❝ Bref, vie de merde.
« Enfance, adolescence. »Une naissance dans une famille importante, c'est pas toujours facile. Tu l'as découvert un peu à tes dépends d'ailleurs. Dale. Un nom qui ne parle pas pas à tout le monde et pourtant c'est le tien. Celui de ta famille. Miranda et Lionel, tes parents, l'ont aussi porté avant toi. Des diplomates, autant dire que pour eux, tu n'existes pas. Existais plutôt. T'es parents t'ont quitté quand tu n'avais encore que 8 ans. Une absence qui ne t'a pas vraiment manqué, tu ne les voyais jamais. Ils étaient bien trop occupés pour toi, leur fille. Un peu triste d'avoir un enfant et ne pas être capable de s'en occuper. Mais tu as fait avec. T'as jamais eu trop le choix en réalité, tu n'étais qu'une enfant. Ton éducation, c'est ta tante, ta marraine, Adeline, qui l'a faite. C'est à elle que tu dois tout, sans aucunes exceptions. Elle a su faire de toi une belle personne, de la politesse à ton comportement. Elle y a passé du temps, beaucoup de temps car tu n'étais pas une enfant facile mais sa patience a finit par payer. Si durant les premières années de ta vie, tu n'étais chez ta tante que de temps en temps, lorsque tes parents sont décédés, c'est à elle que tu as été confié. Tu te souviens encore de ce jour, rien ne pouvait te faire plus plaisir en réalité car elle avait toujours été comme ta seconde mère. Elle, elle t'aimait.
« A 4 ans. »Une petite fille qui court dans le jardin. Tu fais des roulades dans l'herbe, tu te relèves pour sauter, les bras en l'air. Tu finis par tomber sur les fesses, en riant comme jamais. Quand tu te relèves, tu cours pour rejoindre Adeline qui est restée sur la terrasse, à l'ombre pour te surveiller. « Adeline, je voudrais faire de la danse. » Tu baisses les yeux, pas vraiment certaine que tu pouvais lui demander ça à elle. C'est elle qui t'élève mais ce sont tes parents qui payent tes dépenses. Peut-être que c'est à eux, ces inconnus que tu dois demander ? Quand Adeline pose sa main sur ton épaule, tu relèves ton regard sur elle. « J'en parlerais à ta maman demain et si elle est d'accord, on ira t'inscrire. Je suis certaine que tu feras une merveilleuse danseuse. » Et elle avait raison en disant cela. Tu es certaine que jamais elle n'aurait imaginer que la danse devienne ainsi toute ta vie. De lorsque tu as fait tes premiers pas à ta première chute. Tu ne laisses pas tomber, tu t'accroches comme tu peux afin de progresser et de devenir une meilleure danseuse. A 4 ans, dans ton tutu, tu n'as pas encore un équilibre parfait et c'est là que ton acharnement paye enfin. Tu tombes, tu te relèves, c'est comme ça que tu fonctionnes. Tu apprends pour mieux réussir, pour devenir une belle danseuse.
« A 8 ans. »« Adeline, je veux pas y aller. » Tu croises les bras sur ta poitrine d'un air boudeur. Non tu ne veux pas aller à ton spectacle de l'école où tu es censée danser devant le public. Seule. La danse c'est ton élément, ce n'est pas ça qui te dérange, c'est plutôt le côté de devoir le faire seule. Ca te terrorise. « Tout ira bien ma princesse, je serais au premier rang pour te regarder et t'applaudir, tu n'auras qu'à me regarder si tu as peur. » Tu lui souris doucement avant de te concentrer un instant pour entrer en scène alors que tu vois ta marraine rejoindre la salle. Elle sait toujours trouver les mots quand tu vas mal, quand tu est hésitante et encore aujourd'hui elle a réussi. Tu fermes les yeux et tu fais le vide dans ton esprit. tu danse. Tu danses comme tu sais si bien le faire. Tu te laisses aller et déjà tu entends des applaudissements dans toute la salle. Tu ouvres les yeux, tu n'as pas vu le temps passer et déjà tu as terminé. Timidement tu saluts avant de courir dans les coulisses pour t'asseoir, un large sourire sur tes lèvres. « Tu danses très bien tu sais. » Rapidement, tu relèves ton regard pour voir un jeune garçon, plus vieux que toi de quelques années quand même. Tu lui souris bien que gênée par ce compliment. « Merci beaucoup. Je m'appelle Charlen. » Poliment, comme Adeline a pu te l'apprendre, tu lui tends la main pour le saluer. Main dont il se saisit. « Enchanté Charlen, je suis Logan. »Logan... un prénom que tu sais retenir. Tu en es certaine. Tu jettes un coup d'oeil à tes camarades qui se préparent à retourner devant le public pour terminer le spectacle. Tu souris à Logan avant de te mettre sur la pointe des pieds pour poser un léger baiser sur sa joue. T'espères vraiment le revoir pour devenir son amie.
« A 18 ans. »1, 2, 3, développé. 1, 2, 3, grand jeté. Tu t'arrêtes un instant et tu vas chercher ta bouteille d'eau pour en prendre une longue gorgée. Avec ta serviette, tu t'essuies rapidement le visage avant de te relever pour recommencer. Tu sais très bien que tu n'es pas encore au point avec cette nouvelle chorégraphie, tu es bien loin de l'être même. Tu prends place au milieu de la salle, face aux miroirs, figée dans ta position de départ. Et tu recommences. 1, 2, 3, saut de chat. 1, 2, 3, jeté. Quatre heures que tu es dans cette salle et que tu répètes en boucle cette nouvelle chorégraphie que tu te dois de connaître sur le bout des doigts. Aucunes erreurs ne sera toléré, tu en as très bien conscience et c'est aussi pour ça que tu te donnes à fond dans cette répétition. Tu fais de nouveau une pause afin de resserrer la genouillère que tu portes à la jambe gauche. Tu commences à avoir vraiment mal mais ça n'est pas ça qui va t'arrêter. Tu recommences. 1, 2, 3, développé. 1, 2, 3, grand jeté. 1, 2, 3, saut de chat. 1, 2, 3, jeté. La fois de trop. Tu te sens tomber au sol. Tu t'écroules alors que tu sens déjà les larmes au bord de tes yeux. Non, ça ne peut pas t'arriver. Pas à toi, pas maintenant. Tu te tiens douloureusement la jambe alors que tu n'es plus capable de retenir tes larmes. « Carmen, viens s'il te plait. » Tu prononces ces mots entre deux sanglots. Tu sais qu'elle se trouve dans la pièce d'à côté en train de donner un cours. Elle fait toujours ça quand tu répète, elle veille sur toi comme un ange gardien. Lorsque tu la vois, arriver en courant, son regard te fait comprendre que plus rien n'ira jamais comme avant. Tu en as déjà conscience. Mais la entre la conscience et l'admission, il y a un énorme fossé.
« A 19 ans. »Sans hésitation, tu descends ton verre de vodka et le pose fermement sur le comptoir avant de relever ton regarder sur l'assemblée. Tu ne connais personne dans ce bar, pas un soucis avec les verres d'alcool déjà ingurgités. Tu t'avances au milieu de la foule et te mets à bouger tes hanches au rythme de la musique. Tu te laisses totalement allez. Les yeux clos, tes doigts passant distraitement dans tes cheveux. Tu bouges sur ce rythme enivrant. Tu ne te poses pas de question, c'est pas important. Rien n'est important ce soir. Tu sens un corps se glisser contre le tient et un sourire prend place sur tes lèvres. Tu ne te poses pas plus de questions et tu continues, attrapant les mains de l'inconnu que tu poses sur ton ventre. Tu te laisses aller jusqu'à ce que la musique se termine. T'es prête à regagner le bar pour commander un nouveau verre mais cet inconnu ne voit pas les choses comme ça. Il te retourne et t'embrasse violemment, t'es pas contre, mais tu n'aimes pas ne pas tout contrôler. Tu le repousses et d'un sourire aguicheur aux lèvres, tu te saisis de sa mains pour t'éloigner vers le bar. Un nouveau verre pour toi, tu le laisses choisir ce qu'il veut avant que ça ne soit lui qui t'entraine plus loin, là où un certain nombre de personne sont déjà installés. Ca sent le coup foireux mais tu recules pas. Il t'attire vers lui et tu t'assois sur ses genoux, ses doigts serrant ton ventre pour que tu ne t'enfuis pas. Si une partie de toi est effrayée, tu es aussi curieuse. Puis tu comprends en les observant. Un rail de coke se trouve devant toi et ils te regardent. Tu fais de même, ton regard se pose sur chacun d'eux avant que tu ne sentes dans ton cou le visage de l'inconnu qui te murmure de ne pas avoir peur, d'essayer, de te lancer. T'as plus rien à perdre après tout. Tu tournes la tête et tu lui souris avant de te pencher en avant, de souffler un bon coup et de te lancer pour cette première fois.
« A 22 ans. »Ta dose. Le seul truc qui t'importe un minimum ce soir. Tout le reste est surfait. Le monde l'est en tout cas. Mais ce soir tu t'en fous. Tu as ce dont tu as besoin et envie. Une envie qui ne te quitte plus depuis que tu as commencé. Une envie presque présente au quotidien mais tu sais encore prendre sur toi et te retenir. T'es pas ce genre de camé qui ne vivent que pour leur dose. Ou peut-être que si en fait. Rien à foutre après tout, tu fais bien ce que tu veux de ta vie maintenant. T'arrives finalement devant un appartement que tu connais bien. Tu frappes pas, tu t'encombres plus avec ce genre de futilité. A l'entrée tu poses tes affaires avant de rejoindre ton meilleur ami dans son salon. Tu le regardes un instant, il est posé dans son canapé et tu ne tardes pas à le rejoindre. Tu ne le salues pas, il se doute sûrement de pourquoi tu es ici et dans ces moments là, tu veux la paix. Sur la table tu poses ta boîte métallique où tu ranges tout ce dont tu as besoin. Tes feuilles, des vieux tickets de métro... tout est là. Tu souffles légèrement et alors que tu t'apprêtes à commencer, tu sens la main de Logan se saisir de la tienne. C'est vivement que tu tournes ton regard vers lui. Il te tient la main et ton regard se porte immédiatement vers se geste que tu ne comprends pas. Il te laisse faire habituellement. « Cha... fais pas ça. » T'es pas certaine d'aimer qu'il t'interrompe. Encore moins quand il utilise ton surnom qui sonne comme un reproche entre ses lèvres. Tu écartes brusquement sa main de la tienne, un peu trop peut-être mais il t'énerve quand il est ainsi. T'as pas besoin d'un autre père. « Fous moi la paix Logan. Je fais ce que je veux. » T'es une femme libre putain, tu veux qu'il comprenne que tu fais ce que tu veux. Mais son geste t'a troublé, un peu trop peut-être d'ailleurs. T'apportes ta main vers tes affaires mais tu te sens incapable de le faire. Tu sens que tu vas le décevoir encore une fois si tu oses aller à l'encontre de ce que lui veux. Ton regard se porte de nouveau sur lui. « Tu fais vraiment chier. » Il est resté proche de toi, tu sens son souffle s'échouer sur ta peau te provoquant un frisson. Ton regard, un simple regard sur lui te suffit à combler le vide entre vous et déjà tu l'embrasses. Il est ton meilleur ami mais tu t'en fous. T'as juste besoin de sentir ses lèvres et de passer une nuit avec lui.
« A 23 ans. »Ta vie d'avant te manque. Danser te manque. Tout ce qu'il y a autour en réalité. Tu n'as jamais essayé de reprendre. Les mots de ton médecin résonnent encore bien trop dans ton esprit. « Plus jamais tu ne pourras danser. Je suis désolé. » Comment avait-il pu l'être ? Y connait-il simplement quelque chose à mon monde, à ce que je vivais, à ce que je perdais ? Ce jour là t'es passée par tous les stades. Colère, déception... Mais aujourd'hui c'est surtout des regrets que tu as. Tu regrettes de ne pas d'être battue pour réussir à continuer ta vie de danseuse. Une vie pour laquelle tu t'étais battue depuis que tu es enfant. Depuis que tu as commencé la danse classique à tes 4 ans. Un regret dont tu n'as jamais parlé à personne. T'es pas ce genre de nana qui s'apitoie sur son sort. T'es plus du genre à accumuler, à encaisser jusqu'au jour où tu sais très bien que tu ne pourras plus et que tu craqueras. Demain, dans 1 mois ou dans 1 an... tu ne pouvais pas prévoir ce genre de choses. Tu ne voulais même pas y penser, ton esprit est trop tourné sur l'album photos que tu tiens devant toi. Dans ton tutu blanc à 5 ans, tes pointes à 7 ans, puis lorsque tu t'es finalement tournée dans la danse contemporaine à 8 ans. Tout était là. Des centaines de photos que tu gardais rangé dans un album, sous ton lit. Un album que tu évites souvent de regarder pour ne pas pleurer, comme tu te trouves en train de le faire maintenant.
« A 24 ans. »Un échange silencieux entre ton dealer et toi. Vous avez jamais eu besoin de mots pour vous comprendre. Il sait ce que tu veux et tu sais ce que tu as à lui donner. C'est tout. L'échange fait, tu prends la direction du métro. Rapidement car trainer la nuit dans les rues de New-York n'est pas ce que tu préfères. T'es sur le point de tourner dans une nouvelle rue mais tu te retrouves dans quelqu'un, le cul par terre. Tu frottes doucement ta tête, plus par réflexe que parce que tu as réellement mal d'ailleurs. Tu relèves tes iris sur lui et le reconnais. Vlad. Cet homme à qui tu dois beaucoup de tes soirées de défonce. Il tend la main vers toi pour t'aider à te relever. Cette même main que tu écartes d'un revers de main pour te redresser seule. Tu n'as pas besoin d'aide. Pourtant il ne voit pas les choses de cette façon. Il se saisit de ta main pour t'entrainer à sa suite et même si la colère te gagne progressivement, tu ne dis rien, bien trop intriguée. Tu le suis sans un mot. Quand il s'arrête enfin,tu vois là une opportunité de reprendre ton souffle. Pas pour longtemps. Il t'entraine dans un immeuble et la peur commence à te gagner. Qu'est-ce qu'il te veut ? Tu ne comprends pas avant qu'il n'ouvre la porte d'un appartement. Son appartement à ce que tu peux imaginer. Aucuns mots, aucunes paroles explicites et pourtant tu sais ce qu'il veut te dire. Tu fais tellement pitié qu'il t'offre la chance d'emménager avec lui. Une chance que tu n'es pas certaine de vouloir saisir.
« A 24 ans. »Tu jettes un coup d'oeil rapide à ta montre. En retard. Ce n'est vraiment pas le genre de ta marraine, elle doit avoir une bonne raison. Assise sur les marches devant ton immeuble, tu ressers légèrement les jambes pour tirer sur ta jupe bien trop courte pour cette position. Tant pis, t'étais bien comme ça. Tu portes distraitement ta cigarette à tes lèvres pour en prendre une longue bouffée, profitant du bienfait que la fumée à sur toi avant de tout relâcher, d'évacuer ce nuage blanchâtre en même temps que ton angoisse. Qu'elle ne soit pas là est une chose. Qu'elle ne t'ai pas prévenu en est une autre. Des centaines de scénarios différents se déroulent dans ton esprits, tous plus impensables les uns que les autres. Dans ta poche, tu sens ton téléphone vibrer et tu t'empresses de décrocher. « Allô ? » Ta voix est légèrement cassée par la fumée, tu ne répètes pourtant pas. Ton regard est figé sur un point et tu écoutes ce qu'on peut te dire. Ta tante a eu un accident. Un accident auquel elle n'a pas survécu. Tu te sens perdu. Totalement dans le flou. Tu ne tiens plus le téléphone et tu l'entends s'écraser sur le seul. L'un de tes derniers soutiens dans ce monde vient de t'abandonner. Tu ne sais plus quoi faire, tu restes sans bouger sur les marches à attendre. Mais tu sens la pluie tomber, tu sais que tu devrais rentrer dans ton appartement mais t'en es bien incapable. Tu ne sens plus tes jambes, tu ne sens plus rien, juste ton coeur qui se brise.
« A 25 ans. »Un échange dont tu as l'habitude. Tu repars presque aussitôt mais tu remarques quelqu'un qui te regarde. Un homme, plus jeune que toi. Tu le regardes fixement alors que tu t'approches de lui.
« Un soucis ? T'en veux ? » T'es sur la défensive. Tu lui montres discrètement ce que tu viens d'acheter, ne lui en proposant pas vraiment. C'est plus une façon de le défier. Il hoche négativement la tête et un sourire en coin prend place sur tes ourlets. Si jeune, si innocent.
« T'as déjà testé ? » C'est pas dans tes habitudes de faire ça. c'est bien la première fois. Tu reprends ta route et d'un léger signe de tête tu lui indiques de te suivre.
« Non jamais. » Ton sourire s'agrandit alors qu'il est derrière toi. Tu ne t'étais pas trompée sur lui, tu te trompais rarement. A l'entrée de ton immeuble, tu tapes ton code avant de l'entrainer à l'intérieur. Tu glisses un regard sur lui pour le détailler puis d'un mouvement, tu lui intimes de ne pas faire de bruit. Tu ne sais pas si Vlad est là. Tu refuses d'avoir à t'expliquer alors que tu es en si bonne compagnie. Tu ouvres rapidement la porte de l'appartement et après l'avoir refermé, tu te saisis de sa main pour l'attirer vers toi. Tu sais te repérer dans le noir ici, lui aurait plus de mal. Derrière vous, tu fermes la porte de ta chambre et sans faire plus attention à lui, tu t'installes à ton bureau. T'arrives pas à saisir ce que tu peux lire sur son visage. De la gêne, de l'angoisse... c'est assez compliqué et au fond tu t'en fous, tu n'aimes juste pas ne pas savoir. Tu ouvres en grand la fenêtre et t'assois sur le rebord. Tu lui fais signes de te rejoindre, alors que déjà tu allumes ce joint que tu vas partager avec lui. Le partage... encore une chose qui n'est pas dans tes habitudes. Tu portes tes doigts à tes lèvres, aspirants longuement ta préparation pour en savourer les bienfaits. Les yeux clos, la tête légèrement basculée en arrière, tu te laisses aller. Lorsque tu te redresses, tu lui tends le joint, ton sourire toujours présent. Tu le sens hésitant et pour lui donner un peu plus confiance, tu te rapproches de lui, tes bras entourant son cou, ta poitrine collée à son dos, ta tête sur ton épaule. Ton souffle s'échoue sur ta peau alors que tu y déposes un léger baiser.
« Vas-y lances toi, n'ai pas peur. » Tu réalises que tu ne connais même pas son prénom mais tu t'en fous. Il est juste là pour que tu prennes du bon temps.
« A 25 ans. »« Charlen, nous avons besoin de toi. » Une phrase qui résonne sans cesse dans ton esprit. De simples mots qui reviennent constamment dans ton esprit et te font réfléchir. Qu'est-ce que tu avais raté dans ta vie pour en arriver là ? Depuis ta blessure, il y a déjà 8 ans, tu as changé du tout au tout. Tu étais la petite Charlen, bien dans ses chaussons de danse, qui aimait plus que tout sa vie. Depuis, tu es devenue Cha, la femme qui ne se laisse pas faire. La femme tatouée aux cheveux bleus. Tu n'as plus rien de cette petite fille fragile et innocente que tu étais avant. Pourtant certains pensent qu'elle existe encore au fond de toi. Carmen le pense du moins et cette femme a toujours eu une forte influence sur ta vie. Cette directrice de ton école de danse au grand coeur. Sa générosité la perdrait et elle te le montre encore une fois. Ton aide ? En quoi tu peux bien être utile à l'école maintenant que tu ne vaux plus rien sur un parquet de danse. Une question qui revient sans cesse dans ton esprit depuis que tu as reçu cet appel de Carmen. Pourquoi toi ? Qu'est-ce qu'elle te veut ? Mais surtout, es-tu prête à remettre les pieds dans cette école qui a été toute ta vie pendant une période de celle-ci ?
du love sur vous 
</a> Charlen A. Dale 
(mais un tout petit peu hein 
)
