L'amour, parfois, c'est vraiment glauque. Enfin tout dépend sans doutes de qui ça vient. Les lettres font des ravages depuis quelques temps à New-York, si bien que même les personnes se croyant à l'abri se retrouve vulnérable. Les moyens sont divers pour les faire parvenir. Ici, il est question de l'accompagnement d'un milkshake dans un diner de Broadway. Drôle de façon de faire.

Rory,

Tu sais que les mots ou la communication ne sont pas mon fort, mais je fais cet ultime effort pour t’écrire ce que je n’ose pas te dire de vive voix. Connais-tu le coup de foudre ? Moi, si. Et je l’ai vécu avec toi, Rory. Notre première rencontre, aussi atypique soit-elle, m’avait marqué parce que je me suis senti connecté à toi. Je me rappelle encore des émotions qui m’avaient envahi lorsque j’avais pansé tes blessures. Je me rappelle encore des frissons le long de mon échine quand tu as mis ta main sur mon visage. Douce torture que tu as occasionnée dans mon myocarde, Rory. J’ai su. Oui, j’ai compris à quel point je suis épris de toi. A quel point je t’aime. Je sais ce que tu vas te dire et je te promets mon ange, Jihad n’est pas celui que je veux. Il n’est rien pour moi alors que toi, toi, tu es mon tout. Je désire tellement t’entendre jouer sur ton instrument et que tes chansons me soient destinées. Toutes mélodies créées par mes phalanges, portent ton nom, Rory. Tu es ma raison de vivre. Tu es ce souffle persistant qui me maintient en vie et qui m’empêche de mettre fin à mon existence chaotique. Ilan n’est pas l’homme qu’il te faut. Moi, je ne te ferai jamais pleurer. Je serai là pour calmer tes angoisses et te montrer à quel point tu es important pour moi. Je veux tout te donner parce que je n’en peux plus. Je ne veux plus me voiler la face et t’offrir simplement mon amitié alors que je suis littéralement amoureux de toi. Penses-y Rory et tu comprendras, tu verras que tu partages mes sentiments.

Eliel.