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when a best friend becomes unknown (peter)

GOOD MORNING AMERICA :: New York City
 :: Columbia University :: North Campus :: Residential Colleges :: Beta Theta Pi
Ailis Mackenzie
mdm
J'ai posté : 200 messages et j'ai : 199 dollars d'activité. Sinon, il paraît que : Sophie Skelton et pour finir je crédite : magma (avatar) confusion (gifs) & rogers (signature).

Ailis Mackenzie
Dim 8 Mar - 21:08

Week end. Soirée ordinaire chez les Beta qui organisent leur énième fête de l'année. On ne les compte plus, on continue juste de toujours les apprécier sur le campus : du moins ceux qui y sont invités. Ne vivant pas là-bas, Ailis se fait pourtant une joie de n'en rater aucune. Elle n'est pas du genre à rater une occasion de faire la fête, elle est plutôt celle qui reste la dernière pour s'assurer que toutes les bouteilles soient vides. Une énième soirée et pourtant, celle de ce soir s'annonce spéciale. Elle est sous le signe des retrouvailles, de l'amour, des souvenirs aussi. Elle devra signer le retour de cette relation si particulière qui liait Peter et Ailis, ces deux petites têtes anglaises, innocentes. Il avait suffit que la jeune femme ne croise son plus vieil et meilleur ami pour qu'elle le reconnaisse parmi la foule d'étudiants qui s'affolaient dans les couloirs de Columbia. Une rencontre fortuite entre deux portes, rapide et intense, pleine de joie et de nostalgie. Mais avec un goût amer aussi, sentiment d'inachevé. C'est pour ça qu'elle a décidé d'inviter Peter à la soirée. Qu'elle veut le redécouvrir, apprendre à connaître celui qu'il est devenu après toutes ces années. Pour ça aussi qu'elle se fait jolie, Ailis, toute bien coiffée et apprêtée dans sa jolie robe. Un peu stressée de le revoir. De le décevoir, ou d'être déçue. De découvrir qu'il avait trop changé, ou de souvenir de trop de choses douloureuses à cause de sa présence. Peu importe, elle ne pouvait pas le laisser passer comme ça. Leur séparation avait laissé une douleur trop vive pour ne pas saisir l'occasion de se retrouver.

Fin prête, elle s'est dirigée vers la résidence des Beta, la boule au ventre. Peut être n'allait-il même pas venir ? Il n'a donné aucune certitude, n'a pas promis d'être là. Peut-être que cette relation ne l'avait marquée qu'elle ? Que pour lui ce n'est que du passé, un lointain passé à enfouir au fond de son esprit ? Elle le comprendrait, bien sûr. Une flopée de doutes l'assaillent et lui embrument les pensées. Et alors que la musique est déjà lancée ; que les habituels fêtards sont déjà en train d'arriver ; la brune se sert un premier verre. Elle finit par se laisser emporter par la soirée, discutant à droite, à gauche. Elle commence à danser, et puis se serre un deuxième verre.

C'est à ce moment là qu'elle aperçoit la petite tête bouclée qui l'a toujours fait fondre. Elle s'empresse d'agripper son verre et d'aller l'accueillir. Peter ! Viens par là toi ! Elle l'attrape par la manche pour l'attirer vers elle et le prendre dans ses bras. Ça me fait trop plaisir que t'aies pu te venir finalement. Tout semble étrange entre eux. Tout semble différent. En même temps, beaucoup d'eau à coulé sous les ponts depuis leurs rencontres nocturnes, leurs seuls échappatoires à l'époque. Ils ont bien grandi les deux pauvres pré adolescents soumis à une autorité religieuse despotique. Séparés par un grillage plusieurs années auparavant, ils sont aujourd'hui séparés parce que leur parcours n'a pas été le même. Parce qu'ils ont bien grandis - et heureusement. Ils en ont parlé à peine quelques instants lorsqu'ils se sont recroisés, mais même si Ailis avait bien vu que leur relation n'avait plus rien à voir, elle ne peut s'empêcher de le chérir, son Peter. A chaque fois que son regard croise à nouveau le sien, elle se sent bien. Elle se sent à la maison, en sécurité. Et ça, ça n'a pas changé. Je te sers un verre ? Qu'est ce que tu bois ? Lui demande-t-elle en lui désignant le sien, plein d'un mélange de rhum et d'orange.
Peter E. Barnes
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Peter E. Barnes
Sam 14 Mar - 17:00
Le week-end. Cela signifiait pour les étudiants qu’ils pouvaient faire la fête jusqu’au bout de la nuit sans avoir d’obligations le lendemain. Cela ne représentait nullement le programme de Peter qui n’était pas féru de sorties. Il n’appréciait guère les soirées étudiantes qui terminaient au petit matin et où l’alcool coulait à flot. Bien souvent, de la drogue s’en mêlait. Il constatait souvent avec effroi qu’ils se mettaient dans des états pas possibles, au bord du coma éthylique. En tant que futur infirmier, l’écossais peinait à garder son calme face à une telle imprudence. Lui qui n’était pas violent pouvait amplement l’être avec ceux et celles qui prenaient des risques inconsidérés. Quel était l’intérêt de boire à outrance jusqu’à tomber malade ? Il l’ignorait, outre le fait de le regretter aussitôt le lendemain. Pourtant, ce soir, il allait se rendre dans l’une de ses soirées, celle des Beta. La confrérie alliée de la sienne, ils partageaient des valeurs communes loin d’être en opposition mais complémentaires. Le brun allait braver le danger pour se perdre dans la foule d’étudiants. Cela représentait un véritable sacrifice pour le juvénile, loin d’être adepte de ce genre d’événement. Il ne s’y rendait jamais, notamment depuis que sa vie privée avait été évoqué par le torchon de SOS. Les messes basses de ses camarades lui paraissaient alors insupportables. Mais pas que. Ce qu’il avait vécu dernièrement avait encore plus augmenté sa peur de la foule.

Les mois s’étaient écoulés depuis, il se doutait bien que les conversations avaient évolué. Les gens ne passaient pas leur temps à parler de lui. Aussitôt dans la frénésie, il fermait les yeux, tentait de se frayer un chemin parmi les fêtards. La soirée venait seulement de débuter et l’ambiance était déjà survoltée, au bord de l’implosion. Ce soir encore, peu d’entre eux dormiraient avant l’aube. Ce soir, ils ne connaitraient aucun repos. Parmi ces inconnus, Peter se sentait mal à l’aise, ses opales cherchaient désespérément le visage familier de la jeune Mackenzie. Leur dernière conversation avait laissé un goût d’inachevé. Il fallait y remédier. Les années s’étaient écoulées, l’affection perdurait mais que connaissaient-ils l’un de l’autre ? Pas grand-chose. De meilleurs amis à étrangers, il savait que le temps ferait son œuvre mais il ne souhaitait plus la quitter. Leur séparation, des années plus tôt avait été un crève-cœur. La petite rousse représentait le rayon de soleil. La seule chose positive subsistant dans son passé. Elle représentait bien plus qu’une amourette de jeunesse. Ils avaient traversé une épreuve tous les deux. Un passé tragique loin d’être semblable à ceux d’autres enfants.

Le cœur tambourinant dans sa poitrine, il évoluait tant bien que mal parmi la foule compacte et se remuant frénétiquement. Soudain, Ailis apparaissait dans son champ de vision et ce fut le soulagement. Il s’empressait de se joindre à elle, comme l’on pourrait le faire avec une bouée de sauvetage. La sentir contre elle apaisa ses craintes. La jeune femme semblait habituée à ce genre de fêtes. Elle était dans son élément il semblait, contrairement au jeune infirmier qui ne savait où se mettre. « Ailis. Je ne pouvais pas te faire faux bond ! » Disait-il avec un grand sourire. Le temps était passé, tout semblait les opposer et pourtant, de manière inexpliquée, ils se retrouvaient toujours. Si ce n’était plus une grille qui les séparait, c’était plutôt un mur invisible. En dépit de tout cela, l’affection restait, car elle avait été sa lueur d’espoir. La lumière au bout du tunnel pendant une période difficile. Ailis lui avait permis de ne pas sombrer dans la folie. A l’image de ce soir où elle le guidait dans la pénombre. « Un Coca, vous avez ça ici ? » Demandait-il en haussant les épaules, loin d’être adepte de la boisson, sa question pouvait paraître naïve mais dans ce genre de soirée, les sodas étaient rares.
Ailis Mackenzie
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Ailis Mackenzie
Dim 15 Mar - 20:38

La soirée lancée, le moment fatidique est arrivé. Ailis n'a aucune idée de ce qui pourrait bien se passer. Après tout, celui qui l'a rejoint n'est qu'un inconnu finalement. Mais ils doivent se laisser une chance. C'est la seule chose à faire lorsqu'on retrouve une personne qui nous a tant marqué, lorsque la vie nous offre cette possibilité. Il a l'air ravi de la retrouver en tout cas, aussi ravi qu'elle ne l'est l'écossaise. Et tout ce qu'il demande, c'est un soda - bien qu'elle ne s'attendait pas à ça. Euh... oui on doit avoir ça quelque part. Ni une ni deux ses pas se dirigent vers une table non loin de là, tirant le Barnes par le bras. Étrange d'ailleurs, cette facilité qu'elle a d'être tactile avec lui, d'en être proche. Comme s'ils ne s'étaient jamais quittés en fait. Ah, je savais bien qu'on en avait ! Elle sert ce pauvre verre de soda, un peu tremblante, nerveuse, jusqu'à en mettre quelques gouttes à coté. Oups, je suis maladroite... enfin, tiens. Et santé ! Lui dit-elle en lui tendant le verre avant d'en boire une gorgée. Viens, on va s'asseoir là bas si tu veux. J'ai tellement de questions à te poser ! Elle ne lui laisse pas trop le choix, finalement, et elle l'attire vers un canapé qui se trouve juste à côté. Elle s'installe et finit par se poser, ses yeux plongés dans ceux de Peter. Elle n'en revient pas de la chance qu'ils ont de se retrouver là, par pur hasard, tant d'années après leur séparation brutale et inattendue.

Elle en a des choses qui lui traversent l'esprit Ailis, des tas de choses qu'elle a envie de lui demander à son amour de jeunesse, son plus vieil et précieux ami. Mais elle se contente de commencer par le début, les mêmes questions que celles qu'elle poserait à un inconnu. Alors tu.. t'étudies quoi ? T'es à New York depuis quand ? Tu vies où ? Complètement exaltée, les questions fusent et elle ne sait plus s'arrêter de parler la jeune femme. Et d'ailleurs tu vis seul ? Sous entendu pour savoir s'il avait quelqu'un dans sa vie, sans s'en rendre compte c'est l'aspect sentimental qui l'intéressait le plus, finalement. Même si ces discussions personnelles, elles n'étaient pas les bienvenues en ces moments de retrouvailles. Parce qu'elle n'avait aucune idée de quelles étaient les limites du brun, comment il avait pu grandir, lui. Et de ce qu'elle avait pu voir, et deviner d'après les quelques instants échangés, ils n'avaient pas pris les mêmes routes du tout l'un et l'autre. Désolée si je paraît dingue mais.. la situation est tellement folle ! Et elle allait sans doute l'être encore un bon moment. Le temps de s'apprivoiser, de se découvrir, d'apprendre à échanger sans barreaux entre eux.
Peter E. Barnes
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Peter E. Barnes
Sam 21 Mar - 16:08
Parmi cette foule d’étudiants, Peter ne resterait pas longtemps en temps normal. Mais pour la jeune femme, il était prêt à faire de gros efforts et à braver sa peur de ce genre d’événements. Depuis le braquage qu’il avait vécu quelques mois auparavant, il ressentait toujours une once de crainte en étant entouré d’autant de gens. Heureusement, la présence d’Ailis demeurait réconfortante. Elle l’avait toujours été, des années plus tôt quand des barreaux les séparaient. Sa petite rousse restait encore et toujours une présence rassurante à laquelle il était devenu dépendant durant son enfance. Sans elle, nul ne savait ce qui aurait traversé son esprit. Peut-être aurait-il tenté de mettre fin à son existence car rien de bien n’y demeurait. Elle était ce quelque chose de positif. Plus que jamais, son soutien avait été salvateur. La retrouver ici paraissait aussi étrange que fou, après une séparation aussi brutale. Raison de plus pour ne pas se lâcher. Le brun constatait qu’elle avait beaucoup changé, mais pas tant que ça, elle restait un rayon de soleil. Si les années les avaient séparés, ils avaient aujourd’hui le temps d’apprendre à se connaître.

Cette facilité à se toucher, cette complicité tactile n’était que le reste des sentiments du passé. Ailis avait été son premier amour, celle qui avait fait battre son cœur d’enfant. Et encore aujourd’hui, elle avait une place particulière. Leur relation restait compliquée, aucun mot ne pouvait la décrire, pourtant, elle restait chère à ses yeux. Son verre de soda en main, il souriait face à la maladresse de la jeune femme, preuve de leur nervosité à tous les deux. « Ne t’en fais pas, moi qui suis gauche, je n’ai pas de leçon à te donner. » Il la suivait jusqu’à ce canapé, se laissant choir sans quitter la rousse des yeux. Il y avait de cela quelques mois, jamais il n’aurait songé la retrouver. « C’était presque inespéré que l’on se retrouve aussi loin de chez nous, on est deux à être dingues ! » Avouait-il en hochant la tête. C’était étrange et génial à la fois. Pourtant, il craignait la perdre une seconde fois, car nul ne savait ce que la vie leur réservait à tous les deux. Des centaines de questions fusaient dans sa tête, il voulait savoir ce qu’elle faisait, ce qu’elle étudiait, ce qu’elle aimait. Tout. Elle le devançait sur ses fameuses questions, ce qui ne manquait pas de le faire sourire. Elle démontrait tout autant d’intérêt. « Je suis arrivé à New-York pour débuter des études en soins infirmiers. Je vis avec mon chat à Brooklyn. Ma vie n’est pas trépidante, je suis persuadé que la tienne l’est bien plus ! » Disait-il avec un grand sourire, s’approchant d’elle, c’était maintenant à son tour. « Et toi alors ? Que deviens-tu ? » Il n’osait demander si elle avait rencontré quelqu’un, son cœur n’était pas prêt à l’entendre, en dépit du fait que ses sentiments étaient du passé. Du moins, il s’en persuadait. Tout ce qu’il désirait en cet instant était de connaître toute la vie de celle qui fut sa seule amie, sa plus tendre et chère amie. Il ne voulait plus la considérer comme une étrangère, plus maintenant qu’ils s’étaient retrouvés. De nouveau, le futur infirmier se perdait dans le regard de la jouvencelle, un regard dans lequel il se perdait aussi étant enfant. S’il y avait bien une chose qui n’avait pas changé, c’était leur affection, le reste restait à découvrir.
Ailis Mackenzie
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Ailis Mackenzie
Dim 5 Avr - 21:40

Installée là, les prunelles plongées dans ceux de Peter, elle à l'impression de voir un fantôme la rousse. Un fantôme de son passé, amenant en elle une flopée de sentiments. Dans un univers où les deux auraient connu une enfance normale, ils ne se seraient peut être jamais rapprochés l'un de l'autre. Ils ne se seraient peut être même pas rencontrés. Leur enfance aurait pu être plus belle, c'est sûr. Mais finalement tout ce qu'ils avaient pu vivre les avaient forgés, et avaient surtout forgé ce lien intarissable qui les unissait. Même à travers le temps, la distance, les différences, il semblait qu'ils étaient destinés à se retrouver, toujours. Dans cet univers parallèle, en revanche, peut être qu'ils ne se seraient jamais quittés. Peut-être que leur décision de venir à New York aurait été commune, qu'ils auraient évolué ensembles, qu'ils feraient à présent partie du même monde. Mais rien de cela n'est vrai. Et on ressent à ce moment précis qu'ils ne le sont pas. Lui, gêné avec son soda ; elle, beaucoup trop à l'aise avec son énimème verre. Il finit de parler de sa vie peu trépidante selon ses dires, elle est sûre pourtant qu'il vit des choses géniales depuis son arrivée aux États-Unis, tout comme elle. C'est une nouvelle vie qui s'était offerte à l'écossaise lorsqu'elle avait changé de continent. C'est d'ailleurs à elle de déballer un peut de sa vie à présent, dur de résumer tant d'années par des futiles banalités mais ils en sont à ce stade maintenant. Euhm par où commencer.. je suis à New York pour mes études aussi, mais ça tu t'en doutes bien vu notre présence ici du coup... Je suis étudiante en journalisme et en littérature ! Elle sourit avant de boire une gorgée et de reprendre son souffle. Il faut qu'elle se calme, Ailis, avant de parler. Parce qu'elle sait bien qu'elle peut faire un peu peur quand elle est exaltée, et elle n'a aucune envie de faire peur à son amour de jeunesse tout juste retrouvé. C'est trop drôle, moi aussi je vis aussi seule avec mon chat. Il s'appelle Salem, regarde ! Dit-elle en déverrouillant son téléphone pour montrer rapidement à Peter son chat noir. Je suis à Manhattan par contre, mon père me paye à peu près tout ce que je veux pour se faire pardonner de.. enfin tu vois de quoi. De sa trahison, de l'enfance qu'il lui a fait vivre - ou plutôt subir. Elle a l'impression de mette les pieds dans le plat à chacune de ses phrases, la jeune femme. Maladroite jusqu'au bout en cette soirée qu'elle n'aurait jamais pensé vivre un jour. Mais tu passeras à l'occasion, ça me fera plaisir ! Elle ne peut être plus sincère qu'à ce moment, l'écossaise, car même si elle a peur de se rendre compte que Peter n'est devenu qu'un inconnu avec qui elle serait totalement incompatible, elle a encore plus peur de le laisser s'évanouir une nouvelle fois dans la nature. C'est lorsqu'elle se rend compte de ça qu'elle réalise aussi qu'il n'a pas répondu à sa question sous entendue sur une relation amoureuse, mais ce sujet là, elle n'a pas envie de l'aborder plus que ça. Elle aurait trop peur d'être déçue. T'es presque infirmier du coup ? C'est trop bien, moi j'aurais pas eu le courage, je m'évanouie à la vue du sang ! Ils finissent interrompus par un Beta en dernière année. Mackenzie, qu'est ce que tu fais, tu viens ? Elle le regarde l'air faussement énervée et lui jette un coussin. Non Joe, bouges de là ! Elle l'avait pourtant prévenu que ce soir elle risquait de ne passer la soirée de la même manière que d'habitude, qu'elle risquait de ne pas faire de beer pong ou de ne rien prendre de plus fort que du rhum. Mais il faut bien qu'il la charrie, pensant que Peter n'était pour elle qu'un garçon de plus - ce qu'il est loin d'être. Ce dernier, par contre, elle n'a aucune envie qu'il soit gêné par la situation et elle se sent bizarrement obligée de se justifier. Même si elle ne lui doit rien, même s'ils ne se sont rien promis. Pardon pour ça ! C'est pas mon copain, c'est juste un frère de la confrérie... j'en ai pas, de copain d'ailleurs. L'alcool mélangé au stress, le sujet finit quand même sur la table et au moins, elle joue carte sur table Ailis, après tout il a le droit de tout savoir sur elle, ils avaient tout su l'un de l'autre à une autre époque.
Peter E. Barnes
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Peter E. Barnes
Sam 11 Avr - 15:04
Si autrefois tout semblait les rapprocher, aujourd’hui, le jeune homme ne pouvait que se rendre compte à quel point leurs chemins s’étaient totalement différés jusque-là. Leur existence n’avait rien à voir l’une de l’autre et il fallait avouer que cela l’effrayait un peu. Il craignait ne plus connaître du tout celle qui fut pendant de longues années, son seul refuge, sa seule amie, son premier amour et probablement le dernier. Son petit cœur s’était rattaché au fait qu’il la retrouverait un jour et qu’elle n’aurait changé. En cet instant, Peter comprenait qu’il s’était fourvoyé en pensant que la vie ne l’aurait pas transformé. Ailis avait grandi, mûri, tout comme lui. Son désir de la retrouver telle qu’il l’avait quitté s’apparentait à une stupidité enfantine. Comment avait-il été si naïf au point de croire que son amie n’évoluerait pas ? Se maudissant intérieurement de faire preuve d’autant de candeur, le futur infirmier préférait ne pas s’en préoccuper trop longtemps au risque de ne pas profiter de ces instants où ils pouvaient enfin converser. Lui avec son verre de soda, franchement mal à l’aise, loin d’être à sa place contrairement à la rousse. Elle semblait être dans son élément, là où elle se sentait bien, entourée d’étudiants populaires. Mais pour la voir, il n’avait pas hésité à braver sa peur de la foule, des soirées estudiantines. Car être à ses côtés valait bien tous les sacrifices du monde. Car être à ses côtés lui faisait oublier ce qui l’entourait. Ses opales se posaient sur son visage tandis qu’elle en disait un peu plus sur sa vie, toujours avec cette frénésie encore palpable. Le choc de leurs retrouvailles demeurait encore dans leurs esprits. Si loin de chez eux, ils s’étaient recroisés, une chance encore irréelle. « Oh il est mignon. » Disait-il en apercevant son petit chat, ils avaient déjà un point commun, la présence d’un animal de compagnie, idéal pour combler un appartement un peu trop vide. En songeant à ses parents, son visage se fermait quelque peu, se tintant d’une certaine tristesse. Lui n’avait pas encore réussi à pardonner à ses parents de l’avoir entraîné dans cet établissement religieux. Leur décision n’avait engendré que de souffrance, un frisson le parcourait en resongeant à ce passé. « T’as réussi à lui pardonner ? Je…Moi je n’ai pas encore réussi. » Soufflait-il en se mordant l’intérieur de la joue, preuve de sa gêne. Il n’était pas dérangé d’en parler avec elle, car elle pouvait le comprendre, mais il fallait avouer que l’endroit ne se prêtait pas à ce genre de confession. Qu’importait, il ressentait le besoin d’en parler, d’évoquer sa relation avec ses parents plus que compliquée. « Avec plaisir ! » Une joie qui se lisait sur son visage et se traduisait par un grand sourire. Il ne pouvait refuser en apprendre encore plus sur sa vie, quoi de mieux que de se rendre dans son antre ? Soudain, il eut envie de lui répondre mais fut interrompu par un Beta. Il buvait alors une longue gorgée de son soda afin de ne pas croiser le regard de cet inconnu. Essuyant une attaque de coussin, son ami retournait à ses occupations non sans être fier de son intervention. Etrangement, Peter fut rassuré par les dires de l’écossaise, sa vie amoureuse était aussi vide que la sienne. Et sans réellement comprendre pourquoi, ses mots traversaient la barrière de ses lèvres. « Moi aussi je n’ai pas de copain...copine ! Ma grand-mère m’a toujours dit qu’il vaut mieux être seul que mal accompagné. » Voilà qu’il rattrapait son erreur de justesse, le stress lui faisait vraiment faire n’importe quoi. Il avait presque envie de se cacher en cet instant mais elle semblait tout aussi maladroite que lui. Encore une fois, son cœur parlait bien avant sa raison et il reprenait contenance pour lui avouer en toute sincérité. « Et pour rebondir sur ce que tu as dit avant que nous soyons interrompu, tu es bien plus courageuse que tu ne le penses. »

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Ailis Mackenzie
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Ailis Mackenzie
Lun 13 Avr - 14:18

Finalement, c'était comme si tout était à sa place ce soir. Peu importe à quel point le jeune homme n'était pas de ce monde, ça faisait un bien fou à la rousse de le savoir près d'elle. Et puis le sujet des relations amoureuses tomba bien plus vite sur la table qu'elle ne l'aurait voulu. Il lui appris qu'il était seul, lui aussi. Deux célibataires. Ça ne les avançait à rien de le savoir, ou peut être ? Étrangement cela la rassurait un peu, même si l'écossaise n'avait pas la moindre idée de ce à quoi elle devait s'attendre avec Peter. Ce n'est pas comme s'ils avaient eu une vraie relation amoureuse, séparés à douze ans ils ne savaient pas à l'époque ce qu'ils ressentaient vraiment. Et même si aujourd'hui ils étaient visiblement toujours aussi proches, ce n'était peut être pas la meilleure des choses de se briser avec toutes ces complications. Non, si cela rassurait Ailis, c'était sans doute que de savoir qu'elle pourrait retrouver son Peter rien que pour elle. Oh non, crois moi, je ne le suis pas. L'ambiance devenait peu à peu différente. Plus pensante, solennelle. Les joies de la retrouvaille et l'exaltation étaient toujours là, mais s'estompaient peu à peu face à la tristesse du passé qui resurgissait en voyant Peter face à elle. Face aux sujets douloureux qu'eux seuls pouvaient comprendre, qu'eux seuls pouvaient aborder. Clairement ils ne collaient plus avec ce qui se déroulait autour d'eux, avec ce tableau d'étudiants alcoolisés pleins d'entrain. Mais elle n'en avait que faire de coller à ce tableau, d'entrer dans ce cadre ce soir ; oui, Ailis avait beaucoup plus important à faire. Redécouvrir Peter était sa mission numéro un, elle ne le perdrait plus. Et c'est en cet instant qu'elle se rendit compte que malgré leurs styles de vies opposés, malgré leurs différences et les changements qui s'étaient opérés en eux pendant ces années, il n'y avait toujours que lui qui pouvait voir en elle. Tu sais, je leur ai pas pardonné non plus, à mes parents. Je ne comprend toujours pas comment ils ont pu être si aveugles sur ce qui se passait là bas, comment ils ont pu se débarrasser de moi comme ça. Elle parlait sans doute trop, laissait sa bouche déborder de mots, l'alcool aidant bien sûr. Mais elle ne regretterait aucun de ses mots, sachant quelles oreille les écoutaient. En parlant, elle laissait ses yeux divaguer sur ses doigts jouant délicatement avec les rainures de son gobelet. Pourtant j'ai pas le courage de les affronter. Je les ai jamais confrontés à ce que j'ai vécu, je n'ai jamais osé leur dire à quel point ils ont gâché ma vie. Tout ce que j'ai fais c'est fuir ici pour passer mon diplôme et dépenser l'argent de mon père. Elle prit une énième gorgée comme pour se donner le courage de continuer à parler. Un message pour les fêtes et pour les anniversaires, et c'est tout. C'est suffisant pour moi, je crois. Puis ses prunelles rejoignirent celles du brun. Tu.. tu ne les as pas pardonnés tes parents, mais tu gardes le contact quand même ? Elle secoua la tête d'un coup, tentative de revenir à la réalité. Son verre vidé, elle le posa sur la table d'a côté. Enfin... j'avais pas envie de pourrir nos retrouvailles, je te jure. On peut parler d'autre chose si tu préfères. C'est juste que... t'es le seul à comprendre. Dit-elle en posant sa main sur lui.
Peter E. Barnes
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Peter E. Barnes
Ven 24 Avr - 15:58
Tout semblait être à sa place, excepté le futur infirmier dont le comportement ne collait nullement avec l’entrain de tous les étudiants. Peter n’était pas un adepte des soirées estudiantines, loin d’en être habitué. Le fait de ne pas boire n’aidait pas à son intégration non plus. Pour autant, il ne regrettait en rien sa venue ici, la raison dépassait toutes ses peurs et ses craintes. Ailis demeurait importante à ses yeux, bien plus qu’il ne l’aurait imaginé. Leur séparation brutale avait laissé un goût amer d’inachevé, le plongeant dans une grande frustration. Mais jamais il n’aurait songé que ses rêves se réaliseraient. La retrouver aussi loin de chez eux paraissait encore irréel. Aujourd’hui, ils pouvaient converser librement, sans que des barreaux ne les empêchent de s’approcher. Le fait de connaître sa vie sentimentale le rassurait. A l’aube de leurs dix ans, ils étaient loin de comprendre les sentiments, étaient-ils amis ? Non, le lien entre eux était bien plus fort. Les mots ne pouvaient résumer ce qui les liait. Cette tragédie les rapprochait, leur permettant de se comprendre, là où d’autres ne pouvaient appréhender leur passé. Certains en riaient mais eux seuls pouvaient aborder ce lourd passé. En parler permettait d’évacuer une salve de sentiments négatifs, de les extérioriser. Peter ne pouvait nier le fait que leurs points communs demeuraient, même des années plus tard et des vies fort différentes. Cela le soulageait de savoir qu’il était encore le seul à la comprendre. A lire en elle comme dans un livre ouvert, là où d’autres ne pouvaient. Tandis que les mots s’enchaînaient, autour d’eux, la fête battait son plein. Une frénésie à mille lieux de son état d’esprit. Ses opales ne quittèrent pas les siennes, lui non plus n’avait pas pu accorder le pardon à ses parents. Sa foi imposait de le leur donner, mais pour l’instant, c’était au-dessus de ses forces. Ce qu’il avait vécu là-bas avait beaucoup trop gâché sa vie, rendu toute relation charnelle impossible. Peut-être était-ce pour cela que l’étudiant n’était pas comme les autres. Les mots de la rousse ressemblaient énormément à ce qu’il pensait concernant ses géniteurs. « Tout comme toi, ils m’envoient un message pour les fêtes et anniversaires, rien de plus. Je…Je n’arrive pas à faire preuve de miséricorde. Je m’en veux de les faire souffrir comme ça… » Peut-être voulait-il les faire souffrir autant que lui à cette époque ? C’était injuste mais il peinait encore à avoir un esprit lucide sur la question. Seul le temps permettrait d’apaiser sa colère. Sa main sur la sienne le fit frissonner et sourire. Ce contact le réchauffait, lui apporter un immense réconfort. « Tu ne pourris rien du tout. Tu sais, tu es la seule à qui je peux en parler librement…et ça fait un bien fou. » Avouait-il sincèrement dans un sourire triste tandis qu’il baissait la tête. « Un jour il nous faudra les confronter tu sais… ça m’effraye rien que d’y penser. » Entre ses doigts, il serrait instinctivement son verre avant de reprendre d’une voix un peu hésitante. « Tu n’es pas obligée de répondre mais comment tu vis tout ça ? Je veux dire tu...tu as une vie normale. » Quand lui ne parvenait à se défaire de ce passé, l’écossaise arborait une bonté de vivre. Etait-elle parvenue à passer outre tous ces souvenirs néfastes ? Il se doutait que oui, elle avait l’air de moins en souffrir, bien que dans ses yeux, cette même lueur demeurait. Rien que pour cela, l’étudiant l’admirait car elle avait su rebondir bien mieux, elle ne s’empêchait pas de vivre, elle ne s’empêchait pas de faire la fête alors que Peter ne faisait que survivre depuis de trop nombreuses années. Son sommeil continuait d’être hanté par tout ce qu’il avait vu, et même de jour. Ses démons du passé demeuraient, collés à sa peau.
Ailis Mackenzie
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Ailis Mackenzie
Sam 2 Mai - 22:37

Il était clair que cette soirée n'avait rien des autres. Elle était spéciale. Aussi spéciale que la relation qui liaient les deux européens. Et ils avaient beau vouloir tant l'un que l'autre trouver un lien simple et normal, c'était impossible sans avoir eu cette discussion en amont. Parler du passé pour pouvoir y renoncer afin de se concentrer sur l'avenir, peu importe ce qu'il pouvait bien leur promettre. Tu ne dois pas t'en vouloir de les faire souffrir Peter, on a tellement plus souffert qu'eux. Le contact de sa main cherché tout naturellement lui fit un bien fou. Il lui rappelait leurs doigts glissés à travers des barreaux, des grillages, entremêlés pour trouver une once de réconfort. Ses mots aussi faisaient du bien, bien plus que tout ce qu'elle n'aurait pu imaginer. Ils se comprenaient mieux que quiconque et cela, personne ne pourrait leur enlever. Moi ça me va bien de les éviter toute ma vie... Il finit par baisser les yeux Peter, gêné, hésitant. Et la question qui devait arriver finit par tomber sur la table. Leurs différences étaient flagrantes pour quiconque, eux même ne pouvaient les nier. Oh tu sais, je ne suis pas sûre que ma vie soit "normale". Au final, qui définit ce qui l'est ? Philosopher sur le choix de mots du jeune homme permettait à Ailis de réfléchir à la réponse qu'elle allait lui apporter. Parce que, clairement, la jeune femme craignait qu'en découvrant qui elle était devenu, son amour d'enfance ne prenne peur et ne la fuie. Il n'était sans doute pas aussi dépravé qu'elle. Lui n'avait pas sombré dans des travers inavouables à son instar. Mais si tu veux parler de ma vie étudiante et de tout ça... Dit-elle en agitant ses mains autour d'elle pour désigner les autres étudiants, ce lieu et cette fête dégantés. Je crois que ce qui m'a sauvé c'est de renier la foi qu'on a essayé de me forcer à intégrer. Et je m'avance peut-être mais j'ai l'impression que ce n'est pas ton cas ? Se permet-elle d'analyser d'une voix la plus douce possible pour ne pas risquer de le brusquer. Elle était dure et cruelle face à la religion et tout ce qui pouvait y être apparenté. Pour l'écossaise, c'était la base de tous ses maux. Enfin.. tu sais je n'oublie rien. J'arrive juste à ne pas y penser en remplissant ma vie de pleins d'autres choses. Choses qu'il devait sans doute trouver futiles ou dégradantes, tel qu'on lui avait enseigné. La luxure, les drogues, l'alcool.. rien d'appréciable, c'est ce qu'on leur avait appris aux deux juvéniles, leur enseignant que la foi et les prières devaient suffire à les rendre heureux, à les mettre en joie. De belles bêtises en somme, surtout quand on voit à quel point Ailis semble plus épanouie que Peter alors même qu'elle s'est libérée de ses emprises contrairement à lui - et ceux même s'il s'agit justement d'apparence plus que de réalité. C'est en venant ici à New York, et en rencontrant des gens que j'ai réussi à m'en sortir et à comprendre que la vie ressemblait pas du tout à celle qu'on nous décrivait à l'époque. Elle se sentit soudain prise d'un énième besoin d'être honnête envers lui, de lui en dévoiler toujours plus sur son histoire et ce qu'elle a pu vivre depuis leur séparation forcée. Je le dois surtout à un garçon que j'ai rencontré, pour tout dire. Miles. C'était un Beta et je crois que sans lui ma vie aujourd'hui serait loin d'être la même. Et bien qu'il y ait eu des côtés positifs à cette rencontre, Ailis est consciente que tout ne l'aura pas été. Grâce à lui elle avait découvert la vie ; à cause de lui elle était tombée dans des tréfonds bien mouvementés. Et ça, elle refusait que Peter ne le vive. C'était décidé, si elle devait lui apprendre à se détacher elle ne le laisserait jamais tomber si bas. Finalement, le secret, c'est simplement d'arrêter de réfléchir. Finit-elle par dire en attrapant une bière non loin de là avant de l'ouvrir pour la tendre au brun.
Peter E. Barnes
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Peter E. Barnes
Dim 10 Mai - 15:12
Faire souffrir ses parents était la solution idéale pour pallier à la souffrance l’animant encore après autant d’années ? Il l’ignorait mais le juvénile se sentait quelque peu coupable d’engendrer une telle douleur chez ses parents. Pourtant, les mots de la jeune femme parvinrent à l’apaiser un peu. Il était vrai que cela n’avait rien à voir avec ce qu’ils avaient vécu, la souffrance n’était pas la même et ne le saura jamais. Rien ni personne ne pouvait comprendre ce passé si lourd, cette conversation paraissait salutaire car ils n’avaient pu l’avoir dans leur enfance, séparés brutalement sans pouvoir se dire adieu. L’on ne pouvait débuter une relation sans évoquer le passé. Le contact de ses doigts sur les siens lui rappela le soutien indéfectible qu’elle représenta lors de ces moments difficiles. La lumière au milieu du tunnel à laquelle il s’était attaché telle une bouée de sauvetage. Une certaine complicité était née depuis lors. Si les années s’étaient écoulées et les avaient séparés, elle semblait toujours là. En un seul regard, ils se comprenaient aisément, ayant traversé les mêmes épreuves. Plus que jamais, Peter ne se sentait plus aussi seul qu’avant, il avait enfin retrouvé la seule personne pouvant appréhender son calvaire. Cela valait mieux de les ignorer plutôt que de se forcer et engendrer des disputes futiles où des mots blessants pourraient sortir. Et puis ces derniers ne se cachaient pas pour critiquer ses choix de vie, ne comprenaient pas que leur fils soit aussi solitaire. Ce n’était nullement le cas de l’étudiante face à lui qui semblait à l’aise dans ce monde. Lui n’était enfermée dans une routine l’empêchant de vivre convenablement et comme un étudiant normal. S’il justifiait cela par sa foi, c’était bien plus profond, lié au traumatisme vécu. La foi n’était qu’une façon de se convaincre que le problème ne venait pas de lui mais des autres. Aujourd’hui, il prenait conscience que tout ceci avait été une erreur. Il s’était fourvoyé. Hochant la tête à l’analyse juste de la rousse, il ne pouvait lui mentir. « J’ai encore du mal à renier ma foi. Malgré tout. C’est stupide car elle ne m’a apporté que souffrance, je suis peut-être maso. » Peut-être parce qu’il n’était rien sans elle ? Peut-être parce qu’il avait peur du saut dans l’inconnu ? Ou alors était-il simplement idiot ? Il l’ignorait mais son cœur lui criait d’enfin l’écouter. Là où les cours de catéchisme apprenaient à être heureux par la religion, la vie d’Ailis paraissait être tout l’inverse. Plaisir, légèreté, fêtes. Tout ce que la religion diabolisait. Mais son regard n’était pas aussi sombre, Peter n’était pas naïf au point d’y croire, son ouverture d’esprit demeurait encore et toujours. Tout cela paraissait si simple. Rencontrer des gens, sortir, vivre tout simplement. Mais il ressentait la peur de s’y brûler les ailes. Sa rencontre évoquée avec cet homme le faisait tiquer, au fond, son cœur se serrait, était-ce une once de jalousie ? « ça c’est bien vrai que la vie ne ressemble pas du tout à ce que l’on nous enseigne. Ce n’est pas plus mal finalement… » Répondait-il dans un sourire, conscient qu’une vie où seule la religion avait sa place ne rimait pas avec le bonheur. Etait-ce cela qu’il désirait ? Pas du tout et en cet instant, il commençait peu à peu à éloigner ses vieux démons, grâce à l'honnêteté d'Ailis, grâce à son soutien toujours infaillible. Ses opales fixèrent alors la bière ouverte, qu’il attrapa après quelques secondes d’hésitation. « Arrêter de réfléchir…je devrais pouvoir le faire. » Il but alors une longue gorgée avant de fermer les yeux, les bulles et le goût étaient inédits. Pourtant, c’était un grand pas dans sa quête de rédemption. Il était temps pour lui de vivre et d’arrêter de survivre. Après la grimace, il se mettait à rire, conscient que sa réaction paraissait cocasse. « Ce n’est pas si mauvais ! »
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when a best friend becomes unknown (peter)
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