J'ai posté : 1315 messages et j'ai : 0 et pour finir je crédite : loudsilence
La Croupière
Mer 24 Oct - 21:36
Round 1 : Fight !
GOOD MORNING AMERICA
@Eve Simeone & @Sarah O. Davis vous venez d'entrer dans votre salle, nous vous rappelons alors le contexte choisi :
Citation :
Ici, c'est dans une reproduction d'une salle de bain sanglante que vous vous retrouvez. Les deux mains menottées l'un à l'autre, vous découvrez un corps inerte au milieu de la pièce, un mannequin évidemment, mais ça, vous ne pouvez pas en être sûr tant que vous ne vous en approchez pas. Vous l'aurez compris, vous venez d’atterrir dans l'univers de Saw, et votre but sera de comprendre comme réussir à sortir d'ici, seul ou à deux... Votre partenaire sera-t-il votre allier ? Ou bien votre ennemie, la peur nous fait parfois faire de drôle de chose et prendre d'étrange décision...
Afin de pouvoir prétendre à sortir de cette pièce, il va vous falloir réaliser des petites actions, 3 actions par participants plus précisément. Les actions sont à choisir dans la liste qui suit, mais attention il y a tout de même une petite réglementation.
1. Vous ne pouvez réaliser qu'une seule action par réponse 2. Chaque action n'est utilisable qu'une seule fois par rp, ce qui signifie que si votre partenaire en a choisi une, vous ne pouvez prendre la même. 3. Si jamais vous avez déjà participé aux jeux dans un précédent rp, vous n'avez pas le droit de réutiliser les actions que vous avez déjà fait.
Comme vous le voyez, rien de bien compliqué, mais c'est important tout de même !
Une fois que vous avez réussi à réaliser vos 3 actions par participants, alors nous vous pouvez poster dans le sujet prévu à cet effet et ainsi demander la suite des évènements.
Liste des actions réalisables
- Tu trouves une note ; la clé des menottes est bel et bien dans cette pièce. Tu décides d'aller la chercher sans compter sur votre partenaire qui ne désire en aucun cas s'aventurer plus loin, là où des ombres passent et des sons étranges vous font sursauter.
- Tu ne sais pas encore que le corps au centre de la pièce est un mannequin mais tu vois un papier sortir de sa poche et tu penses que cela peut vous servir pour la suite, tu essaies de t'en approche, mais tu ne cesse de laisser entendre toutes les insultes qui te passes par la tête pour évacuer la panique qui t’envahis.
- Reconnaissant l'univers de Saw, et sachant très bien ce qu'il se passe dans le film, tu décides de faire croire à ton partenaire qu'il n'y a aucun clé pour ouvrir vos menotes, que la seule façon de s'en défaire, c'est de vous couper les mains avec la scie (en plastique) que tu aperçois au loin et tu l'entraines vers celle-ci.
- Pris de panique, tu te mets à secouer tes mains dans tous les sens comme pour te calmer, oubliant alors totalement que tu es menotté à quelqu'un, lui arrangeant alors les poignets par la même occasion.
- Tu ne fais pas attention aux gestes de la victime coincé avec toi, tu observes partout autour de toi et sans même le faire exprès, alors que cette personne cherche à aller dans un sens, tu te mets à bouger dans le sens inverse, vous retrouvant tous les deux coincés par vos bras.
- Comprenant qu'il faut bouger le cadavre pour trouver des indices, tu proposes à ton partenaire de t'aider, mais sans que tu saches ni comment ni pourquoi, vous voilà alors coincé avec le mannequin sur les bras, sans plus vraiment pouvoir bouger.
- Une musique d'ambiance tourne en boucle, et cela te fait péter un plomb. Tu te mets à insulter la musique, le jeu et même ton partenaire sans même t'en rendre compte.
- Un téléphone sonne, tu entraines ton partenaire vers celui-ci, et tu l'obliges à se pencher pour te laisser décrocher. Un bruit strident s'échappe alors de l'appareil vous obligeant à porter vos mains sur vos oreilles, étant menotter l'un à l'autre, cela devient alors compliqué de ne pas finir en coup de boule.
- Le mannequin au milieu de la pièce se met à bouger, tu ne comprends ni comment ni pourquoi, mais tout ce que tu sais c'est que tu t'approches de lui pour lui donner de grand coup de pied, y mettant toutes tes forces... Ce que tu ne sais pas, c'est que c'est en réalité ta peur qui te fit halluciner.
Invité
Mer 24 Oct - 22:57
Il fait noir, il fait froid. Sarah est en train d'émerger d'un sommeil, ne réalisant pas encore qu'elle se réveille. Son corps tremble de froid, si bien qu'elle essaye de se recroqueviller sur elle-même tout en cherchant une couverture inexistante qui aurait pu glisser. Dans un geste, sa main libre frôle le carrelage froid sur lequel elle est étendue, tandis qu'elle réalise que son autre poignet lui fait mal. Une crampe, voilà ce qui la fait aussitôt froncer les sourcils, son bras est douloureux. La jeune femme ouvre la bouche, sèche, et puis commence à vaciller des cils. Une lumière électrique qui clignote, comme une ampoule en fin de vie, vient agresser ses yeux, tandis que finalement, un bourdonnement continu commence à pénétrer son cerveau. Elle grogne quelque chose d'incompréhensible et finalement, ouvre plus largement les yeux. Sa tête lui fait atrocement mal, et ce bourdonnement qu'elle entend doit très certainement provenir d'elle. Elle a comme une barre au front, quelque chose qui la maintient dans un état second et endolori. Elle essaie d'amener ses mains vers elle, mais bien vite, elle se rend compte que son bras douloureux est accroché à quelque chose et très vite, elle cherche à savoir quoi. Elle se tourne pour s'allonger sur le dos et commence à réaliser qu'elle ne connaît pas cet endroit et qu'il était plus qu'étrange, surtout qu'elle se trouve allongée à même le sol. Très vite, elle se tourne et constate qu'une autre jeune fille est là, presque collée à elle et bien vite, elle porte son attention sur la douleur à son poignet « qu'est-ce que... » murmura t-elle en essayant de comprendre. Ses doigts frêles viennent toucher la menotte qui la maintient à la jeune fille brune, qui semble si jeune... « c'est quoi c'bordel ? » questionna t-elle en s'interrogeant maintenant sur cet endroit. A y regarder plus attentivement, c'est une sorte de salle de bain, entièrement carrelée, à la lumière hasardeuse qui commence à réveiller de plus en plus le bourdonnement qui résonne dans sa tête. Fermant les yeux, encore un peu sonnée -par on ne sait trop quoi- elle passe sa main libre sur son front et grogne légèrement. La fille à côté semble émerger à son tour, si bien que Sarah sent son cœur paniquer. Elle n'a aucun souvenir de la raison de sa présence ici, qu'est-ce que c'est que ces conneries ? Elle ne comprend pas, est-ce que c'est une blague ? Elle cherche dans la pièce quelque chose qui pourrait éveiller en elle un sentiment rassurant, mais en se retournant, elle commence à apercevoir du sang. Le mur face à elle est bien le seul à ne pas être ensanglanté. Sarah gémit de peur, alors que son corps se raidit. « Hé... » appelle t-elle pour réveiller l'autre fille, essayant de comprendre ce qu'il se passe. Autant de sang... sur du carrelage blanc... elle n'était pas habituée à ça, mais par contre... quelque chose la turlupinait. Du sang, elle y avait déjà été confronté et là, vu la dose sur les murs, ça devait être un carnage... mais d'où provenait-il ? Elle changea sa position pour se tourner vers le mur presque immaculé, tordant alors quelque peu le poignet de l'autre fille et là, elle sentit son souffle se couper. La jeune femme écarquilla les yeux face à ce qui se présentait devant elle. Un corps était là, allongé, tout près d'elle. Il y avait du sang partout, la face était contre le sol et il ne bougeait plus. La maman reste là, figée par la peur, rongée par l'angoisse alors que son souffle se fait entendre, de plus en plus saccadé « oh mon dieu... » souffla t-elle pourtant avant que son souffle ne devienne nettement plus rapide, que son cœur se mette à battre plus fort et que très vite, elle apporta ses mains sur son visage, tirant sur le bras de l'autre fille. Sarah se mit à hurler, ne laissant plus de doute quant à l'état éveillé de l'autre jeune fille. Agitant ses mains, ne se préoccupant pas de sa comparse, les yeux rivés sur le cadavre, elle se propulsa contre le mur opposé, immaculé, les genoux rapprochés, essayant de contenir ses cris et d'abaisser sa tête pour ne pas voir ce qui pourtant, était bien réel devant ses yeux.
Holy night. Ô holy night. Les paroles de la chanson me viennent furtivement en tête sans que je ne comprenne pourquoi. D'abord une voix douce se mit à la chanter à l'intérieur de mon crâne puis, progressivement, et en boucle, comme un vieux disque rouillé, l'intonation s'alourdit, devient grave et bégayante. Les syllabes se répétèrent une à deux fois d'affilées si ce n'était plus avant que la suivante ne fasse de même. Mes sourcils se froncèrent et les traits de mon faciès grimacèrent à l'unisson, comme s'ils s'étaient donnés le mot. Un rire grossier et dans l'excès apparût et puis le silence dans ma tête, un bruit sourd tout au fond de mes tympans et la voix d'une femme qui semblait si proche de moi s'accentua. Encore dans les vapes, mes paupières peinèrent à s'ouvrir ensemble, si bien que ma vision fut troublée; à moins que cela ne soit dû à la raison qui m'eut poussé à m'endormir, ou à tomber. L'une de mes paumes toucha mes yeux, comme pour effacer cette brume épaisse collée à mes rétines. C'est quoi, quoi, posai-je la question à la plus âgée, d'un timbre de voix qui indiquait que j'avais probablement été droguée. Je ne savais pas où j'étais, ni qui était cette personne à mes côtés, ni cette odeur désagréable qui venait titiller mes narines depuis un bon moment, et pourtant, la seule chose qui m'importait à ce moment précis était de récupérer ma vision toute entière. Doucement, me plaignis-je lorsque la femme à laquelle j'étais accrochée sans m'en être encore rendue compte m'interpella pour me hâter, j'ai encore sommeil, soufflai-je de désespoir, prête à trouver une autre position des plus confortables. Tout du moins, pas après que mon bras ne soit emporté par la brune à mes côtés qui se mit à crier de tout son être. Ce fut là que je compris que nous étions attachées à quelque chose, elle et moi, plutôt l'une à l'autre, car je ne pus m'empêcher de remettre mon corps de l'autre côté, tournant sur mon autre flanc pour m'éviter une entorse du coude, ou pire, un déboîtement de l'épaule. Arrê..., voulus-je lui prier de se calmer avant que la lumière vacillante du plafond ne me dévoile le cauchemar environnant et mes pieds qui traînaient dans une flaque aqueuse à la couleur du... La panique ne mit pas longtemps à m'atteindre et je me mis à ouvrir la bouche en grand pour laisser passer tout l'air que contenaient mes poumons, usant de mes cordes vocales. J'avais mal à mon poignet, celui qu'elle avait retourné par mégarde, mais je sentais une douleur plus profonde qui gargouillait dans mon estomac. Je la laissais se déplacer, et n'eus d'autres choix que de la suivre, la tête penchée vers l'avant, les jambes écartées, vidant la totalité de mon organe digestif sur le carrelage déjà coloré d'un pourpre frais. Je n'avais pu me contrôler et l'association de la drogue et l'odeur avait eu raison de ma digestion fragile. J'avais refait le sol et le dessus de ma main libre vint se figer, tremblante, contre mes lèvres tout aussi agitées. Mon bras, celui de mon poignet accroché à la plus âgée, pendouillait sur le côté, près du corps assis de ma partenaire de misère. Mon regard fixait la silhouette couchée sur le ventre. Il... Il ne respire pas. J't'assure, il ne respire pas, répétai-je en me concentrant sur son dos, espérant pouvoir voir un quelconque indice sur la qualité de son expiration/inspiration, en vain, il est mort, interrogeai-je l'adulte, apeurée car en contact pour la première fois avec un homme décédé malgré le nombre de fois où j'avais côtoyé l'au-delà. J'ai vomi, prévins-je la femme, à moitié gênée, à moitié désolée. Si d'habitude j'arrivais à contrôler tout ce qui devait émaner de moi, aujourd'hui m'avait fait défaut à cause de cette situation pour le moins surprenante et effrayante. Mes yeux sombres se permirent de jeter un œil aux divers pans de la salle de bains où nous étions enfermées, au décor, aux divers recoins et à l'emplacement du cadavre. C'est étrange, commençai-je de cette toute petite voix, comme malade, cette scène me rappelle quelque chose, fronçai-je les sourcils et laissai-je quelques marques supposer la réflexion qui se mettait en route dans ma tête. Dans ma vie, j'avais très souvent eu l'occasion de regarder bon nombre de films d'horreur avec des amis. Ça nous amusait de nous faire peur, même si je préférais de loin les comédies romantiques, celles que les adolescentes adoraient regarder en boucle pour s'éterniser devant l'utopie d'une relation puérile. Mon regard se baissa sur les menottes que nous portions toutes deux et le déclic. Comme d'habitude, mon instinct ne me trompait que rarement et une grimace prit place sur mon visage, pleurnicharde. Y'a pas d'clé, soufflai-je en laissant la première larme tomber de mes cils, essuyant les prochaines de mes phalanges, on peut pas sortir, fis-je en regardant la porte qui, de toute façon, ne pouvait être que bloquée, dans le film il faut... il faut se couper les mains pour s'en sortir, continuai-je de sangloter, les perles salées devenant de plus en plus grosses, avec ça, remarquai-je la scie sur la baignoire. Viens, lève-toi, j'veux pas rester ici, moi, la suppliai-je en bougeant légèrement mon bras, celui qui était prolongé par le sien, griffonné par les bracelets en fer lourds. S.O.S. avait été capable de laisser des habitants de New-York sur une île, et ça avait été la catastrophe de l'été, cela ne m'étonnerait pas qu'elle veuille reproduire les scènes des films d'Halloween cultes en cette période.
this is Halloween, everybody make a scene trick or treat till the neighbors gonna die of fright it's our town, everybody scream in this town of Halloween
Défis à relever:
- Tu trouves une note ; la clé des menottes est bel et bien dans cette pièce. Tu décides d'aller la chercher sans compter sur votre partenaire qui ne désire en aucun cas s'aventurer plus loin, là où des ombres passent et des sons étranges vous font sursauter.
- Tu ne sais pas encore que le corps au centre de la pièce est un mannequin mais tu vois un papier sortir de sa poche et tu penses que cela peut vous servir pour la suite, tu essaies de t'en approche, mais tu ne cesse de laisser entendre toutes les insultes qui te passes par la tête pour évacuer la panique qui t’envahis.
- Reconnaissant l'univers de Saw, et sachant très bien ce qu'il se passe dans le film, tu décides de faire croire à ton partenaire qu'il n'y a aucun clé pour ouvrir vos menotes, que la seule façon de s'en défaire, c'est de vous couper les mains avec la scie (en plastique) que tu aperçois au loin et tu l'entraines vers celle-ci.
- Pris de panique, tu te mets à secouer tes mains dans tous les sens comme pour te calmer, oubliant alors totalement que tu es menotté à quelqu'un, lui arrangeant alors les poignets par la même occasion.
- Tu ne fais pas attention aux gestes de la victime coincé avec toi, tu observes partout autour de toi et sans même le faire exprès, alors que cette personne cherche à aller dans un sens, tu te mets à bouger dans le sens inverse, vous retrouvant tous les deux coincés par vos bras.
- Comprenant qu'il faut bouger le cadavre pour trouver des indices, tu proposes à ton partenaire de t'aider, mais sans que tu saches ni comment ni pourquoi, vous voilà alors coincé avec le mannequin sur les bras, sans plus vraiment pouvoir bouger.
- Une musique d'ambiance tourne en boucle, et cela te fait péter un plomb. Tu te mets à insulter la musique, le jeu et même ton partenaire sans même t'en rendre compte.
- Un téléphone sonne, tu entraines ton partenaire vers celui-ci, et tu l'obliges à se pencher pour te laisser décrocher. Un bruit strident s'échappe alors de l'appareil vous obligeant à porter vos mains sur vos oreilles, étant menotter l'un à l'autre, cela devient alors compliqué de ne pas finir en coup de boule.
- Le mannequin au milieu de la pièce se met à bouger, tu ne comprends ni comment ni pourquoi, mais tout ce que tu sais c'est que tu t'approches de lui pour lui donner de grand coup de pied, y mettant toutes tes forces... Ce que tu ne sais pas, c'est que c'est en réalité ta peur qui te fit halluciner.
Invité
Ven 26 Oct - 10:48
La jeune fille n'était qu'une adolescente, une lycéenne très probablement. Qu'est-ce qu'elle foutait là, avec elle ? Sarah ne comprenait rien, mais quand la gamine se mit vomir ses tripes sur le carrelage après avoir hurlé tout l'air inclus dans ses poumons. La jeune maman senti son instinct maternel prendre le dessus, et alors que la gamine essuyait ses lèvres avec sa main tremblante, elle lui prit la main de celle qui était libre et murmura alors « y'a quelque chose qui ne va pas » en réponse au corps qui se trouvait allongé, face au sol, devant eux. Sarah ne savait pas encore ce que c'était, mais quelque chose dans tout cela attirait son attention, il y avait un détail choc, un truc qui ne marchait pas. Elle devait à tous prix calmer la jeune fille, ça ne servait à rien de paniquer. Oui, il y avait un cadavre allongé à à peine deux mètres d'elles, non, elles ne se connaissaient pas et ne semblaient pas comprendre ce qu'il se passait. Dans sa tête, Sarah pensa à son fils. Où était-il ? Est-ce que tout allait bien ? Et puis Esteban ? William ? Est-ce que quelqu'un allait se mettre à sa recherche ? Elle l'espérait, sincèrement. La gamine annonça qu'elle avait vomi, et oui, à en croire toute la flaque qui s'était étalée devant elle, elle avait bel et bien vomi. Sarah avait souvent vu ce genre de réaction et elle l'avait vécu elle aussi la première fois qu'elle avait vu un cadavre, sur un champ de mine. C'était une réaction « normale » et il n'y avait rien à craindre de ce côté là. L'odeur par contre commençait à être assez désagréable et très vite, Sarah se dit qu'elles ne pourraient pas rester ici indéfiniement. Qu'est-ce que c'était que ce bordel ? A quoi ça rimait au juste ? Elles étaient là, comme deux chiennes attachées, ça voulait dire quoi ? C'était quoi le but ? Mais elle se refusait de céder à la panique, non. Il fallait qu'elle tienne bon, pour la gamine qui paniquait déjà. Pourtant, celle-ci semblait reconnaître cet endroit. Sarah se tourna vers elle, lachant sa main et lança « comment ça ? » un peu apeurée. Est-ce qu'elle était complice de tout ce cirque ? La maman préféra garder un peu plus de distance, écoutant ce qu'elle disait. Elle parlait d'un film, d'une clef et puis.... de se couper le pied. A peine avait-elle eu fini de dire ça qu'elle s'était levée, entraînant la maman avec elle « Wo wo wo » lança t-elle en perdant l'équilibre et en se faisant presque traîner au sol, dans le précieux vomi. « Hé ho » lança t-elle en essayant de rependre le dessus. Sarah se leva et se plaça devant la gamine, devant la baignoire où était posé l'instrument. Elle se saisit du bras de la jeune femme et planta ses yeux dans les siens « on n'est pas dans un film ici » lança t-elle de but en blanc. Ouais, cette gosse avait beaucoup d'imagination, c'était une très belle qualité mais pas ici, pas comme ça et surtout pas avec elle bon sang ! « C'est la vraie vie, ok ? On ne peut pas se couper un pied comme ça » précisa t-elle avec dégoût. « Ecoutes je... il y a quelque chose qui n'est pas normal ici... » souligna t-elle en observant ce corps, sous un nouvel angle, puisqu'elles avaient bougé. « Il... il y a trop de sang pour un seul... » son regard se plissait sur quelque chose, abandonnant alors le visage juvénile de la jeune fille. « Je suis journaliste de guerre... j'en ai vu des cadavres... » son esprit était scotché sur quelque chose, un détail, et tout de suite, ça fit tilt dans sa tête « y'a un papier dans sa poche » lança t-elle en écarquillant les yeux. Elle avala sa salive avec dégoût et regarda la gosse. Non, elle ne lui ferait pas faire ce sale boulot, elle était déjà suffisemment traumatisée et elle... elle l'était déjà. Elle préférait souiller davantage son âme et laisser intact le plus possible la sienne, même si cette fille était une parfaite inconnue. « Faut que je l'attrape » lança t-elle dégoûtée par cette idée. Oui, le corps était là, presque flasque, nageant dans une mare de sang ignoble qui commençait presque à sécher. Oh mon dieu. Sarah ferma les yeux et prit une grande inspiration avant de se tourner vers la fille « laisses-moi un peu de mou avec ton bras » elle respirait comme une force-née « oh putain de merde... » souffla t-elle en s'approchant lentement. Ses chaussures se mirent à toucher le sang et elle leva les yeux au ciel « oh sainte marie mère de dieu » alors qu'elle n'était absolument pas croyante. Fermant les yeux, elle pensait à son fils, à Esteban, à des souvenirs heureux pour se donner du courage, pour oublier où est-ce qu'elle se trouvait. « Ah putain de sa mère la salope » souffla t-elle en se penchant en avant, tendant difficilement le bras « nique ta grosse race fils de chien » sifflait-elle entre ses dents, alors que ses doigts tremblants s'approchaient du corps. Son autre bras était tendu en arrière, accroché à celui de la gamine « vie de merde là putaiiiiiin » souffla t-elle alors que ses doigts attrapèrent le bout du papier. Elle qui pensait qu'il faudrait juste tirer dessus, il se trouvait coincé. « Ah mais merdeeeeeuh putain d'sa race la tchoiiiiin » elle tira plus fort et fit un bond pour s'éloigner du corps en sautillant sur place, comme lorsqu'on voit une araignée et que ça nous dégoûte. Fermant les yeux, tenant le papier du bout des doigts et s'agitant elle lança « aaaaaaaah putain d'sa mère ça me DEGOUTEEEEEEE »
Défi relevé : - Tu ne sais pas encore que le corps au centre de la pièce est un mannequin mais tu vois un papier sortir de sa poche et tu penses que cela peut vous servir pour la suite, tu essaies de t'en approche, mais tu ne cesse de laisser entendre toutes les insultes qui te passes par la tête pour évacuer la panique qui t’envahis.
Je m'élançais vers l'engin coupant, comme attirée par l'instrument de torture qui, de nombreuses fois, avait été choisi dans les films d'épouvante que j'avais pu regarder avec des amis. Mon regard était fixé sur la scie qui, petit à petit, semblait devenir plus grosse à mes yeux. Quelques pas, tout petits pas, qui frappaient le sol moisi, tentant d'éviter la marre de sang, et puis la plus vieille s'interposa entre moi et la baignoire et mes billes brunes se levèrent vers les siennes légèrement moins sombres. C'est S.O.S. qui est derrière tout ça, j'suis sûre, essayai-je de convaincre la plus lucide sans pour autant chasser ses mains de mes épaules, ses doigts me retenant de faire une connerie, tu n'as pas entendu ce qu'elle a fait à ces pauvres gens... J'suis persuadée que ça l'amuserait de faire la même chose pour Halloween, fronçai-je les sourcils, bien décidé à faire entendre mon point de vue sur la question. S.O.S. était un monstre, et si au départ, elle s'amusait à faire valoir tous les ragots qu'elle pouvait entendre de-ci de-là, après avoir décidé d'en créer et d'en grossir, elle s'en prenait aujourd'hui directement aux habitants de New-York. Oh oui qu'S.O.S. pourrait être derrière tout ça, mais... Bien sûr que rien n'est normal ici, regarde où nous sommes et dans quoi nous marchons, soulevai-je mes souliers pour lui montrer un morceau de mes semelles en cuir recoloré par du sang séché dans lequel mes pieds avaient baigné juste avant que je ne reprenne conscience. Forcément que ça cloche hein, paniquai-je, mon corps tout entier s'activant énergiquement, comme si je devenais folle sur l'instant. Trop de sang pour un seul, fus-je interloquée de l'entendre dire une chose pareille, mon faciès tout entier se figeant en regardant fixement la femme qui me faisait face, qui me tenait toujours les bras dans l'espoir que je ne sois plus tentée par cette histoire de scie. Tu veux dire qu'il y a un autre corps quelque part alors, ou que..., m'étais-je arrêtée pour toucher de la main non liée mon poitrail, mon ventre, mes bras, mon dos dans l'espoir de ne pas trouver une de ces affreuses blessures dissimulées, recousues salement par un détraqué. J'veux pas mourir, sentis-je ma bouche se raidir, gémissante pour éviter de laisser couler des larmes d'effroi. Et Dieu savait ô combien j'étais apeurée à cet instant. Dans sa poche, répétai-je, plus calmement, mais loin d'être rassurée. Ma tête se tourna vers la pocket du pantalon dont parlait la plus tendre, et il s'avérait que c'était celle de l'homme allongé à terre. Non, m'exclamai-je dans la volée tout en secouant la tête avec vitalité. Me couper la main, je pouvais le faire, mais toucher un cadavre, il en était hors de question. Tu vas le faire, demandai-je à la plus âgée qui semblait être munie d'un instinct maternel bien prononcé pour ne pas pousser la plus jeune à commettre une telle action. Préserver les plus faibles pour leur laisser l'innocence et du temps pour grandir dans l'amour, elle faisait probablement partie de ces femmes-là, ma coéquipière de mésaventure. Et comme elle me le demanda, je m'approchai, mais pas trop, pour ne pas être trop près de cet humain mort qui gisait sur le sol et de tout ce liquide aqueux qui collait et puait. Je tendis mon bras pour lui permettre, néanmoins, de s'approcher du morceau de papier qu'elle tenait tant à récupérer. Était-ce vraiment un indice sur notre prochaine mission ? Je me rappelais que le meurtrier aimait particulièrement que l'une et l'autre de ses victimes ne se mettent à s’entre-tuer pour ne pas avoir à faire le sale boulot, s'excitant devant le carnage que la peur qu'il entretenait épisode après épisode pouvait pouvait causer physiquement et psychologiquement. Je n'avais pas spécialement peur de la mort, car je l'affrontai quotidiennement. Non. J'étais bien plus effrayée de devenir barge. Elle jura, mon acolyte, et je n'osais imaginer toute la force et le courage dont il fallait faire preuve pour faire ça. Mes doigts entrèrent en contact avec mes lèvres, mes dents cisaillèrent mes ongles. Je ne savais pas par quoi j'étais le plus choquée : par toutes ces injures qu'elle articulait envers le Christ et sa famille ou par tous ces mouvements qui effaçaient peu à peu la distance entre le mort et elle. Je la laissais revenir en sautillant sur place, comprenant parfaitement que la sensation d'être si proche du corps immaculé de sang était loin d'être agréable, mais le temps pressait. Alors, l'interrogeai-je en trépignant d'impatience à ses côtés, tournant une seconde la tête vers le macchabée. Attends, la stoppai-je en posant ma main sur son poignet, arrêtant tout mouvement de sa part. Il a bougé, prévins-je la jeune femme en pointant mon regard sur la dépouille de l'homme, j'te jure qu'il a bougé, promis-je de ne pas avoir ce rêve insensé de voir un défunt revenir d'entre les morts. Et là, encore, et peut-être parce que je ne m'étais pas séparé de l'ankylosé depuis plus de quelques secondes, je crus voir son poitrail écrasé contre le sol se soulever. Ni une, ni deux, et sans réfléchir aux conséquences, action dictée par mes pulsions de survie, mes pieds se séparèrent de la grande brune, les menottes l'entraînant avec moi -de toute façon-, et piétinant dans la bouillasse pourpre, mes chaussures se mirent à lui aligner plusieurs coups de pieds. La tête fut la première partie de l'anatomie que j'eus visé, s'ensuivit l'épaule et le bras avant d'attaquer son flanc. Méchant, j'vais te faire ta peau, criai-je en continuant de lui donner une branlée. Méchant, crève, continuai-je à me bagarrer, prête à y joindre mes poings déjà formés. Si j'avais l'impression de lui conférer une bonne raclée, je tapissai également la pièce exiguë où nous étions, sans oublier mes vêtements et ceux de la plus vieille. Mon visage s'était également drapé d'une jolie peinture de guerre écarlate.
this is Halloween, everybody make a scene trick or treat till the neighbors gonna die of fright it's our town, everybody scream in this town of Halloween
Défis à relever:
- Tu trouves une note ; la clé des menottes est bel et bien dans cette pièce. Tu décides d'aller la chercher sans compter sur votre partenaire qui ne désire en aucun cas s'aventurer plus loin, là où des ombres passent et des sons étranges vous font sursauter.
- Tu ne sais pas encore que le corps au centre de la pièce est un mannequin mais tu vois un papier sortir de sa poche et tu penses que cela peut vous servir pour la suite, tu essaies de t'en approche, mais tu ne cesse de laisser entendre toutes les insultes qui te passes par la tête pour évacuer la panique qui t’envahis.
- Reconnaissant l'univers de Saw, et sachant très bien ce qu'il se passe dans le film, tu décides de faire croire à ton partenaire qu'il n'y a aucun clé pour ouvrir vos menotes, que la seule façon de s'en défaire, c'est de vous couper les mains avec la scie (en plastique) que tu aperçois au loin et tu l'entraines vers celle-ci.
- Pris de panique, tu te mets à secouer tes mains dans tous les sens comme pour te calmer, oubliant alors totalement que tu es menotté à quelqu'un, lui arrangeant alors les poignets par la même occasion.
- Tu ne fais pas attention aux gestes de la victime coincé avec toi, tu observes partout autour de toi et sans même le faire exprès, alors que cette personne cherche à aller dans un sens, tu te mets à bouger dans le sens inverse, vous retrouvant tous les deux coincés par vos bras.
- Comprenant qu'il faut bouger le cadavre pour trouver des indices, tu proposes à ton partenaire de t'aider, mais sans que tu saches ni comment ni pourquoi, vous voilà alors coincé avec le mannequin sur les bras, sans plus vraiment pouvoir bouger.
- Une musique d'ambiance tourne en boucle, et cela te fait péter un plomb. Tu te mets à insulter la musique, le jeu et même ton partenaire sans même t'en rendre compte.
- Un téléphone sonne, tu entraines ton partenaire vers celui-ci, et tu l'obliges à se pencher pour te laisser décrocher. Un bruit strident s'échappe alors de l'appareil vous obligeant à porter vos mains sur vos oreilles, étant menotter l'un à l'autre, cela devient alors compliqué de ne pas finir en coup de boule.
- Le mannequin au milieu de la pièce se met à bouger, tu ne comprends ni comment ni pourquoi, mais tout ce que tu sais c'est que tu t'approches de lui pour lui donner de grand coup de pied, y mettant toutes tes forces... Ce que tu ne sais pas, c'est que c'est en réalité ta peur qui te fit halluciner.
Invité
Sam 27 Oct - 19:16
L'adolescente lui parlait de SOS, Sarah en avait vaguement entendue parler dans les couloirs de l'université, avec notamment William. Elle avait été amusée de voir ce qui avait été dit sur elle, à peine quelques semaines après son arrivée. Mais qu'est-ce que ce truc -qui n'existait pas vraiment pour elle- avait à voir avec cette situation ? SOS n'était qu'un blog, qu'une entité irréelle pour la jeune maman, donc ça n'avait pas vraiment de sens avec ce qu'elles étaient en train de vivre. Et puis il y avait ce corps qui était là, baignant dans une mare de sang, et puis cette odeur, cette ambiance, cette peur, cette fille accrochée à elle. Qu'est-ce qu'il s'était passé au juste ? C'était quoi tout ce délire ? L'instinct de survie s'était déclenché chez l'une, comme chez l'autre, certes ; mais ça n'enlevait en rien au caractère extraordinaire de la situation. S'étaient-elles faites enlevées toutes les deux par un fou, un serial-killer ? Oh putain... et Saeed, où était-il ? Est-ce qu'il allait bien ? Et Esteban ? William ? Est-ce que ses proches étaient en sécurité, est-ce qu'ils allaient bien ? Est-ce que quelqu'un allait se rendre compte de son absence ? Est-ce que William, flic, allait mener une enquête pour la retrouver ? Elle espérait que oui, du plus profond de son âme. « SOS n'existe pas, c'est une pauvre fille derrière un blog, ça n'est pas réel » elle ne voyait pas le rapprochement à dire vrai. Finalement, Sarah eu l'idée d'aller chercher le bout de papier qui sortait de la poche du macabé, parce que dans sa tête, tout était bon à prendre et peut-être qu'un indice, une aide, quelque chose était juste là, sous leurs yeux ? Alors avec tout le courage dont elle faisait preuve -et l'imagination des insultes- elle se saisit du papier et sautilla sur place, dégoûtée par ce qu'elle venait de faire elle-même. Alors que Sarah s'était un peu calmée et qu'elle s'apprêtait à ouvrir le papier, la gamine posa sa main froide sur la sienne et Sarah releva les yeux vers elle, s'arrêtant au passage dans ses actions. Figée, elle fixait le visage de la gosse, qui fixait le cadavre. Sarah arqua un sourcil. « Quoi ? Qu'est-ce qu'il y... » pas le temps de finir, ce que l'adolescente venait de lui dire lui procura un frisson dans le corps tout entier. Son cœur se mit à battre à tout rompre, tandis qu'elle sentait l'angoisse s'appartenir son corps tout entier. Il a bougé... ? Elle en était persuadée, si bien que Sarah se mit à fixer le corps, sans vie, qui s'était étendu là bien avant elles. Ni une, ni deux, la gamine commença à approcher du corps, entrainant la maman avec elle. « Wooo » lança t-elle en perdant l'équilibre et bien vite, la jeune fille commençait à frapper le cadavre de ses chaussures, éclaboussant tout ce qui se trouvait autour d'elle, y comprit Sarah. La maman choquée par ce qu'il se passait ne tarda pas à retenir la fille « Hé ! » lança t-elle en essayant de lui retenir le bras d'où la main était accrochée à la sienne, par sa main libre. « Calmes-toi ! » lança t-elle en essayant de la faire venir en arrière « ça ne sert à rien ! » lança Sarah qui essayait de la ramener à la raison. La gamine semblait déterminée et surtout terrorisée, si bien que Sarah, en tant que femme mais aussi maman, la prit par le bras et l'attira vers l'arrière avant de la prendre contre elle. « Ca ne sert à rien, ça va aller... » essaya t-elle de la rassurer. Sarah avait bien comprit que la gosse avait peur, qu'elle était totalement dépassée par tout ça, et même si elle ressentait exactement la même chose, elle devait être plus forte, pour l'aider de son mieux. La prenant contre elle, elle essayait de la calmer, de sa main libre, elle vint caresser ses cheveux et lança « ça va aller, quoi qu'il puisse se passer ici, je te promets que ça ira et que tu sortiras d'ici vivante » et Sarah ne savait pas si elle pourrait tenir cette promesse, mais il fallait que cette gamine l'entende. Et puis si jamais l'une d'entre elles ne pouvait pas sortir vivante d'ici, Sarah savait que le choix de la faire partir elle serait le bon. Son fils, Esteban, William et sa famille le comprendront. Elle ne pourrait en tous cas par sortir d'ici sans cette gosse, c'était totalement clair dans sa tête. Et là, coup de théâtre. Oubliant totalement la note qui était tombée sur le sol, près du sang du cadavre, et qu'elles n'avaient même pas eu le temps de lire, une sonnerie se mit à retentir... Qu'est-ce que c'était ? Sarah sursauta, ne s'attendant pas à ça. Une sonnerie... de téléphone ? Se décollant de la gosse, elle croisa son regard et elles se comprirent toutes les deux. Il y avait un téléphone dans cette pièce. La sonnerie semblait provenir du corps. Oh non... Sarah ne réfléchit même pas sur le coup. Ce téléphone était un espoir de pouvoir appeler quelqu'un, de pouvoir enfin sortir d'ici. Ni une ni deux, elle se jeta presque sur le cadavre pour tater ses poches, à la recherche du téléphone qui sonnait « putain il est où ? » gueulait-elle en même temps. Finalement, elle le trouva, dans la poche du jeans, devant. Galèrant pour le sortir de là, elle fini par l'avoir entre les mains, alors que ça sonnait encore... mais d'une manière différente, presque comme une alarme assourdissante. Très vite, des grimaces remplacèrent les visages tachés de sang et les deux en même temps, les deux femmes essayèrent de cacher leurs oreilles. Seulement étant accrochées l'une à l'autre, elles s'enmêlèrent un peu les pinceaux. Très vite pourtant, Sarah se positionna face à la gamine et dans cette position, elles pouvaient toutes les deux se cacher les oreilles sans se blesser l'une et l'autre au niveau de leurs poignets. Très vite, Sarah ferma les yeux, essayant de se protéger de ce son qui était strident et agressant.
La maman, par son instinct, n'hésita pas une seule seconde à me prendre dans ses bras. Seule affection assez sécurisante pour une enfant. Émancipée ou non, ça ne changeait rien au besoin de protection et elle sut calmer mes gestes abruptes, mes mouvements violents, mon esprit désordonné et mon coeur craintif. Mon bras libre s'arrangea pour l'entourer aussi, laissant l'autre ballant. Ces caresses sur mes cheveux furent révélatrices de toute la tendresse qu'elle avait pour habitude de diffuser en son foyer; j'étais persuadée qu'elle en avait un. Mon oreille se porta sur sa poitrine et mes larmes commencèrent à couler à ses promesses. Tout cela semblait si irréel et mon imagination tellement débordante. Les grosses perles s'échappèrent une à une dans le silence le plus complet, j'eus même envie de fermer mes paupières pour m'abandonner à un peu de repos, et d'arrêter de réfléchir inutilement. Dans les films, il y avait toujours un homme héroïque prêt à braver les dangers, tous les dangers. Mais existait-il dans cette vie ? La plus âgée n'arrêtait pas de me répéter que la réalité était bien différente de tout ce que nous pouvions imaginer, voir sur ce gros écran noir d'un espace de vie, du salon. Le calme ne dura cependant pas longtemps, et une alarme se mit à résonner dans la salle de bains. Elle était si exiguë, cette pièce, que le son se répercuta contre chaque pan de l'espace d'eau. Une alarme, ou une musique. Ma tête se recula du poitrail de ma coéquipière de misère et mes yeux ténébreux se posèrent sur un des murs, décortiquant chaque carrelage avant qu'ils ne se portent dans le regard tout aussi éclairé de l'adulte. Un téléphone. Forcément. Ni une, ni deux, ma partenaire n'eut d'autre mouvement que de se jeter sur le cadavre. Je pris un peu de courage en son acharnement pour me baisser à ses côtés pour lui permettre des gestes plus francs et libres. Il venait du macchabée, c'était sûr. Et, lorsque la brune mit les doigts sur le combiné, coincé dans la poche avant du pantalon de l'homme qui avait toujours la face écrasée contre le sol, j'effaçai toutes mes craintes pour poser mes phalanges dessus et le soulever légèrement afin de permettre à la plus grande d'en prendre possession. Il sonnait, volume au maximum qu'il eut pu réveiller les morts. Trêve de plaisanteries, c'était vraiment pas le moment de déconner avec ça, surtout en ayant un mort à deux pas de nous. Nous nous relevâmes et, au moment où elle voulut décrocher, un son strident sorti du haut-parleur du portable. Il nous arracha littéralement les oreilles et brûla nos tympans, les mettant presque à sang. Heureusement, elle eut assez de jugeote pour se mettre face à moi afin que les menottes ne puissent nous empêcher de nous couvrir les écoutilles. Nous avions déjà perdu quelques neurones en nous cognant le crâne l'une contre l'autre, il ne servait à rien de perdre davantage de notre condition physique respective. C'est trop fort, plissai-je les yeux, tentant de crier ces mots pour qu'ils atteignent les oreilles couvertes de celle qui me faisait face, et qui semblait souffrir autant que moi. J'peux pas tenir, prévins-je l'adulte en grimaçant, ouvrant la bouche pour hurler à mon tour, usant de mes cordes vocales, les laissant se vriller, vibrer. Chanter toute la douleur que je ressentais en cet instant, gueuler toute l'impatience que ce jeu me faisait vivre. J'en pouvais plus, c'était trop me demander, trop demander à mon coeur déjà si fragile par son jeune âge. Je n'entendais plus les recommandations de l'autre femme, je ne voulais même plus de ses marques d'affection, j'étais à la limite de mes capacités. Trop jeune pour supporter davantage. Je me reculai de la brune et me mis à avoir la volonté de courir vers la porte quand celle-ci préféra rester à sa place. J'veux sortir, braillai-je en laissant mon bras pendre vers l'arrière, tant pis pour le son qui entra à nouveau totalement au contact de mes oreilles, ne prenant pas conscience de la volonté de ma camarade. Je tirai. Tirai et tirai encore pour l'obliger à me suivre. Mon bras, bloqué, j'étais prête à me déboîter l'épaule pour rejoindre la porte et l'enfoncer jusqu'à me briser les os. J'étais prête à tout pour revoir l'extérieur, pour m'en aller d'ici. J'aimais la vie. La plus vieille n'ayant pas eu d'autre choix que de suivre pour m'empêcher de me faire du mal par instinct de survie, je vins frapper de mon poing libre énergiquement contre le bois de la porte, la couvrant, elle aussi, de cette couleur pourpre qui s'était projetée sur ma peau. Sortez-nous de là, grondai-je, de plus en plus fort, d'une voix totalement brisée et cassée par les cris précédents, vous n'avez pas l'droit d'nous tuer, bande d'enfoirés, pondis-je avant de faire un signe de croix rapide. Front, coeur, épaule droite, épaule gauche. Pardonne-moi Seigneur, priai-je furtivement pour l'insulte qui m'avait échappé avant de me remettre à taper, clamant qu'on nous ouvre.
this is Halloween, everybody make a scene trick or treat till the neighbors gonna die of fright it's our town, everybody scream in this town of Halloween
Défis à relever:
- Tu trouves une note ; la clé des menottes est bel et bien dans cette pièce. Tu décides d'aller la chercher sans compter sur votre partenaire qui ne désire en aucun cas s'aventurer plus loin, là où des ombres passent et des sons étranges vous font sursauter.
- Tu ne sais pas encore que le corps au centre de la pièce est un mannequin mais tu vois un papier sortir de sa poche et tu penses que cela peut vous servir pour la suite, tu essaies de t'en approche, mais tu ne cesse de laisser entendre toutes les insultes qui te passes par la tête pour évacuer la panique qui t’envahis.
- Reconnaissant l'univers de Saw, et sachant très bien ce qu'il se passe dans le film, tu décides de faire croire à ton partenaire qu'il n'y a aucun clé pour ouvrir vos menotes, que la seule façon de s'en défaire, c'est de vous couper les mains avec la scie (en plastique) que tu aperçois au loin et tu l'entraines vers celle-ci.
- Pris de panique, tu te mets à secouer tes mains dans tous les sens comme pour te calmer, oubliant alors totalement que tu es menotté à quelqu'un, lui arrangeant alors les poignets par la même occasion.
- Tu ne fais pas attention aux gestes de la victime coincé avec toi, tu observes partout autour de toi et sans même le faire exprès, alors que cette personne cherche à aller dans un sens, tu te mets à bouger dans le sens inverse, vous retrouvant tous les deux coincés par vos bras.
- Comprenant qu'il faut bouger le cadavre pour trouver des indices, tu proposes à ton partenaire de t'aider, mais sans que tu saches ni comment ni pourquoi, vous voilà alors coincé avec le mannequin sur les bras, sans plus vraiment pouvoir bouger.
- Une musique d'ambiance tourne en boucle, et cela te fait péter un plomb. Tu te mets à insulter la musique, le jeu et même ton partenaire sans même t'en rendre compte.
- Un téléphone sonne, tu entraines ton partenaire vers celui-ci, et tu l'obliges à se pencher pour te laisser décrocher. Un bruit strident s'échappe alors de l'appareil vous obligeant à porter vos mains sur vos oreilles, étant menotter l'un à l'autre, cela devient alors compliqué de ne pas finir en coup de boule.
- Le mannequin au milieu de la pièce se met à bouger, tu ne comprends ni comment ni pourquoi, mais tout ce que tu sais c'est que tu t'approches de lui pour lui donner de grand coup de pied, y mettant toutes tes forces... Ce que tu ne sais pas, c'est que c'est en réalité ta peur qui te fit halluciner.
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La Croupière
Dim 28 Oct - 21:03
Final Round
GOOD MORNING AMERICA
@Eve Simeone & @Sarah O. Davis nous vous félicitons ! Vous êtes parvenu à trouver une façon de vous échapper... Enfin... Presque !
Citation :
Une porte s'ouvre devant vous, mais ce n'est pas la sortie, au lieu de ça, vous vous retrouvez coincées dans une nouvelle salle, encore plus étrange. Pas de sang, certes, mais des textes étranges sont inscrits sur les murs, et il va vous falloir découvrir ce que cela signifie pour enfin prétendre à sortir en vie d'ici. La surprise dans tout ça, ce sont toutes ces portes qui vous entourent, laquelle est la sortie ? Vous allez les tester, certainement, de toute façon, vous n'aurez pas le choix, elles s'ouvriront pour laisser échapper 13 "fantômes", tour après tour, jusqu'à ce que vous parveniez à trouver une solution. Survivrez vous à cette folie ?
Afin de pouvoir prétendre à sortir de cette pièce, il va vous falloir réaliser des petites actions, 3 actions par participants plus précisément. Les actions sont à choisir dans la liste qui suit, mais attention il y a tout de même une petite réglementation.
1. Vous ne pouvez réaliser qu'une seule action par réponse 2. Chaque action n'est utilisable qu'une seule fois par rp, ce qui signifie que si votre partenaire en a choisi une, vous ne pouvez prendre la même. 3. Si jamais vous avez déjà participé aux jeux dans un précédent rp, vous n'avez pas le droit de réutiliser les actions que vous avez déjà fait.
Comme vous le voyez, rien de bien compliqué, mais c'est important tout de même !
Une fois que vous avez réussi à réaliser vos 3 actions par participants, alors nous vous pouvez poster dans le sujet prévu à cet effet et ainsi demander la suite des événements.
Liste des actions réalisables
- Oh merde il y a un fantôme qui s'approche alors vite, tu te caches derrière un miroir sauf que ... celui-ci est fissuré ce qui veut dire qu'il ne vous ait d'aucune utilité. Il faut chercher un autre et vite !
- Il faut sortir de là, c'est ce que tu te dis sauf que au loin, tu vois une bouteille d'alcool. Tu ne réfléchis pas tu fonces après tout, tu as besoin de décompresser. Tu en bois deux verres et puis soudainement ... tu commences à avoir des hallucinations
- Un bruit, un peu de vent, voilà tout ce qu'il faut pour t'effrayer et tu te mets à courir dans tous les sens, finissant par foncer dans ton partenaire, lui offrant alors un coup de boule mémorable qui vous met ko quelques secondes tous les deux.
- Une porte s'ouvre, un fantôme en sort, et au lieu d'aller te cacher pour lui échapper, tu décides de rester en plein milieu de la pièce. Résultat, te voilà recouvert d'eau tombé du ciel, totalement trempé, tu comprends alors que le but du jeu est de ne vraiment pas se faire voir par un fantôme.
- Un chat semble apparaître de nulle part, un chat noir évidemment. Mais il est si mignon que tu oublies momentanément ta peur, tu veux le caresser et le couvrir de papouilles. Sauf que le chat ne semble pas apprécier et il te saute au visage pour le couvrir de griffures. Te voilà relooké pour Halloween.
- Tu essaies de déchiffrer une inscriptions sur un miroir à côté de toi, et tu le fais à voix hautes sans te rendre compte qu'il s'agit d'une incantation. Résultats, les 13 fantômes sortes soudainement de leur cachette pour se diriger droit sur toi. Caches toi vite !
- De ta cachette, tu observes ces fantômes qui se promènent dans la pièce, étonné par la beauté du jeu d'image de synthèse proposé. Discrètement, t'approches de l'un d'eux, dans son dos, pour essayer de le toucher. Surprise, tu peux réellement le toucher, et tu hurles alors de peur avant de courir te cacher de nouveau
- Pris de panique dès la sortie d'un fantôme, tu cours vers ton partenaire pour le pousser au milieu de la place en hurlant qu'il sera bien meilleur que toi à manger, qu'il faut le tuer lui et non toi.
- Vêtu d'un courage venu de nul part, tu t'adresses à ton partenaire pour lui faire savoir que tu vas jouer les appas pendant qu'il cherche le bouton de la sortie. Un fantôme sort et tu l'insultes pour attirer son attention avant de te mettre à courir dans cette pièce ronde en hurlant de peur, poursuivi par le fantôme en question.
Invité
Dim 28 Oct - 21:34
La sonnerie du téléphone est insupportable et les mains de Sarah ne parviennent pas à détourner ce hurlement. Bientôt, c'est la gamine qui se met à craquer, ne parvenant plus à supporter ce bruit. Sarah aurait voulu trouver une solution, ajouter ses mains par dessus celle de l'adolescente pour lui offrir plus de chair à couvrir ses oreilles, mais la gamine était déjà en train de s'énerver -de nouveau- contre la porte en bois verrouillée. Sarah la regarda faire, alors que le bruit continuait encore, la faisant grimacer. Elle ne pouvait rien faire, seulement voilà, la gamine la tirait contre la porte, lui arrachant presque le poignet. Ces menottes faisaient un mal de chien, si bien que son poignet était marqué et sa peau presque incisée. La maman comprit que peut-être c'était l'heure... de la fin. Peut-être qu'il n'y avait finalement aucun espoir, si bien que très vite, elle se mit elle aussi à frapper contre la porte de toutes ses forces, hurlant avec la gamine pour qu'on les laisse sortir, essayant de couvrir le bruit assourdissant. « Laissez-nous sortir !! » gueula t-elle à s'en briser la voix, les mains frappant le bois au même rythme afin qu'elles ne se blessent pas davantage, elles s'époumonèrent et se fatiguèrent pour rien à ce petit jeu. Et puis finalement, le bruit se stoppa. Net. Sarah continuait pourtant de l'entendre, ça résonnait dans sa tête, c'était horrible. Ses oreilles sifflaient. Elle s'arrêta de frapper, attendant une réponse à ce silence. Qu'allait-il se passer à présent ? Epuisée, elle colla son dos à la porte et se laissa glisser contre elle, ramassant tout le sang éclaboussé sur ses vêtements mais à la rigueur, ça n'avait pas trop d'importance face à tout ça... Sarah observait le vide, comprenant alors que tout espoir était perdu. L'idée de ne plus revoir son fils, Esteban et ses proches commença à se faire ressentir. Non, elle n'était pas prête à mourir maintenant et encore moins comme ça... pas après tout ça putain... retenant ses larmes, pleine de désespoir, elle laissa ses yeux balayer la pièce et c'est là... qu'elle vit. Le mot de tout à l'heure, qu'elles n'avaient même pas eu le temps de lire. « Viens » lança t-elle à la gamine pour qu'elle suive le mouvement, même si chaque nouveau mouvement de son poignet devenait douloureux à cause de sa chair traumatisée, elle récupéra le mot dans la mare de sang et le lu, directement, elle tourna le visage vers la gamine « la clef est là ! » s'exclama t-elle. C'était peut-être inutile si elles ne pouvaient pas sortir de là, mais c'était toujours ça, non ? La maman s'empressa de chercher partout, fouillant les poches du mannequin. La clef se trouvait juste sous lui, entre lui et le sol. S'en emparant, elle cru tirer un billet de 500$ tellement ses yeux brillaient et sa voix retenti « aaaah » s'exclama t-elle de joie s'empressant de faire entrer la clef dans les menottes. Un tour, deux et puis la libération. Criant de joie, elle s'empressa de jeter les menottes contre le mur et masser sa chaire meurtrie. Finalement, rapidement, un bruit se fit entendre. Comme un clic. Sarah sentie un nouveau poids sur ses épaules s'ajouter. Qu'est-ce que ça allait être cette fois ? Le bourdonnement continuait dans sa tête et ses oreilles, mais très vite, elle se rendit compte qu'une sorte de trappe était ouverte, légèrement, dans le mur. « Hé... » lança t-elle pour interpeller la jeune femme dont elle ignorait toujours le prénom. Elles se regardèrent et très vite, Sarah lança « restes ici » parce que si c'était dangereux, elle ne voulait pas que l'adolescente soit de la chair à canon. Rampant à quatre pattes sur le sol ensanglanté Sarah s'approcha de la trappe et l'ouvrit. La pièce était noire, plongée dans une totale obscurité. Elle déglutit, alors que son cœur battait la chamade. Putain mais c'était quoi ça ? « C'est tout noir... » lança t-elle pour expliquer à la jeune fille. Elle retira sa tête et posa ses yeux vers la jeune fille. Et si l'idée était de les séparer ? Non. Sarah lança plus doucement « viens » invitant la gamine à la rejoindre et lui prenant la main, elle se faufila dans la pièce, l'entraînant avec elle au passage. Le sol était différent, il n'était plus aussi froid que le carrelage de la salle de bain... c'était comme... du bois. Sarah sentait les rainures du bois sous ses doigts. Finissant par s'arrêter, dans le noir, n'entendant que leurs deux respirations angoissées, la jeune maman serrait la main de la gamine dans la sienne. Dans un murmure, elle lança « on va essayer de se lever, d'accord ? » parce qu'elles ne savaient pas où elles étaient, à quoi ressemblait cette pièce. Alors que Sarah se redressait, la lumière, très faible, éclaira étrangement la pièce. C'était très peu, si bien qu'elle devait plisser les yeux pour réellement voir quelque chose, une véritable souffrance. Avec ce bourdonnement dans la tête, les oreilles qui sifflaient encore... c'était quoi tout ça ? La maman s'approcha de ce qui semblait être un mur et très vite, elle commença à voir qu'il y avait des choses écrites dessus. Sa main se posa alors sur la paroi et ses yeux essayèrent de lire ce qu'il y avait de marqué. « J'comprends pas ce qui est marqué... » souffla t-elle tout bas, essayant de comprendre les symboles et la langue que ça pouvait bien être. Finalement, elle commença à lire un mot, puis deux, plus trois et finalement, toute une phrase, un mot après l'autre. Elle ne savait pas ce qu'elle lisait, ni à quoi ça pouvait bien servir, ni pourquoi c'était là, ni ce qu'elles fichaient ici depuis son réveil, ni même comment elles étaient arrivées là. Et là, un bruit sourd se fit entendre et très vite, Sarah se retourna pour chercher la gamine du regard. A ce moment-là, une dizaine de fantômes apparurent de tous les côtés, droit sur Sarah. La maman se mit à crier. Les fantômes étaient effrayants, portant des haillons, des coiffes étranges, des costumes d'époque et des mines affreuses... ils ressemblaient à tous ces fantômes de films d'horreur nouvelle génération, à ces vieilles dames terrifiantes que l'on voit au bord du lit, à ces gamins que l'on voit dans le miroir ou dans l'escalier, à ces femmes qui dévalent les escaliers de façon désarticulée. Sarah hurla de peur et sans réaliser ce qu'il se passait vraiment, sans avoir le temps de chercher quoi faire et comment, elle se mit à courir pour essayer de se cacher quelque part, n'importe où !
La main de la plus âgée dans la mienne, je la suivais; surtout parce que je n'avais d'autre choix et qu'elle était mon seul soutien. Ma confiance, elle l'avait mérité. Obscurité assassine, les oreilles encore gonflées par l'ambiance sonore de la pièce que nous venions de quitter par le portail. Douleur intense, mes poignets criaient souffrance, et j'étais persuadée d'en saigner, tellement j'étais griffée par la lourdeur des menottes que nous avions laissé derrière nous. Mes yeux s'embuaient de plus en plus dans un silence horrifique, pourtant ce n'était pas l'envie de hurler mon effroi qui manquait. Mes cordes vocales étaient peut-être un peu cassées, aussi, à force d'avoir sermonné d'un cri ce jeu et tout ce qui s'en rapprochait. Elles étaient ainsi décédées et j'espérais que nous n'aurions pas à nous éteindre, nous aussi. Moi qui appréciais plus que de raisons les événements festifs, moi qui avais toujours été volontaire aux fêtes d'Halloween, je me promettais de ne plus être aussi enjouée et me rappeler de chaque instant passé dans ce calvaire. Moi c'est Eve, murmurai-je, la voix enrayée. Je ne savais si le moment avait été bien choisi pour me présenter, peut-être que la jeune femme n'en avait absolument rien à faire d'ailleurs, mais j'en avais eu envie, de dire mon prénom, de le faire vivre une dernière fois avant de connaître, probablement, la fin de mon histoire ce soir. Eve, court et doux. Celui qui nous fait toujours penser à ce jardin dans lequel je ne me suis jamais aventurée, pourtant. Ce couple, cette pomme. Adam. Mon frère aurait adoré jouer les aventuriers s'il n'avait pas été tué par notre père à ses douze ans. Il était courageux, téméraire même. Il se serait moqué de moi, s'il avait été là. Et moi je m'en serais fichu qu'il ricane de mes réactions excessives, parce qu'il aurait été là, au moins. D'accord, soufflai-je encore, d'une intonation toujours aussi cassée. J'étais résignée à suivre les indications de la plus âgée, parce qu'elle était ma seule source de sagesse ici et que je n'avais pas meilleure idée. Nous nous levâmes alors. Elle était plus grande, et put s'étendre de tout son long vers le plafond sans s'assommer, alors de mon mètre quarante-six je pouvais en faire autant. Cela dit, je n'eus pas le courage de lâcher ses phalanges et je m'y agrippai, si ce n'était plus. La pièce était sombre, une petite lumière qui apparaissait et disparaissait, se balançait et vacillait. Ce n'était pas une immense aide en soi. Je plissai les yeux, tout comme la chaleureuse femme à mes côtés fit probablement. Elle commença à s'approcher d'un mur, moi collée à ses basques. Elle articula des syllabes qui, assemblaient, ne voulaient strictement rien dire. Ça n'a aucun sens, ajoutai-je pour bien planter le couteau dans la plaie, alors qu'elle continuait à s'acharner. Peut-être une langue que j'aurais pu apprendre si j'avais continué mes études; chose qui nous aurait bien aidé. Mais, à peine eut-elle terminé, qu'un silence qui ne présageait rien de bon s'installa. Figée, mes yeux vagabondèrent sur ce qui m'était permis de voir; pour ainsi dire, pas grand-chose, et attendis. J'avais l'impression d'avoir le tic des aiguilles d'une horloge dans le crâne et il ne fallut pas plus de quelques secondes pour nous surprendre. Des fantômes sortirent de plusieurs trappes cachées. Ma réaction fut systématique face à la laideur des monstres lumineux, phosphorescents. Je ne réfléchis pas à deux fois pour m'enfuir, courant aussi vite que je le pus, et tant pis pour mes poumons; ils n'avaient qu'à être compréhensifs, eux aussi, un peu. Mes pas me guidèrent vers une colonne en marbre, en plâtre, qu'importait, là où était posté un des miroirs et je me cachai derrière, le souffle court, le cœur battant la chamade, la poitrine se soulevant à vive allure. Mon dos contre le matériau, je regardais devant moi et me rappelai subitement les paroles de Sarah. Ce n'est pas réel. Plusieurs fois, et à chacune de mes remarques délirantes, elle m'avait fait comprendre que tout ceci n'était en rien la réalité. Le film. S.O.S. Maintenant les fantômes, peut-être. Ce n'est pas réel, dis-je à tue-tête avant de le répéter une fois de plus, un peu plus fort, mais pas assez pour faire réagir la jeune femme. De ma cachette, je me penchai pour observer ces hommes et ces femmes se balader au milieu de la pièce, à la recherche de leurs proies, de Sarah et moi, de nous. Je les regardais intensément et fus époustouflée lorsque je m'imaginais le temps qu'il eut fallu à construire le décor, et cette arnaque. J'avais déjà regardé des making of sur YouTube de certains films. C'était impressionnant. C'est pas réel, répétai-je une fois de plus, plus fort et volontairement pour faire comprendre à Sarah qu'elle pouvait arrêter de paniquer. D'ailleurs, j'allais lui prouver. Je sortis de derrière l'immense colonne et m'approchai vêtue d'un faux courage à l'arrière d'un d'eux qui semblait chercher le chemin à prendre pour nous effrayer. De près, c'était encore plus époustouflant. Ma main se leva, persuadée que j'allais la faire passer au travers de l'homme duquel je m'étais approchée. Mes doigts se posèrent sur l'épaule large. Se posèrent. Rien que ce mot, cette sensation de toucher n'était en rien normale. Je n'avais pas prévu pouvoir mettre mes phalanges sur ce fantôme. Je fronçai les sourcils, moment où sa tête se tourna vers moi. Je levai les yeux vers son faciès et le dévisageai un instant dans toute sa laideur. Mon torse se souleva, de plus en plus vite. La panique. Non, murmurai-je en secouant la tête, me rendant ainsi compte qu'il était bien réel, bien trop réel. J'enlevai ma main et tournai les talons aussi vite que je le pus pour tourner dans la pièce à la recherche de la jeune femme, à la recherche du réconfort. A l'aide, criai-je tout en même temps, fermant les paupières par instant dans l'espoir qu'une fois à nouveau ouvertes, tout ne soit que supercherie. Mes jambes me portaient, mais la consommation d'oxygène était bien trop forte, mes poumons ne pouvaient supporter une telle crise. J'veux sortir, me plaignis-je tout en touchant les murs à la va-vite dès que je pouvais gagner du temps sur les monstres qui peuplaient la pièce. J'étais à la recherche d'une sortie. Elles étaient où ces trappes, d'où ils étaient sortis ceux-là ?
this is Halloween, everybody make a scene trick or treat till the neighbors gonna die of fright it's our town, everybody scream in this town of Halloween
Défis à relever:
- Oh merde il y a un fantôme qui s'approche alors vite, tu te caches derrière un miroir sauf que ... celui-ci est fissuré ce qui veut dire qu'il ne vous ait d'aucune utilité. Il faut chercher un autre et vite !
- Il faut sortir de là, c'est ce que tu te dis sauf que au loin, tu vois une bouteille d'alcool. Tu ne réfléchis pas tu fonces après tout, tu as besoin de décompresser. Tu en bois deux verres et puis soudainement ... tu commences à avoir des hallucinations
- Un bruit, un peu de vent, voilà tout ce qu'il faut pour t'effrayer et tu te mets à courir dans tous les sens, finissant par foncer dans ton partenaire, lui offrant alors un coup de boule mémorable qui vous met ko quelques secondes tous les deux.
- Une porte s'ouvre, un fantôme en sort, et au lieu d'aller te cacher pour lui échapper, tu décides de rester en plein milieu de la pièce. Résultat, te voilà recouvert d'eau tombé du ciel, totalement trempé, tu comprends alors que le but du jeu est de ne vraiment pas se faire voir par un fantôme.
- Un chat semble apparaître de nulle part, un chat noir évidemment. Mais il est si mignon que tu oublies momentanément ta peur, tu veux le caresser et le couvrir de papouilles. Sauf que le chat ne semble pas apprécier et il te saute au visage pour le couvrir de griffures. Te voilà relooké pour Halloween.
- Tu essaies de déchiffrer une inscriptions sur un miroir à côté de toi, et tu le fais à voix hautes sans te rendre compte qu'il s'agit d'une incantation. Résultats, les 13 fantômes sortes soudainement de leur cachette pour se diriger droit sur toi. Caches toi vite !
- De ta cachette, tu observes ces fantômes qui se promènent dans la pièce, étonné par la beauté du jeu d'image de synthèse proposé. Discrètement, t'approches de l'un d'eux, dans son dos, pour essayer de le toucher. Surprise, tu peux réellement le toucher, et tu hurles alors de peur avant de courir te cacher de nouveau
- Pris de panique dès la sortie d'un fantôme, tu cours vers ton partenaire pour le pousser au milieu de la place en hurlant qu'il sera bien meilleur que toi à manger, qu'il faut le tuer lui et non toi.
- Vêtu d'un courage venu de nul part, tu t'adresses à ton partenaire pour lui faire savoir que tu vas jouer les appas pendant qu'il cherche le bouton de la sortie. Un fantôme sort et tu l'insultes pour attirer son attention avant de te mettre à courir dans cette pièce ronde en hurlant de peur, poursuivi par le fantôme en question.