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FB - I went to this empty church - I had no place else to go [Peter]

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Mercy L. Fitzbaum
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Mercy L. Fitzbaum
Ven 8 Mai - 11:35
I went to this empty church - I had no place else to go.



Ft. Peter E. Barnes.



Le contrat à durée déterminée de Mercy prenait fin en ce jour de janvier 2018. Elle avait été embauchée en décembre de l’année précédente dans ce supermarché du jouet, qui manquait de bras pour remplir les rayons et tenir les caisses durant la période des fêtes. Pendant près d’un mois, Mercy et les autres employés avaient tapé les articles, rangé les Playmobils et les peluches souriantes avec une veste rouge et un bonnet à pompons, officiellement pour faire festif, mais qui n’allaient à aucune personne et tenaient trop chaud. Mercy avait été heureuse de trouver ce travail, non pas qu’il lui plût particulièrement, mais il l’obligeait à avoir un objectif dans la journée, à parler à d’autres personnes, à voir du monde. Sa sœur cadette Astrid, chez qui elle vivait depuis septembre, était également soulagée d’avoir son petit appartement pour elle seule, ayant des examens à réviser.

Aussi Mercy se sentit-elle presque désarmée lorsque son contrat toucha à sa fin. Elle encaissa le salaire, but du cidre dans un gobelet en plastique avec les autres saisonniers pour fêter leur départ, puis se retrouva au chômage en se demandant comment elle arriverait à payer la moitié du loyer. Elle n’était pas vraiment inquiète ni nerveuse, simplement un peu triste et dubitative. En rentrant à l’appartement, elle entendit sa sœur qui parlait au téléphone en riant sottement et en disant des mots tels que « raccroche en premier » ou « je t’aime mon chat » et elle se sentit seule. Après avoir cuisiné une salade de pommes de terre pour toutes les deux, elle écouta Astrid lui parler de l’université et du garçon qu’elle pensait aimer. En faisant la vaisselle, Mercy comprit qu’il lui fallait absolument aller marcher.

A l’extérieur, le temps était doux, et il tombait une fine pluie poussiéreuse, pas assez forte pour déployer un parapluie, mais assez consistante pour tremper une chevelure. Mercy avait ses itinéraires de promenades dans le quartier de Williamsburg, et ce soir-là elle opta pour un tour qui débouchait dans un parc tranquille. A la sortie de ce parc se trouvait une petite église catholique, où elle n’avait jamais mis les pieds, mais d’où des chants s’échappaient parfois.

La religion n’avait pour ainsi dire plus aucun poids dans l’existence de Mercy. Enfant, elle avait été élevée dans cet univers, comme ses trois frères et sa sœur, mais progressivement la religion avait perdu de son emprise, comme une peau morte qui se détache lentement et disparaît. Lorsque son frère aîné, Jonathan, s’était donné la mort à dix-neuf ans, Mercy avait définitivement cessé de croire. Les funérailles de Jonathan, au cours desquelles le prêtre priait le Seigneur de l’accueillir dans Sa Grâce, l’avaient définitivement dégoûtée. Jonathan était un poète et un homme libre. Dans la petite bourgade de Caroline du Nord, qu’il soit enterré en terre chrétienne alors qu’il était homosexuel avait fait des rumeurs mauvaises.

Pourtant, lorsque Mercy parvint à proximité de la petite église de Williamsburg, elle s’arrêta et contempla la scène visible depuis la porte vitrée. Une quarantaine de personnes étaient réunies, debout, et entonnaient des cantiques. Il émanait d’elles une clameur droite et menée, une sorte d’orchestre sans faux pas. Même si leurs paroles étaient peu perceptibles, et même en n’ayant pas la foi, entendre toutes ces voix mêlées avait un effet puissant, donnant envie de se joindre à la horde.

Sans vraiment savoir pourquoi, mais sans non plus hésiter, Mercy entra dans l’église par les portes encore entrouvertes. Personne ne parut remarquer son arrivée. Elle se plaça près d’un jeune homme aux cheveux brun foncé, lui jeta un bref coup d’œil mais ne le reconnut pas. Elle vit l’inévitable Christ en plâtre au fond de l’église, ses yeux blancs révulsés et ses côtes apparentes. Un vieux souvenir lui vint, elle avait quatorze ou quinze ans et était venue dans une église avec son plus jeune frère, qui en avait alors trois ou quatre. Il avait montré une statue semblable et avait demandé « Mercy, pourquoi on ne l’aide pas le monsieur ? » Elle avait alors confusément compris qu’il y avait plus d’humanité dans son petit frère que dans le décorum ecclésiastique.

Mercy ne ressent pas l’envie de chanter avec les autres. Mais elle voudrait néanmoins suivre le cantique, aussi se penche-t-elle vers son voisin de droite pour murmurer : « Excusez-moi, je peux suivre avec vous ? » en désignant son livre de prières.
Peter E. Barnes
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Peter E. Barnes
Sam 30 Mai - 13:59
Entre les cours et ses heures de garde à l’hôpital mais aussi son rôle en tant que pompier volontaire, l’étudiant peinait à trouver du temps pour lui. Là où les jeunes de son âge participaient à des fêtes quasiment tous les soirs, le brun avait presque une vie rangée et calme. Il se complaisait dans la quiétude, loin du tumulte des fêtes estudiantines. Ce monde ne le correspondait pas. Les rares fois où il s’y rendait, ce n’était que pour des raisons extrêmes. Revoir de vieux amis, paris perdus. Rythme de vie sain et contrôlé, les impairs pouvaient se compter sur les doigts d’une main. Pourtant, il ne jugeait pas ceux qui ne partageaient pas sa vie. Malheureusement, ce constat n’était pas réciproque. Beaucoup de messes basses se faisaient entendre à son sujet. Paranoïa ou réalité, Peter savait que son choix d’existence faisait couler beaucoup d’encre. Encore et toujours, les fantômes du passé continuaient de hanter ses pensées. Victime de la perversion de religieux, les souvenirs ne cessaient de réapparaître, lui rappelant que tout cela n’était pas oublié. Jamais son inconscient ne lui laisserait la paix intérieure. Jamais. Les visages de ces hommes ne cessaient de revenir encore et encore. Et pourtant, la religion ne l’avait jamais quitté.

Peter continuait de se rendre à l’église, de moins en moins souvent mais sa foi demeurait toujours là. Papiste comme l’étaient ses aïeux, cela ne l’empêchait pas d’apprécier la messe de cette petite église de Williamsburg. Lorsqu’il pénétrait dans l’édifice, il avait la sensation que Dieu pouvait apaiser ses angoisses. Au vu de son passé, il aurait normalement dû s’en détourner. Pas même la perversion des Hommes n’avait su l’en détourner. Néanmoins, le juvénile doutait de plus en plus. Ses sacrifices, ces messes, tout cela était réellement nécessaire et utile ? Sa vie en était moins difficile ? Pas du tout. Le juvénile s’y rattachait comme une bouée de sauvetage. Quand personne ne pouvait l’écouter, il semblait que Dieu le faisait, avec silence néanmoins. Ce soir-là, il prenait de nouveau le chemin d’une église sans prétention du quartier de Williamsburg. Lorsqu’il arriva, une petite foule était déjà présente, les plus fidèles attendaient de pied ferme la messe et les chants du soir. Rapidement, les chants sacrés furent exécutés par les quelques fidèles. Tous se tenaient debout, fiers et surtout harmonieux. Dans cette union, le brun s’y sentait à sa place, tentant lui aussi de suivre les paroles écrites sur son livre de prières. Devant eux se tenait la statue du Chris crucifié, imposant et intimidant, rappelant à tous son sacrifice et sa mort abjecte. Ses opales scrutaient de temps en temps les alentours, les visages de ceux qui accompagnaient son chant. N’était-ce pas beau de voir des hommes et femmes si différents se retrouver et chanter les cantiques presque sans faux pas ? Totalement. Peter ne put s’empêcher d’esquisser un petit sourire, il avait toujours eu foi en l’humanité, bien avant la religion. Il savait que les vils hommes croisés dans son enfance n’étaient que des exceptions. Naïveté ou stupidité, au choix.

A ses côtés arriva une femme qui visiblement souhaitait se joindre au chant. Il s’empressait de poser ses opales sur elle. Il fut surpris de croiser une tête connue. Et aussitôt, il se remémora leur dernière rencontre. Mercy avait tenté de se suicider, avec sa brigade de pompier, il avait été dépêché sur les lieux pour éviter le pire. Visiblement, il était le seul à se souvenir de cette mésaventure. « Bien sûr. » Disait-il en tenant le livre au milieu afin qu’elle puisse suivre. Lorsque les chants furent terminés, le jeune Barnes s’empressa alors de reprendre, parler au beau milieu de chants aurait été mal vu et elle n’aurait très probablement rien entendu. La question lui brûlait les lèvres depuis trop longtemps. « Vous ne me reconnaissez pas ? »
Mercy L. Fitzbaum
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Mercy L. Fitzbaum
Sam 27 Juin - 22:30
Mercy ne mêla pas sa voix à ceux qui chantaient. A mesure que tous progressaient dans l’hymne religieux, elle reconnut les paroles et les suivit machinalement sur le livret que tenait le jeune homme à sa droite. Enfant, elle se souvint avoir jalousé son frère aîné qui avait, pendant quelques mois, servi le prêtre de leur bourgade natale pendant les messes. Elle revoyait sans peine l’air pénétré d’importance de Jonathan, les habits élégants qu’il devait endosser en ces occasions. C’étaient d’ailleurs ces vêtements que convoitait sa sœur cadette, plus que sa capacité à donner les répons ou à se tenir aux côtés de l’homme de foi. Quelques années plus tard, Mrs Fitzbaum mère avait dit de sa fille aînée, la foi de Mercy n’est pas suffisamment sincère. Peut-être était-ce vrai.

Ces réminiscences revinrent à l’esprit de Mercy pendant cette soirée d’hiver. Lorsque les chants s’achevèrent, elle s’apprêta à remercier son voisin de droite et à s’éloigner, mais il lui demanda si elle ne le reconnaissait pas. Mercy ne l’avait pas observé en détail : tout ce qu’elle avait regardé de sa personne était la main qui tenait le livret de chants. Mais une fois qu’elle eût remonté vers son visage, vers les cheveux bruns bouclés et les yeux sombres, elle reconnut Peter. « Oh, mon Dieu » s’exclama-t-elle, fort à propos. « Je ne vous avais pas reconnu. » Ce qui domina en elle, à cet instant précis, fut une vague de honte. Peter avait été témoin d’une période de sa vie particulièrement rude, une période qu’elle eût effacée si elle l’avait pu.

Au printemps 2017, soit près d’un an plus tôt, Mercy avait été admise dans un hôpital new-yorkais après s’être largement entaillé les avant-bras. Son ex-mari, qui ne vivait plus avec elle mais possédait encore le double des clefs de leur ancien appartement, était celui à qui elle devait d’être encore vivante, un soir d’hiver, dans une église de Williamsburg. Andrew ne lui avait jamais pardonné son geste, elle le savait. Elle-même ne s’était pas davantage pardonné. Apprendre que les cicatrices demeureraient à vie tatouées sur sa peau lui avait semblé vaguement biblique, un rappel des souffrances judéo-chrétiennes : elle ne se débarrasserait jamais de sa propre culpabilité. La plupart du temps, Mercy portait des vêtements à manches longues. Un jour où elle était allée à la piscine avec sa fille Ella, cette dernière avait suivi les stries blanches du doigt, avec une douceur qui avait meurtri sa mère.

Se retrouver face à Peter fit remonter ces souvenirs à la surface. Mercy se rappelait avoir eu de la sympathie pour lui, du temps de sa convalescence. Le jeune homme affichait un calme et un sérieux qui ne lui déplaisaient pas. Néanmoins, elle ignorait comment prendre leurs retrouvailles subites, à l’église. Le prêtre qui avait officié ce soir-là la tira légèrement d’embarras en venant vers eux. Il allait d’un groupe de fidèles à l’autre, discutant brièvement avec eux. Parvenus à la hauteur de Peter et Mercy, il les salua poliment. « Je suis heureux de vous revoir » assura-t-il à Peter. « Vous êtes déjà venu une fois ou deux, si je ne m’abuse ? » Il était grand et maigre, avec un début de calvitie dans ses cheveux poivre et sel et de petites lunettes rondes. Avec politesse, mais une pointe de curiosité, il demanda ensuite à Mercy si elle venait pour la première fois. « Oui » répondit la concernée. « Je suis venue … Par inadvertance, si l’on veut. » L’homme de foi acquiesça, sans paraître relever l’étrangeté de cette phrase. « Vous avez bien fait » affirma-t-il. « Surtout en des temps troubles, comme maintenant. » Ensuite, il s’éloigna.

La plupart des fidèles prenaient la direction de la sortie. Mercy fit de même, et une fois dehors sous la pluie fine qui tombait toujours, elle se tourna vers Peter. « Je ne suis plus croyante » lui dit-elle, sans raison véritable. « Mais je ne sais pas, il y avait une forme d’apaisement dans cette église. Peut-être … » Elle s’interrompit un instant, chercha ses mots. « … Peut-être assez pour que je puisse vous remercier d’avoir été là, il y a presque un an. »
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