine pour ne pas se laisser approcher aisément. Si cette femme dont le nom est , il me semble, Solveig a réussi à le transcender, peut-être est-il temps pour l'avocat de se laisser submerger.
- Tu sais, si ça t'effraie – ce que je peux comprendre –, il serait intéressant que tu considères tout ce qui t'arrive comme une étape, une aventure. Je pense que tout arrive toujours pour une raison, les bonnes comme les mauvaises choses. Nous ne sommes pas nés pour vivre des existences plates et sans accroc.
Un petit sourire en coin, et je continue ma tirade.
- Si cette femme te plait, pourquoi ne pas tenter le coup ? Tant que vous êtes clairs sur vos intentions, l'un comme l'autre, vous ne faîtes rien de mal. Encore moins si elle est dorénavant célibataire...
Si elle ne l'avait pas été, les choses seraient beaucoup plus compliquées et Calliopé n'orienterait certainement pas Aleksej vers une telle relation, quelle que soit la relation désirée, d'ailleurs.
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Aleksej Jaime Svendsen
Lun 13 Avr - 0:10
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ft. Callie & Aleks.
Est-ce que ça lui faisait peur ? Ce n’était pas la première émotion qui lui était venu à ce moment en tout cas. Il s’était senti empli de quelque chose de relativement serein. De quelque chose qu’il n’avait pas ressenti depuis bien longtemps. Un peu confus, un peu gauche, mais d’une jolie manière. Seulement Callie mettait le doigt exactement sur la source de ses doutes. La vie était pleine d’accrocs et de heurts. Il s’inquiétait pour Solveig et ne savait pas vraiment comment interpréter ses silences. Elle était en souffrance. Elle ne voulait probablement parler à personne, pas à lui en tout cas. Il ne savait pas. Mais l’idée de la savoir seule ne lui plaisait pas du tout. Il n’aimait pas non plus la manière dont ça impactait sa vie. L’importance qu’elle prenait soudain.
« Les mauvaises choses arrivent malheureusement trop souvent… Le père de Solveig est décédé des suites du virus ce lundi… »
Il n’y avait pas de manière plus subtile de le dire. Ce genre de choses arrivaient de plus en plus mais il ne devenait jamais plus simple d’en parler. Toute cette histoire de virus n’était qu’un concept quelques semaines auparavant. L’annonce du Dr Lazzari rendait les choses très concrètes. Il ne le connaissait pas personnellement mais de nom bien évidement. La famille Lazzari faisait partie de l’élite de New York et il était arrivé qu’ils fréquentent les mêmes soirées mondaines. C’était la voix de Solveig au téléphone qui lui avait fait prendre toute conscience de la situation.
« Je l’ai eu au téléphone et c’était… compliqué… évidemment, elle ne va pas bien. Son père est mort… J’ai… Je lui ai dit qu’elle pouvait m’appeler en cas de besoin, que j’étais là pour elle… »
Il avait été plutôt directe avec elle. Il n’était pas passé par quatre chemin. Il s’inquiétait et il ne voulait pas qu’elle reste seule. Mais il s’était rendu compte après coup qu’il ne la connaissait pas assez bien pour deviner ce dont elle avait besoin. Et que sa proposition avait peut-être été un peu cavalière. Il n’y avait eu que quelques baisers entre eux deux. Et si après l’avoir laissé rentrer chez elle l’autre soir, il n’avait pas pu s’empêcher de penser à la revoir, c’était bien différent d’entretenir une vraie relation.
« Je n’ai pas envie de paraître trop pressant… à vrai dire je ne suis même pas sûr de… je ne sais pas vraiment où j’en suis. Elle me plaît c’est sûr… mais cette situation rends les choses impossibles… Je ne sais pas si je dois insister, me faire discret… mais je m’inquiète pour elle… »
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Calliopé Winshop
Lun 13 Avr - 11:14
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ft. Callie & Aleks.
Les informations que me procure Aleksej par la suite me glacent le sang. Jusqu'à présent, cette histoire de virus sur New York me paraissait lointaine dans le sens où personne que je connaissais de près comme de loin n'y avait été exposé. Là, tout est différent. Je n'ai vu cette femme qu'une seule fois de toute ma vie mais je ne peux m'empêcher d'être touchée par sa perte. Je n'ose imaginer ce que cela doit faire. J'ai des problèmes avec mes parents depuis plusieurs années maintenant, il est vrai mais si j'apprenais leur décès, je serai anéantie. J'en suis convaincue. Quel enfant ne le serait pas ?
Je ne dis rien, bien décidée à laisser Aleksej aller au bout de son explication. C'est la première fois que je l'entends se confier de telle sorte à moi, il est donc hors de question de ne pas en profiter. Je ne suis pas naïve au point de croire que j'aurai le droit à ce traitement de faveur tous les jours. Cet homme se veut mystérieux et préfère garder bien des choses pour lui, choix que je respecte. Nous ne sommes pas tous des Calliopé en puissance qui a besoin de se confier sur tout et n'importe quoi, tout le temps. Même si je ne ressens jamais la moindre difficulté quant à parler de ma vie personnelle, cela ne veut pas dire que tout le monde peut ou veut le faire, ce que je comprends et accepte parfaitement.
Une fois que le danois a vidé son sac, je viens poser de nouveau une main réconfortante sur son avant-bras. C'est une manière pour moi de lui montrer que je suis là, qu'il n'est pas seul. - Les choses vont simplement trop vite, non ? Je suis bien placée pour dire que la vie nous réserve constamment son lot de surprises et je pense sincèrement que cette femme est une de ces surprises, Aleksej. Maintenant, ça ne veut pas dire que tu es obligé de foncer tête baissée dans tout ça. Crois-moi, le fait que tu lui ais fait comprendre que tu serais présent pour elle si elle en ressent le besoin, c'est déjà beaucoup. Je ne la connais pas mais je pense que nous sommes toutes et tous fait à peu près sur le même modèle. Elle a certainement besoin d'un peu de temps pour avaler tout ce qu'il vient de se passer dans sa vie. Une rupture, une nouvelle rencontre, la mort d'un parent...ça fait beaucoup pour une seule personne. Mais ça ne veut pas pour autant dire qu'elle va tirer un trait sur l'une de ces choses. Bien au contraire. Laisse-lui juste un peu de temps.
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Aleksej Jaime Svendsen
Lun 13 Avr - 11:54
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Aleksej se sentait un peu soulagé d’avoir pu dire toutes ces choses à voix haute. Callie était la seule personne à qui il avait parlé de Solveig. Probablement parce qu’elle était une femme et qu’Aleksei avait l’impression d’avoir l’expertise d’un oignon dans ce domaine. Cela faisait trop longtemps depuis sa séparation avec Lena. Il ne savait quoi faire, quoi dire. S’il avait toujours considéré les hommes et le femmes à égal, il ne pouvait pas nier que la genre féminine avait un langage bien à elle. Un langage qu’il n’était pas sûr de comprendre.
« Je ne sais pas à quelle vitesse doivent aller les choses, Callie… »
Il lui adressa un sourire penaud. Il se sentait inefficace, ridicule. Il avait l’habitude d’avoir la maîtrise des choses. Et même avec toute la bonne volonté du monde, il ne savait tout simplement pas par quel bout commencer. Mais les conseils de Callie lui faisaient du bien. Ils le confortaient d’une certaine manière. Il avait fait ce qu’il pensait être le plus approprié.
« J’aimerais pouvoir prendre tout ça avec autant d’assurance et de certitudes…. »
Il lui sourit une nouvelle fois quand elle posa sa main sur son bras. Il ne pouvait pas la remercier assez pour le soutien qu’elle lui apportait. Il pouvait se livrer sans craindre de jugement et c’était énorme pour lui. Mais malgré les bons mots de la jeune femme, les doutes n’étaient pas tout à fait dissipé. Cette relation avec Solveig semblait compliquée, compromise mais il commençait à se demander s’il n’était pas en grande partie la raison du problème. La cause de leur dysfonctionnement.
« Mon ex-femme est à New York… »
Voilà ce qui avait causé ses premières incertitudes. L’échec de son mariage, son incapacité à pardonner Lena après toutes ces années. Et tout le sac de reproches qu’elle avait finit par lui déverser au visage. Ils n’étaient pas gratuits. Si Lena et Aleksej avaient longtemps fait ressortir le meilleur de l’autre, avec au summum leur magnifique fille, les choses en avaient été tout autrement après son décès. Aleksej détestait l’homme qu’il était devenu et revoir son ex-femme n’avait d’autre effet que de lui mettre une vérité devant les yeux qu’il tentait d’occulté depuis longtemps.
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Calliopé Winshop
Lun 13 Avr - 12:41
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ft. Callie & Aleks.
- Personne ne le sait, Aleksej. La vie fait son chemin et nous le suivons comme nous le pouvons.
Appelez-moi poète. Je souris tendrement à l'homme qui continue à se livrer. Je prends tout ce qu'il me donne parce que je sais que cela ne durera pas éternellement. Aleksej n'est pas fait de ce bois-là. Il se trouve dans un moment d'hésitation, de perte de contrôle, voilà pourquoi il en arrive à tant se confier à moi. Je sais pertinemment que demain, il ne refera pas la même chose. De toute façon, demain, nous ne serons ni lui ni moi dans ce café, fermé au public jusqu'à nouvel ordre.
C'est alors que l'homme en vient à m'annoncer quelque chose qui risque de changer la donne et ce, qu'il le veuille ou non. La présence de son ex-femme dans les rues de la ville va bouleverser son quotidien si ce n'est pas déjà fait. Et vu le regard que me lance Aleksej, je crois qu'en effet, c'est déjà fait.
- Oh, dis-je tout d'abord, surprise. « Et qu'est-ce que ça te fait ? »
Je n'ai pas envie de le bombarder de questions trop poussées comme « est-ce que ça change ce que tu pourrais éventuellement ressentir à l'égard de Solveig ? » ou encore « est-ce que tu as envie de retenter quelque chose avec ton ex-compagne ? ». Il y a énormément de questions que je serais susceptible de lui poser mais je ne veux pas le froisser et, je ne peux pas ignorer le caractère presque offensant de ces questions-là. Bien que je sois là pour l'écouter et lui apporter mon soutien, je n'ai pas pour autant le droit de le bombarder de questions qui risqueraient de le mettre mal à l'aise ou en porte à faux.
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Aleksej Jaime Svendsen
Lun 13 Avr - 13:25
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Aucun jugement, aucune appréciation dans le ton de Callie, si ce n’était de l’indulgence. C’était probablement la raison qui faisait qu’il était alors capable de lui parler si facilement. Du moins plus facilement qu’à l’accoutumée car cela restait une épreuve pour le danois. Son ADN n’était pas programmée pour ça. Et les années passées à se refermer sur lui-même ne rendaient pas les choses plus aisées. Pourtant il sentait qu’il gagnait à se délester de ces poids. Il en avait conscience, sa psy ne cessait de lui répéter que parler lui amènerait plus de sérénité. Mais la mise en pratique était plus délicate. On ne change pas du jour au lendemain, si tant est qu’on puisse changer un jour.
« Sa présence fait remonter beaucoup de souvenirs à la surface… pas tous très heureux… Nous ne nous sommes pas quitté en bons termes… »
C’était le cas de le dire. Tout c’était achevé sur une dispute finale. Violente, pour tous les deux. Un point de non retour. Des cris, des objets cassés. Et une porte qui s’était claquée pour la dernière fois. Après ce jour, il avait tous les deux fait en sorte de ne plus se croiser. Leurs avocats avaient réglé les détails pour eux. Ni l’un ni l’autre ne s’était donné la peine de se battre. Il fallait que tout ça s’arrête, le plus vite possible. Tous les souvenirs, les objets collectés au fil de leur vie commune, les affaires de Rebecka, tout avait été remisé dans un box dont chacun possédait la clé. Ni l’un ni l’autre n’avait eu la force d’y retourner.
« Elle voulait qu’on se voit, après 15 ans. On a probablement pensé qu’on serait capables de se comporter en adultes, en gens civilisés… mais ce n’était pas le cas… Nous nous sommes disputés, encore. Je n’ai plus rien entendu d’elle depuis… »
Voilà la raison du vrai malaise d’Aleksej. La rancune. Il n’aimait pas entendre parler de Lena mais il aurait pensé qu’après toutes ces années, son animosité se serait tempérée. Il se trompait. Ce qu’il avait ruminé pendant quinze ans était aussi frais que le jour où elle était parti. Il se demandait quel genre d’homme cela faisait de lui. Ce n’était pas ce à quoi il aspirait. Ou avait aspiré il y a longtemps.
« Ça me met face à une version de moi-même qui ne me plaît pas… une version que personne ne doit voir… Især ikke hende… »
C’était de Solveig qu’il parlait à présent. Car oui, il était soucieux de ia personne qu’elle pouvait voir en lui. Il voulait être cet homme fort, sûr de lui. Il voulait être l’homme généreux et tolérant qu’il avait été un jour. Il ne voulait pas qu’elle se frotte à ce côté haineux et vindicatif qui faisait pourtant partie de lui.
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Calliopé Winshop
Lun 13 Avr - 13:38
Underhold mig, tak
ft. Callie & Aleks.
Parce que je ne connais tout le passé de l'homme à côté de qui je suis actuellement assise, je cherche à comprendre du mieux que je peux la situation dans laquelle Aleksej se trouve maintenant vis-à-vis de son ex-femme. N'ayant jamais été mariée, je ne peux pas comprendre tout ce que la relation qu'ont entretenu ces deux personnes symbolise concrètement mais je peux au moins essayer. Il me fait comprendre que lui et son ex-femme se sont quittés en très mauvais terme, ce sur quoi je n'ajoute rien. J'estime ne pas avoir mon mot à dire encore moins quand on sait maintenant que cela remonte à une quinzaine d'années. Personne n'a le droit de juger le passé des autres. Personne. Il m'explique ensuite que leurs retrouvailles ont été un véritable échec et qu'ils se sont encore disputés, comme si ces quinze dernières années n'avaient finalement pas existé. C'est triste mais, là encore, je n'ai pas mon mot à dire.
Et puis, l'homme en vient à me dire quelque chose qui, cette fois, ne peut pas être laissée à l'abandon. Je ne peux pas ne rien dire, ce n'est pas possible. Surtout quand il se remet à me parler en danois. Quand nous faisons cela, c'est parce qu'on ne veut pas que les autres autour de nous comprennent ce que nous sommes en train de nous raconter, or, là il n'y a strictement personne si ce n'est nous et un bébé encore dans le ventre de sa mère. Donc, Aleksej est très sérieux et visiblement touché par ce qu'il est en train de se passer dans sa vie. Et qu'il le veuille ou non, cette Solveig semble déjà avoir une place importance dans son existence s'il cherche tant que cela à la protéger. Mais la protéger de quoi, telle est la question que je me pose maintenant.
- Aleksej, de quoi tu parles ? Tu es un homme bon. Peu importe celui que tu as un jour été, d'accord ? Cette femme te plaît et, excuse-moi de te le dire, mais il est évident que tu lui plais aussi. On n'ose pas appeler un homme quand on se sent mal après avoir mis un terme à une longue relation si cet homme ne nous intéresse pas, d'accord ? Tu occupes ses pensées, donc tu es important.
Je lui souris tendrement pour lui faire comprendre à ma manière que je suis là pour le soutenir, pas pour l'enfoncer.
- Je ne peux pas te procurer de bons conseils vis-à-vis de son ex-femme car je n'ai jamais connu de telle situation mais ce que je peux te dire, par contre, c'est qu'il ne faut pas que tu lâches l'affaire aussi facilement avec Solveig. Elle vient de perdre un parent et elle va avoir besoin de temps mais je suis persuadée qu'elle va revenir vers toi à un moment donné.
J'espère que ces mots sauront le réconforter un tant soi peu. Je n'aime pas le voir malheureux et c'est évident qu'à l'heure où nous parlons, il l'est.
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Aleksej Jaime Svendsen
Lun 13 Avr - 15:39
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ft. Callie & Aleks.
Le danois tente de dissimuler vaguement un sourire quand Callie lui dit que Solveig doit en pincer pour lui à n’en pas douter. Le doute il existe, mais c’est tout de même agréable à entendre. C’est une sorte de confirmation qu’il ne rêve pas tout ça, qu’il n’est pas en train de se monter la tête sur des illusions. Car il devait bien l’admettre, depuis ce coup de téléphone, peut-être même avant, depuis ce dernier baiser devant chez lui, il n’avait pas pu se sortir la brune de l’esprit. Alors peut-être qu’embrasser quelqu’un de nos jours, ça ne voulait plus dire grand chose, mais ça avait une réelle importance pour lui.
« Je crois que la seule chose à faire malgré tout c’est d’attendre… »
Il passa sa main sur son visage, frotta sa barbe l’air absent, comme si cette phrase qu’il venait de prononcer devait faire écho plusieurs fois dans son esprit pour être finalement acceptée.
« Qui aurait cru que je devrais redécouvrir l’impatience à 44 ans… »
Il disait cela comme une boutade. Il avait effectivement l’impression d’avoir régressé de plusieurs dizaines d’années. Que toute cette vie d’expérience ne lui servait finalement à rien. Pas de ce cas-ci en tout cas. Pas cette fois. Il était l’homme de bons conseils, l’homme de la raison et de la clairvoyance. Mais il était incapable de s’attribuer les bons mots à lui-même. Il poussa un profond soupir, de désolation mais de soulagement aussi. Un nouveau sourire à Callie. Cette femme était capable de prodige si on y pensait bien.
« Merci, min kære… Je ne peux pas dire que j’y vois vraiment plus clair, mais ça m’a réellement fait du bien d’en parler à quelqu’un… D’ailleurs je remarque que j’ai une nouvelle fois accaparé toute l’attention, très égoïstement… Parlons de quelque chose de plus positif… On s’est assez apitoyé sur mon pauvre sort…. Comment ça se passe ? »
D’un léger signe de tête, il indiqua le ventre rond de la future maman. Il la regardait avec un sourire émerveillé. Il était toujours émerveillé par le miracle de la vie. Plus jeune il avait un avis plus tranché sur la question d’avoir des enfants, un avis plus politique. Et puis sa fille était née et il avait perdu toute notion de rationalité à ce propos. Elle l’avait rendu beaucoup plus doux et tolérant. Il avait remarqué la manière dont Callie, se touchait le ventre instinctivement. Il avait lui-même passé des mois à caresser celui de sa femme, à parler à son futur enfant. Il avait d’ailleurs l’intime conviction qu’ils se connaissaient déjà lorsqu’elle était née, et qu’elle l’avait immédiatement reconnue.