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Let's get away ft. Aleksej

GOOD MORNING AMERICA :: All over the world
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Solveig T. Lazzari
Cent
J'ai posté : 1559 messages et j'ai : 1753 dollars d'activité. Sinon, il paraît que : Meghan Markle et pour finir je crédite : meteors (ava) / emotionless (gifs)

Solveig T. Lazzari
Dim 7 Juin - 16:38
Non, cette maison n’avait pas vocation à être celle d’un seul homme. Je n’aurai jamais dû prononcer ces mots à voix haute et je m’en veux terriblement. Aleksej ne doit pas s’en douter mais je regrette amèrement ce que je viens de dire.

Quand je l’entends qui cherche à passer à autre chose, je m’y refuse. Je n’ai pas le droit de laisser mes paroles tout détruire. Pas comme ça. Pas maintenant.  

- Attends, dis-je, refusant de l’entendre passer à autre chose aussi simplement.

On sait tous quand on a été trop loin, quand on est à deux doigts de perdre quelqu’un. Oh, bien des gens préfèrent fermer les yeux sur ce sentiment qui s’empare de nous quand tout est en train de s’écrouler autour de nous. Je ne fermerai pas les yeux. Pas cette fois. Je suis fatiguée de jouer les femmes insensibles. Impossible pour moi de faire semblant plus longtemps. Je ne veux plus me cacher.

Mes yeux rivés dans les siens, je prends mon courage à deux mains et ose enfin lui avouer quelque chose qui changera tout. Vraiment tout.

- Je suis amoureuse de toi.

Les mots résonnent dans la grande pièce. Je ne pensais pas lui dire comme ça. A vrai dire, je ne savais pas comment j’allais finir par lui dire la vérité. Je ne sais pas comment ou quand ça s’est produit. Tout ce que je sais c’est qu’après qu’il m’ait parlé de sa femme et de sa fille, j’ai compris que quelque chose entre nous s’était créé.

Quand je regarde Aleksej, je ne peux pas imaginer un flirt de quelques mois. Je ne sais pas pourquoi. Je crois que c’est aussi cela qui m’a fait réaliser ce que je ressentais pour lui. Je n’arrivais simplement pas à poser des mots sur ce que mon cœur ressentait car je m’en voulais. Oui, je m’en voulais en rapport avec William avec qui j’ai rompu quelques mois plus tôt. On m’a toujours appris qu’un cœur ne pouvait pas passer d’un humain à un autre aussi aisément, que ce n’était pas correct. J’étais d’accord avec ça jusqu’à ce que ça finisse par m’arriver, par me tomber dessus. Mon cœur appartient à un autre aujourd’hui et je veux que cet autre le sache.
Aleksej Jaime Svendsen
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Aleksej Jaime Svendsen
Dim 7 Juin - 17:18
Pourquoi les choses ne pouvaient jamais être simple avec elle ? Pourquoi ne pouvait-elle pas juste accepter de passer à autre chose ? Il ne voulait pas s’engager sur ce genre de pente glissante. Il ne voulait pas créer de tension avec elle ou entrer dans un nouveau conflit. Il souhaitait juste passer un week-end tranquille loin de la ville, de son boulot et de toutes les complications qui allaient avec. Alors ce simple mot en suspend, attendre, ne lui disait rien qui vaille.

Mais jamais il n’aurait imaginé ce qui allait suivre. Elle le regardait avec une réelle intensité, il avait du mal à croire que cette histoire de maison pourrait avoir autant d’importance. Ce n’était pas le cas. Ou du moins, pas à cet instant précis. Il s’agissait de tout autre chose. Quelque chose qu’il n’avait pas vu venir. Son regard ne pouvait se détourner de la jeune femme. Le temps s’était figé. Un bourdonnement sourd résonnait à ses oreilles. Il fallu quelques secondes pour que l’information accepte de passer ses synapses. Sa respiration s’était faite plus lourde tout d’un coup.

Et puis cette chaleur. Qui parcouru tout son corps. Il prit la main de la jeune et l’attira vers lui. Il posa son front contre celui de Solveig un long moment sans la quitter du regard. Les morts sortirent finalement de sa bouche après quelques secondes de silence. En danois. Il n’était pas capable d’exprimer ses sentiments dans une autre langue que la sienne.

« Og jeg elsker dig… »

Son étreinte se resserra et ses lèvres vinrent trouver celles de la jeune femme. Il l’embrassa longuement, avec une certaine ardeur. Entendre ces mots, il s’était interdit de l’espérer. Pas tout de suite. Elle voulait prendre son temps. Elle était toujours dans la retenue. Pourtant il était conscient de ses sentiments pour elle depuis un certain temps. Mais il avait préféré les garder pour lui craignant de lui faire peur, qu’elle ne batte en retraite.
Solveig T. Lazzari
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Solveig T. Lazzari
Dim 7 Juin - 17:30
Aleksej ne dit rien pour ce qui me semble être des heures alors qu’en réalité, il n’est question que de quelques secondes. Mais des secondes terriblement longues. Et puis, l’homme me rapproche de lui jusqu’à faire en sorte que nos fronts se collent l’un contre l’autre. Il me parle en danois et je ne comprends pas ce qu’il me raconte. J’espère au fond de moi que ce que je viens d’entendre est positif sans quoi je vais vite me trouver bête à lui avoir finalement ouvert mon cœur. J’ai conscience que ça ne me ressemble pas vraiment mais j’ai réalisé beaucoup de choses au cours de ces dernières semaines, des choses que je ne pouvais plus faire semblant d’ignorer.

Il m’embrasse avec ferveur, baiser auquel je réponds évidemment. Je laisse mes doigts glisser dans ses cheveux plus courts que pendant la quarantaine mais encore suffisamment longs pour que je puisse faire ça.
Ce n’est que lorsque le besoin d’oxygène se fait ressentir que je quitte ses lèvres à contrecœur.

- Dis-moi que tu ne viens pas de me mettre à la porte en danois, dis-je, un petit sourire au coin des lèvres pour cacher mon interrogation.

Je lui expliquerai après que je ne lui ai pas avoué mes sentiments pour me faire pardonner ma réaction à l’encontre de la maison. On reparlera aussi de ça, du pourquoi de ma réaction. Elle est légitime mais je réalise maintenant avoir besoin de plus d’informations pour comprendre comment un homme comme lui en est venu à avoir une maison aussi grande et aussi...vide. Je sais que son divorce et la tragédie qui a eu lieu juste avant la fin de son mariage ont eu raison de beaucoup de choses dans la vie d’Aleksej mais j’ai besoin d’en savoir plus. On ne vit pas à 3 dans une demeure aussi grande.
Aleksej Jaime Svendsen
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Aleksej Jaime Svendsen
Dim 7 Juin - 17:58
Cette sensation de bien être au moment où les mots avaient passé ses lèvres, pouvoir le dire à voix haute. Il continuait à frotter doucement son visage contre celui de la jeune femme et sourit en l’entendant poser sa question. Il était peut-être temps de laisser tomber le japonais pour se mettre plus sérieusement au danois. Il se pencha à son oreille et prononça chacun des mots plus lentement, s’appliquant à détacher chaque syllabe afin qu’elle les retienne toutes. Qu’il ne puisse plus y avoir de doute à l’avenir. Il caressa doucement sa joue, sa lèvre avant de revenir l’embrasser.

« Je ne viens pas de te mettre à la porte… et je suis amoureux de toi, Solveig… »

… depuis  un certain temps. Et si l’accepter avait été compliqué de prime abord, il avait vite dû se rendre à l’évidence. Les sentiments qu’il avait pour elle n’étaient pas contrôlables. Et il avait su très vite qu’il était en train de tomber amoureux d’elle. Si cette réalisation l’avait surprise et effrayé, il avait finalement décidé de ne pas lutter contre ce genre de sentiment. Il n’en avait parlé à personne, préférant laisser la vie se dérouler d’elle-même. Et voir où cela le mènerait.

Bien sûr le timing était un peu particulier. Ils étaient là, dans la maison qu’Aleksej avait construit pour son ex-femme, pour sa fille, pour ses amis aussi. Cette famille d’adoption qu’il s’était choisit ou qui l’avait choisit, il n’avait jamais vrai su. Un passé qu’il avait laissé derrière lui non sans que ça ne lui laisse de traces. Malgré ça, il y avait une pensée qui ne l’avait jamais vraiment quitté, Solveig était son avenir. C’était vers elle qu’il voulait avancer, ou plutôt avec elle. Il voulait qu’elle soit sa nouvelle famille.

Évidemment, il ne lui sortirait pas tout ça de but en blanc. Qu’elle dévoile ses sentiments de manière aussi impromptue ne changeait rien à son caractère ou à sa manière d’être. Il ne pouvait pas prendre le risque de l’effrayer avec des grands discours ou des plans sur la comète. Ça ne les empêchaient pas de se dessiner dans son esprit mais il gardait ça pour lui.

« Je n’ai pas envie d’imaginer ma vie sans toi… »
Solveig T. Lazzari
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Solveig T. Lazzari
Dim 7 Juin - 18:14
Je ferme les yeux en sentant de nouveau ses lèvres contre les miennes. Pour la première fois depuis longtemps, je m’autorise à ressentir ce qui ressemble au bonheur. Je ne dis pas que tous mes problèmes sont réglés et que j’ai retrouvé une confiance en moi totale car c’est faux. Mais je suis prête à faire suffisamment d’efforts pour montrer à l’homme que je fréquente depuis plusieurs mois maintenant que je ne suis pas en train de jouer notre histoire sur un lancé de dé.

Ses mots me rassurent mais je me dois de lui dire que cela ne change pas tout. J’ai besoin qu’Aleksej comprenne que je suis prête à faire des efforts concrets mais qu’il me faudra encore du temps concernant certaines choses comme le fait de songer à vivre ensemble ou ce genre de choses-là. Je ne dis pas que cela n’arrivera pas, ce n’est pas vrai mais j’ai besoin de prendre les choses comme elles viennent, progressivement et sans se précipiter. Si je vais à l’encontre de ces principes qui sont les miens, je sais ce qu’il se passera.

- Alors ne l’imagine pas, dis-je avec sincérité. « Je ne vais pas changer mon discours, Aleks. J’ai besoin qu’on prenne notre temps sur certaines choses, c’est vrai mais...je ne veux plus me mentir, nous mentir. »

J’ai conscience du poids de mes mots à l’heure actuelle et je les assume pleinement. Certaines personnes seront contre ma décision mais cela n’a pas d’importance. Il est temps que j’apprenne à vivre ma vie pour moi et non pas pour ce que pensent les autres. Je dois avancer peu importe les difficultés rencontrées sur le chemin.

- Maintenant, oui, on peut aller dîner...

Ca, c’est vraiment pour détendre l’atmosphère et montrer à Aleksej qu’il ne me doit rien, qu’on est pas obligés d’en parler outre mesure. Je voulais qu’il connaisse la teneur de mes sentiments à son égard et c’est chose faite. Maintenant, nous devons continuer d’avancer.
Aleksej Jaime Svendsen
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Aleksej Jaime Svendsen
Dim 7 Juin - 18:35
Il acquiesça quand elle lui dit qu’elle voulait garder leur rythme. Il n’avait aucune intention de la presser. Il était juste heureux de savoir qu’il partageaient les mêmes sentiments. Peut-être un peu soulagé aussi. Il savait pertinemment ce que déclarer ses sentiments lui coûtait. Ce n’était pas quelque chose d’aisée pour elle et il le comprenait parfaitement. Il n’était pas du genre à faire l’étalage de ce qu’il ressentait non plus. Mais il réalisait que l’avoir fait lui avait apporté une certaine sérénité. De la clarté dans leur relation également.

Il se résigna à défaire son étreinte pour faire quelques pas dans la cuisine. Il ouvrit un tiroir pour y prendre un dépliant.

« Les restaurants n’accueillent pas encore les clients mais la plupart font des plats à emporter… »

Il lui tendit la petite brochure du Inlet Seafood Restaurant. Il n’avait pas besoin d’être un génie pour savoir que manger de la viande n’était pas sa tasse de thé. Elle avait fait des efforts pour ne rien laisser paraître quand elle était chez lui, le laissant cuisiner à sa guise. C’était à présent son tour de faire en sorte qu’elle trouver quelque chose qui lui convienne mieux. Et être à Montauk et ne pas de manger les produits de la mer était probablement une aberration. Il y avait ici les meilleurs poissons de la région, ce serait idiot d’aller pour manger un steak.

La pêche était l’activité principale des habitants, la plupart pêcheurs ainsi que des gens en villégiatures. La ville était reconnue pour cette culture là. Et c’était quelque chose qu’il avait toujours bien aimé. Le meilleur pêcheur était rarement le plus riche ou le mieux équipé et ça remettait un peu les gens dans une sorte d’égalité. On vous respectait à la taille du poisson que vous sortiez du lac ou de la mer. Aleksej se débrouillait pas ça n’avait jamais été son domaine de prédilection. Il avait travaillé toute sa vie pour sortir du monde de la pêche mais ça faisait plaisir à Charles et ils avaient toujours des discussions intéressantes à défaut d’attraper beaucoup de poissons.

« Je pense que tu pourras trouver ton bonheur là-dedans. »
Solveig T. Lazzari
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Solveig T. Lazzari
Dim 7 Juin - 18:49
Je ne tarde pas à regarder les différents plats et menus proposés à la carte. Il y a là largement de quoi me contenter et je compte bien en profiter. Les produits de la mer, j’adore ça et je crois que le Danois l’a bien compris. Très vite, je trouve de quoi me sustenter pour le soir. Je fais pars de ma décision à Aleksej et regarde autour de nous.

- Est-ce qu’on peut dîner dehors ?

Le salon donne une vue assez incroyable sur la parcelle de jardin qui fait face à la mer et je ne peux pas m’empêcher de penser que dîner là-bas sera parfait. Je ne sais pas si on va évoquer la taille de la maison de nouveau ce soir. Je ne suis pas certaine que cela soit une bonne idée à vrai dire. Je me suis mal fait comprendre tout à l’heure et je pense que c’est parce que je m’y suis mal prise. C’est donc de ma faute et je ferai en sorte de le faire comprendre à Aleksej demain ou un autre jour, peu importe.

- Le temps est agréable ce soir et...j’ai besoin d’air frais.

En comparaison à New York, je crois que cet endroit va me faire le plus grand bien. C’est étrange pour moi de penser une chose pareille au vu de l’amour de je porte pourtant à la Grosse Pomme. Ce n’est un secret pour personne, New York, je l’ai dans le sang. J’y suis née, y ai grandi et y ai passé la majeure partie de ma vie. Je n’ai jamais songé à la quitter. Ça ne m’a jamais effleuré l’esprit. J’aime beaucoup trop le côté cosmopolitain de ses différents quartiers. Selon la rue dans laquelle on marche, parfois, on a carrément l’impression de changer de pays et ça, c’est un sentiment qu’on ne retrouve nulle part ailleurs paraît-il. Les odeurs, les accents... Tout peut changer d’un quartier à un autre et je crois sincèrement que c’est ce que j’aime le plus dans cette ville. Mais ce soir, je dois avouer trouver agréable le fait de m’être éloignée des bruits et crises continues dont regorge New York et encore plus Manhattan.
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Aleksej Jaime Svendsen
Dim 7 Juin - 19:32
Aleksej passa rapidement commande et fut ravi d’apprendre que le restaurant offrait également un service de livraison. La dernière fois, il y était allé directement. Il avait eu besoin de se promener un peu dans la rue, de sentir l’odeur des docks et de se réimprégner de l’atmosphère du centre ville. Le danois acquiesça à la demande de la jeune femme. C’est vrai que la météo était clémente et les températures du début de saison agréables. Aleksej attrapa de quoi mettre la table et deux verres. Il ouvrit également l’un des placards pour en sortir une bouteille de vin rouge qu’il débouchons pour la laisser éventer.

Il avait bien remarqué la corbeille de fruits sur le plan de travail et ouvrit le frigo. Une intuition. Il ne pu s’empêcher de sourire. Denise avait toujours été au petit soin pour lui, pour eux.

« Tu préfères commencer avec du rosé ou de la bière ? »

Une fois qu’elle eut fait son choix, il attrapa la bouteille et les verres et l’invita à le suivre sur la terrasse. Le salon d’extérieur était encore baigné par le soleil. Aleksej attendit que la jeune femme soit installée pour s’assoir à côté d’elle et servir leur verre. La chaleur était douce et tiède. Il tendit son verre vers elle pour trinquer mais s’abstint de porter le genre de toast mièvre qu’on entendait parfois dans les séries à l’eau de rose.

« Bon… j’ai bien vu ta tête quand tu es entrée dans la maison… ta réaction… j’ai été pris de court mais je pense qu’il vaudrait mieux que tu me dises le fond de ta pensée… »

C’est vrai que d’une certaine manière, elle l’avait un peu froissé. Et c’était la raison pour laquelle il avait voulu changer de sujet si rapidement. Mais aux vues de ce qu’ils venaient de se déclarer mutuellement, il ne pouvait pas laisser des non-dits ruiner leur week-end. Même si leur relation ne changerait pas du jour au lendemain, il y aurait un avant et un après. Une date. Quelque chose qu’ils célèbreraient plus tard…
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Solveig T. Lazzari
Dim 7 Juin - 19:47
- Rosé, s’il te plait, dis-je avant de le regarder nous servir deux verres.

Une fois installés sur la terrasse, je ne m’attends pas à ce qu’Aleksej me demande le fond de ma pensée concernant la maison. J’avale difficilement ma première gorgée de rosé avant d’oser recroiser le regard de l’homme.

- Je suis désolée, je ne me suis pas bien exprimée et... Bref, j’ai merdé.

Autant aller droit au but. Rien ne sert de tourner autour du pot éternellement. J’ai merdé et je dois l’assumer.

- Je ne m’attendais pas à ce que tu possèdes une maison qui pourrait accueillir deux familles sans problème.

Je hausse les épaules avant de reprendre une gorgée de mon verre d’alcool.

- J’imagine que je me suis faite une image de toi qui n’est pas aussi juste que le pensais. Attention, ce n’est pas négatif. Je dis juste que je suis peut-être allée un peu vite en besogne concernant certaines choses. Au fil des années, j’ai fait en sorte de ralentir mon train de vie. Moins de sorties bon chic, bon genre, moins de dépenses élevées. William m’a fait fréquenter des populations qui n’ont pas nos ressources et cela m’a fait réaliser à quel point j’avais besoin de changer. Je dois faire encore beaucoup d’efforts et... Enfin, arriver depuis une maison aussi grande dont je sais qu’elle n’est pas habitée, je crois que ça me met mal à l’aise à l’égard de personnes qui auraient besoin d’un toit au-dessus de leur tête.

J’espère que mes explications sont suffisamment claires. Je ne suis pas certaine de m’être expliquée de la meilleure façon mais j’ai au moins eu le mérite d’essayer.

- Comment en êtes-vous arrivés à choisir une maison aussi grande ? Vous n’étiez que trois...


Il y a des risques quant à engager de nouveau la conversation sur l’ex-femme d’Aleksej et leur petite fille décédée mais il y a des réponses sans lesquelles je ne pourrais pas avancer et je crois que le nouveau procureur adjoint en a conscience.  
Aleksej Jaime Svendsen
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Aleksej Jaime Svendsen
Dim 7 Juin - 22:04
Il comprenait où elle voulait en venir. Et étant donné le milieu duquel elle venait, il trouvait qu’avoir ce genre de cheminement de pensée était tout à son honneur. Il l’écouta avec attention et resta silencieux quelques secondes. Il mordit convulsivement sa lèvre inférieur en essayant de rassembler ses pensées. Par où commencer ? C’était l’histoire d’une vie. Des choses auxquelles il avait choisit délibérément de ne plus penser. Mais l’emmener à Montauk devait forcément faire remonter un certain nombre de choses à la surface et il en avait conscience en lui proposant de venir.

« On ne l’a pas choisit... je ne sais même pas par où commencer… »

Il avait des choses qui tombaient sous le sens pour lui mais il réalisait qu’il ne pouvait pas simplement compter sur le fait que Solveig assemble les pièces qu’il voudrait bien essaimer sur le chemin. Ce n’était pas tout à fait juste envers elle. Il poussa un soupir en essayant de trouver un point de départ, une manière claire de formuler son récit sans tomber dans quelque chose de trop complexe.

« Je t’ai déjà parlé de Charles… mon ancien patron… Charles est originaire de Copenhague. Il a fait la plus grande partie de sa carrière sur le sol américain. Quand j’étais à l’université de Copenhague, j’ai assisté un jour à l’une de ses interventions et c’est là qu’il m’a repéré si on peut dire ça comme ça. Il a vu quelque chose en moi et il a probablement décidé que je serais un bon investissement… Il m’a offert une bourse pour continuer mes études à Hempstead et obtenir un Juris Doctor. Il n’y a pas vraiment d’équivalent au Danemark. Les études de droit ne vont pas aussi haut… »

Il se reversa un verre de rosé, sa bouche était un peu sèche. Son regard se perdait dans le liquide clair à mesure qu’il se replongeait dans les souvenirs.

« Lena m’a suivi et nous nous sommes installé dans un petit appartement à Williamsburg. À l’époque Brooklyn n’était pas encore un quartier à la mode. C’est là qu’on pouvait trouver des logements bon marché… Elle a arrêté ses études et trouvé des petits boulot pour nous garder à flot le temps que je termine les miennes. »

Il devait beaucoup à son ex-femme. Il lui en avait toujours été reconnaissant, il savait qu’elle avait sacrifié des années pour qu’il puisse suivre la voie royale.

« Quand j’ai eu mon Juris Doctor, Charles m’a proposé de rejoindre le cabinet du procureur avant de venir travailler pour lui. Il pensait que c’était un bon moyen de faire ses armes d’apprendre comment fonctionnait le système de l’intérieur et de passer à la pratique… J’étais un simple assistant. Le job était passionnant mais ce n’était pas très bien payé… Et nous avons eu Rebecka cette année-là. »

Il se souvenait parfaitement de cet hiver de l’année 98. Leur appartement était très mal isolé, Lena était enceinte jusqu’aux yeux et se promenait la plupart du temps avec sa doudoune à l’intérieur, qui tenait fermée à l’aide d’épingles à nourrice. Tous les soirs, il cuisinait pour elle. Pour toutes les deux. Même s’il ne savait pas encore qu’ils attendaient une fille. C’est là qu’il avait appris les rudiments de la cuisine, être capable de faire des miracles avec pas grand chose.

« Les fins de mois étaient toujours un peu ric-rac mais on était heureux. On se contentait des petits bonheurs du quotidien… Rebecka est né en avril… les températures étaient toujours fraîches et les chauffe-eaux de l’immeuble ont lâchés. Lena était encore à l’hôpital et c’était impensable de les faire rentrer dans ces conditions. Certaines nuits, il faisait encore moins de 10°… C’est comme ça que j’ai rencontré Héctor Guzman. C’était un jeune portoricain de notre âge, un peu homme à tout faire. Il avait de l’or dans les mains… Il vivait juste en face de chez nous avec sa femme et ses filles. On a très vite sympathisé. »

Hector et Beth avait été d’un soutien colossale à l’arrivée de Rebecka. Leurs filles avaient 3 et 1 ans à l’époque, ils savaient parfaitement par quoi les jeunes parents devraient passer. Lena et Beth avait très vite sympathisé et cette dernière lui ramenait toujours les vêtements trop petits de ses filles, ce dont ils étaient vraiment reconnaissants. Hector était devenu le meilleur ami d’Aleksej. Parfois le week-end, il partait avec lui sur des chantiers pour se faire quelques dollars de plus.

« La même année on a fait la connaissance d’un autre voisin, Graham. Un espèce de geek avant l’heure. Il avait aussi des enfants en bas âge. On passait nos soirée sur le porche de l’un ou de l’autre à boire des bières bon marché, à parler politique, économie… on refaisait le monde avec nos idéaux de jeunes arrivistes… Financièrement ce n’était pas toujours facile mais on avait de chouettes amis, une vie de quartier… c’était une petite communauté. »

Au fil du temps, il avait appris à connaître leurs autres voisins, l’épicier du coin, le fils du peintre en bâtiment qui brassait de la bière dans une allée entre deux immeubles, les personnes âgés qui avaient toujours de bonnes anecdotes à raconter sur le New York d’avant, la voisine du dessus qui voulait bien garder le bébé quand il y avait une course urgente à faire…

« Quand Rebecka a eu trois ans, nous avons décidé qu’il était temps pour Lena de reprendre ses études et j’ai quitté le bureau du procureur pour aller travailler avec Charles. La paye était plus importante, les horaires plus faciles et j’avais la possibilité de progresser rapidement, améliorant au passage notre niveau de vie. »


Son expérience au bureau du procureur lui donnait un avantage sur un certain nombre de ses collègues. Il avait une meilleure connaissance des procédures, du système. Il connaissait aussi ses failles et les raccourcis à prendre. Il était également d’un sérieux sans pareil. Comparé aux autres assistants, il avait des choses à prouver et surtout une famille à nourrir. Il était rapidement devenu le golden boy de sa boîte et poussé par Charles, il avait gravit rapidement les échelons et s’était fait un nom dans le milieu du droit New Yorkais.

« Charles nous invitait parfois passer le week-end chez lui, ici. Lui et sa femme n’ont jamais eu d’enfant et ils nous on rapidement considéré comme leurs protégés. Ils ont toujours beaucoup gâté Rebecka à une époque où on avait pas forcément les moyens de le faire. Un jour il nous à parlé de la maison à côté de chez lui. Le propriétaire n’y venait plus depuis des années, elle tombait en ruine et il avait entendu parlé d’un projet de vente. Un promoteur voulait racheter le terrain pour faire installer un héliport… »

C’était comme ça que tout avait commencé. Montauk, le rêve américain.

« On avait pas du tout les moyens et ça ne nous serait même jamais venu à l’idée… Mais quand Charles a une idée derrière la tête, il n’y a pas grand chose qui puisse se mettre en travers de son chemin. Et l’idée emballait tellement Denise… A aucun moment on avait envisagé de l’acheter. Jusqu’à ce qu’on en parle un soir, en buvant une bière dans la rue avec les autres. On a commencé à déliré là-dessus. Hector était en pleine expension de sa boîte de BTP… Quelques jours plus tard, lui et Graham sont venus me voir. Ils avaient imaginé tout un projet de rénovation et de location… Graham se serait occupé de la location et Hector des travaux… Charles m’a proposé un prêt à taux 0… Un jour on s’est jeté à l’eau. »

Tout ça était allé très vite. C’était une idée optimiste et ils en avaient à revendre. De la folie aussi et de l’inconscience.

« Il nous a fallu un an pour arriver à ce résultat, en travaillant tous les week-end et dès qu’on avait des vacances… Quand la maison a été fini, on a pas pu se résoudre à la louer… On y avait passé tellement de temps. Nos femmes nous rejoignait généralement avec les enfants et on a tous commencé à s’y sentir comme chez nous… »
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